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De la communauté nationale

La polémique a fait le tour de la blogosphère et de la presse nationalistes. Marine Le Pen, en affirmant que le message diffusé par l’affiche de campagne de l’UDC, en l’occurrence un mouton noir expulsé par trois moutons blancs d’un pâturage aux couleurs helvétiques, n’aurait pu être utilisé comme tel par le Front National, les gardiens autoproclamés de la pureté du dogme nationaliste ont crié au scandale. Il est vrai que l’article du site internet « lePoint.fr » publié la semaine dernière qui a déclenché cette mini tempête, omettait de préciser, comme l’a rappelé la vice-présidente du FN, que cette impossibilité tenait « au risque notamment pour nos compatriotes d’outre-mer de percevoir ce message comme un rejet. Rejet qui serait inadmissible puisqu’ils font partie intégrante de la nation française ». « J’ai indiqué, soulignait encore Marine Le Pen, que cette affiche était un coup de pub efficace par l’impact qu’elle pouvait avoir en Suisse mais que l’histoire de ce pays est différente de celle de la France ».
Le Front National s’est d’ailleurs félicité officiellement de la victoire de l’UDC nos voisins suisses ayant dit « non à l’immigration, et manifesté leur ferme refus d’une Union européenne destructrice des souverainetés nationales ». Cela n’a cependant pas empêché quelques personnes de crier à la « trahison », certains en des termes pour le moins peu élégants. C’est oublier, comme l’a souligné fort justement Béatrice Péreire dans National Hebdo ou encore Marc Georges, coordinateur d’Egalité et Réconciliation, que le FN, dès sa création en 1972, n’a jamais fait sienne une conception raciale, stricto sensu de la nation. Le Front National certes se bat résolument contre la submersion démographique en provenance du tiers monde, pour que le peuple français dont le substrat est formé par les apports celte, germain et latin, que seul l’immigration massive extra-européenne des années 60 a bouleversé, garde la maîtrise de son destin, de son identité et de sa culture. Mais la plus grande France, ce sont aussi les Français des DOM-TOM que le FN a toujours considérés comme des Français à part entière et qui, d’Alexandre Dumas à Jules Monnerot ont participé au génie national ; ou plus près de nous « les Français par le sang versé », comme les Harkis. Une polémique en tout cas assez vaine au regard des menaces qui pèsent sur notre pays et qui devrait amener tous les patriotes à faire front commun.

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