François Hollande, s’est même félicité d’« une volonté commune de sortir du conflit », exprimant un sentiment d’« apaisement » sur cette question du traité –Julien Dray, lui, a affirmé exactement l’inverse ! – le premier secrétaire du PS consentant tout juste à laisser « la liberté, pour ceux qui ne se retrouvent pas dans le traité, de ne pas l’approuver » lors des votes au Parlement. Signe de la difficulté qui est celle de la direction du PS de continuer à faire croire aux Français qu’elle peut offrir une alternative à la politique de l’UMP, alors qu’elle partage avec la formation sarkozyste les mêmes fondamentaux mondialistes et anti-nationaux, le Bureau national du PS est resté dans le flou politicien en ne se prononçant pas sur l’attitude à adopter lors de la révision constitutionnelle qui devrait précéder la ratification du Traité. Comprenant l’effet désastreux que peut produire auprès de l’opinion ce « oui » réaffirmé au « mini-traité », des cadres socialistes, dont Arnaud Montebourg, ont été contraints d’emboîter le pas à Jean-Marie Le Pen qui réclame depuis plusieurs semaines la tenue d’un référendum – le FN a d’ailleurs lancé une pétition nationale sur ce thème. Libre à M. Montebourg et à ses amis de prouver leur bonne foi en appuyant la démarche de l’opposition nationale… Mais cette consultation populaire, la majorité du PS ne la souhaite pas. Pourtant, comme l’a noté le Président du FN, le PS « avait la possibilité d’empêcher le gouvernement d’obtenir la majorité des trois cinquièmes lors du vote de révision constitutionnelle au Congrès. Le rejet de cette révision aurait obligé le Président de la République à organiser un référendum, en faveur duquel s’était prononcé tout au long de sa campagne présidentielle, Ségolène Royal ». Le fabiusien Claude Bartolone, qui avait voté « NON » en mai 2005 et qui défend une fantasmatique « Europe sociale », a cependant affirmé mercredi dans le quotidien Le Parisien que « les Français doivent être consultés puisque c’est par référendum qu’ils avaient largement rejeté la Constitution européenne. Je n’accepte pas que le PS puisse traiter cet élément fondamental de démocratie comme une simple question de forme ». S’il ne l’accepte pas, que M. Bartolone en tire les conclusions car il ne peut ignorer que le PS est un des piliers historiques du lobby euromondialiste, du processus de détricotage de la nation française. PS qui a intégré, au moins depuis Maastricht, la logique de destruction des indépendances et des identités nationales que comporte son adhésion à l’Europe bruxelloise.