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Une « drôle » d’affaire

Une « drôle » d’affaire : 17 personnes, dont neuf Français sont en garde à vue depuis jeudi à Abéché, au Tchad, principalement des membres de l’Arche de Zoe, une association humanitaire créée au lendemain du tsunami de 2004 et opérant sous le nom de Children Rescue au Tchad. Elles sont accusées de trafic d’enfants pour avoir voulu faire émigrer 103 gamins, réfugiés paraît-il du conflit du Darfour voisin, présentés comme des orphelins –affirmations démenties par les premiers éléments de l’enquête- et sur lesquels on avait même placé de faux pansements, au profit de familles d’accueil françaises qualifiées de « pédophiles » par le Président de la République du Tchad Idriss Déby. 258 familles françaises devaient accueillir, après avoir versé entre 2.500 et 3.000 euros, les 103 enfants en question ramenés en France à bord d’un Boeing 757 spécialement affrété par cette ONG. Les volontaires de l’Arche de Zoé affirment avoir voulu par cette opération « attirer l’attention sur le conflit du Darfour » et réfutent bien sûr par la voie de leur avocat, le très médiatique Gilbert Collard, l’accusation de pédophilie, de même que tout enlèvement. L’ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher a déclaré que « les membres de Children Rescue qui ont participé à l’ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad ». « Reste à savoir pourquoi les autorités françaises ne sont pas intervenues en amont », affirme le site Rue 89, d’autant que l’Armée de l’air française « a transporté au moins trois fois des membres de l’association Children Rescue entre N’djaména et Abéché. Ses membres pouvaient aussi compter sur l’aide ponctuelle des militaires français déployés dans cette région de l’Est du Tchad. Si Me Collard affirme qu’il n’y a eu aucune interdiction émanant du Quai d’Orsay », depuis le mois de juillet, « les agissements de l’association (ont alerté) alerté le ministère des Affaires étrangères ». « Le parquet a fini par ouvrir « une information judiciaire contre X pour « exercice illicite de l’activité d’intermédiaire en vue d’adopter » le 24 octobre 2007, jour de l’arrestation des neuf Français à Abéché. Trop tard ».

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