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« … par une cour illégale et illégitime »

Le procès de Vojislav Seselj s’est enfin ouvert à La Haye le 7 novembre. Après le succès remporté aux législatives de 2003 par les nationalistes du Parti radical serbe (SRS), alors présidé par ce dernier (27,7% des suffrages), puis après les municipales de 2004 ou le SRS avait confirmé son statut de premier parti de Serbie , les élections législatives de janvier dernier avait vu le SRS, dirigé désormais par Tomislav Nikolic depuis que M. Seselj s’est livré au Tribunal pénal international de La Haye février 2003, se hisser de nouveau en tête en réunissant 28,5 % des voix (FDA Quotidien du 24 01 2007). Bruno Gollnisch avait alors salué la victoire électorale du Parti radical Serbe. « A l’aune du choix exprimé par le peuple serbe à cette occasion déclarait-il, je demande la libération immédiate et inconditionnelle de M. Seselj incarcéré à La Haye. Un homme politique, je le rappelle, que je désirais aller voir en prison, mais dont le permis de visite m’a été refusé, ainsi qu’à d’autres parlementaires, par le biais d’un fallacieux détournement de procédure ». « Je souhaite plus largement poursuivait-il l’arrêt des poursuites contre les Serbes et les Croates qui ne peuvent que contribuer à empêcher les blessures entre ses deux peuples de se refermer ». La semaine dernière, le Délégué général du FN a relevé qu’ « il aura fallu plus de quatre ans et demi pour commencer à juger un homme qui s’était pourtant livré volontairement au Tribunal Pénal International (TPI).Sa détention préventive était donc absurde sur le principe mais aussi abusivement longue. En outre, le traitement de Vojislav Seselj est particulièrement scandaleux puisqu’on lui impose des avocats, alors que, professeur de droit, il veut se défendre seul, et qu’on lui refuse de disposer de documents d’instruction traduits dans sa langue. Quant à la publicité des débats, il va de soi que, comme pour le procès Milosevic, seuls les arguments de l’accusation seront médiatiquement relayés. En dépit de l’autosatisfaction officielle, le bilan du Tribunal Pénal International et de Mme Carla Del Ponte contribue surtout à maintenir ouvertes les plaies d’un conflit sanglant dans une région qui n’est pas à l’abri d’un nouvel embrasement, en particulier au Kosovo, et à empêcher la nécessaire réconciliation entre Serbes et Croates ». Devant ses juges le 7 novembre, M. Seselj a clamé son innocence : « j’encourageai (les membres du SRS ayant pris part aux combats Ndlr) à gagner la guerre, je ne les ai jamais encouragés à commettre des crimes ». « Je suis jugé par une cour illégale et illégitime » a-t-il poursuivit dénonçant de nouveau la guerre d’agression que le Nouvel Ordre mondial, par le biais de l’Otan, a livré à la Serbie 1999, laquelle a eu pour conséquence directe d’incruster un foyer islamo-maffieux au cœur des Balkans.

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