A Nice, dans la cinquième ville de France, c’est bien vers un duel entre deux figures locales de l’UMP que l’on s’achemine aux municipales de mars prochain : le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Christian Estrosi a officialisé sa candidature et le maire sortant Jacques Peyrat a maintenu la sienne. Apparemment l’entrevue de ce dernier avec le chef de l’Etat, n’a pas permis de régler ce conflit… Vendredi, l’édile a affirmé qu’il n’entendait pas quitter l’UMP, mais qu’il « (demeurait) candidat à un troisième mandat à la mairie de Nice. La seule investiture qui vaille, c’est celle des Niçoises et des Niçois. Ce n’est pas à Paris et à un parti politique de décider pour eux » ; « j’irai au combat même sans étiquette »avait-il déclaré en début d’année. Bref, Jean-Marie Le Pen avait vu juste en estimant, invité de canal plus fin octobre, que Peyrat, qui « est un battant, (ne se contenterai pas) d’être mis sur la touche ». A l’heure ou M. Estrosi s’est d’ores et déjà engagé à construire une mosquée-cathédrale à Nice s’il accède au fauteuil du maire, le Front National a donc tendu une main loyale à M. Peyrat (FDA Quotidien du 4 et 23/10/2007). Rappelant que ce dernier, membre du FN jusqu’en 1995, fut « un de nos vieux compagnons » Jean-Marie Le Pen avait précisé que « si Jacques Peyrat décide d’être candidat, ceci crée une situation qui conduirait sans doute le Front national à essayer d’établir une liste capable de battre M. Estrosi » (FDA Quotidien 31/10/2007). Si de récents sondages indiquent que l’actuel maire de Nice est distancé par son rival UMP, Jacques Peyrat a fait savoir qu’il ne fermait pas la porte à un accord avec le FN. A une dose « d’ouverture » non pas à gauche comme le fait Sarkozy mais en direction de l’opposition nationale : « il n’est pas impensable d’avoir ses idées et d’avoir de bons rapports avec les autres », a-t-il avancé…