La patronne du Medef, Laurence Parisot a déclaré de son côté que « cette affaire fait l’effet d’un secret de famille. Probablement que beaucoup [de patrons] savaient inconsciemment ». Marine Le Pen a noté pour sa part que cette révélation « met en lumière les pratiques nauséabondes du syndicalisme français et jette le discrédit sur le dialogue social (…). On comprend mieux aujourd’hui pourquoi, dans les années 90, les pouvoirs publics ont fait interdire les syndicats proches du Front National dont la détermination risquait de troubler ce petit jeu malsain ». La vice-présidente du FN a demandé « que des investigations soient menées pour déterminer la destination exacte de cet argent et que la vérité soit rendue publique sur les éventuels enrichissements personnels de syndicalistes. Mais aussi qu’une réglementation vienne encadrer rapidement un financement transparent des organisations syndicales » et « que sautent les anachroniques conditions de présentation au premier tour des élections professionnelles et que soit enfin reconnue dans notre pays le principe de la liberté syndicale ». Ce que refuse les différents représentants du système politique, un certain patronat, les syndicats qui profitent du système mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale pour se partager le gâteau. Avec les résultats que l’on sait, la France étant le pays européen où le taux d’affiliation à une organisation syndicale est de très loin le plus faible. Ce qui n’empêche pas les syndicats extrémistes d’y jouir d’une capacité de nuisance sans commune mesure avec leur représentativité. M. Andolffatto rappelait également dans Vingt minutes que ces syndicats non représentatifs sont très largement financés dans le secteur public par le contribuable français, puisque 40 000 postes de fonctionnaires ou de salariés d’entreprises à statut public, en un mot de permanents, sont mis à disposition des syndicats ». Autant de rentes de situation sur laquelle s’entendent les pontes syndicaux et leurs interlocuteurs gouvernementaux, l’essentiel étant de maintenir en place un Système que seule l’Opposition nationale, populaire et sociale menace réellement…