Le rapport Corbett préconise, dans le souci d’économiser une dizaine de millions d’euros par an, de ne plus traduire les débats de ce Parlement dans toutes les langues officielles. L’accès à ces débats dans chaque langue serait alors garanti via les seules versions audiovisuelles enregistrées, disponibles sur internet, et la possibilité pour chaque député de demander certaines traductions.
Mais tous les citoyens européens ne disposent pas d’internet à haut débit et il est question de limiter les demandes de traduction des députés à une trentaine de pages par an. Ce que propose M. Corbett est donc de limiter l’accès des citoyens d’Europe aux travaux de ceux qu’ils élisent pour les représenter et les défendre au niveau de l’Union européenne. Ce n’est pas acceptable. C’est d’autant moins acceptable que dans le même temps, cette institution dépense 100 millions d’euros par an au titre de sa politique de propagande. Sans parler de la Commission qui en dépense plus de 200 pour des actions aussi primordiales que la diffusion à large échelle de clips internet à caractère pornographique censés promouvoir le cinéma européen.
Heureusement, le bon sens – ou la sainte peur de l’électeur – l’a emporté chez la plupart de nos collègues et le multilinguisme a été conservé.