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Sarkozy, cap sur le déclin

Europe 1 l’évoquait mardi matin, les belles certitudes de l’entourage de Nicolas Sarkozy sur les capacités de ce dernier à sortir la France de l’ornière sont très sérieusement ébranlées et beaucoup commencent à confier, sous le sceau de l’anonymat, que le gouvernement a laissé passer le coche en n’ayant pas eu le courage d’impulser et de concrétiser dans les six premiers mois, correspondant en général peu ou prou au fameux « état de grâce », les réformes nécessaires, se contentant dans les faits de demi-mesures plus ou moins malheureuses. Pendant ce temps, la grogne des magistrats s’étend contre la nouvelle « carte judiciaire », assez calamiteuse comme le rappelait Marine Le Pen la semaine dernière sur RMC, ; l’Etat laisse quelques poignées de militants d’extrême gauche bloquer les universités, et les usagers être pris en otage par les nouvelles grèves annoncées dans les transports contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, lesquelles seront à l’évidence très suivies – le gouvernement craint une jonction entre celles-ci et la grève dans la fonction publique le 20. Dans ce domaine, l’esbroufe de ce gouvernement atteint des sommets. Nous l’évoquions le mois dernier, la loi sur le service minimum en cas de grève claironnée par l’UMP et qui sera mis place le 1er janvier, porte sur « le dialogue social » mais ne garantira en aucun cas un trafic minimum, même aux heures de pointe » (FDA Quotidien du 19/10/2007). Un Sarkozy qui pour le coup ne transige pas avec la feuille de route euromondialiste qu’il s’est fixé. Par un tour de passe-passe ahurissant, il va imposer aux Français un « mini traité » également plébiscité par le PS ; l’immigration de travail dite « choisie » va s’ajouter, selon les voeux même de l’UMP, à l’immigration de peuplement avec le maintien du regroupement familial, sur fond de progression inextinguible de l’insécurité qui croît aussi vite que baisse le pouvoir d’achat des Français. Mais Sarkozy donne l’impression d’être sous anti-dépresseur. Invité vendredi d’Eric Besson, transfuge du PS qui l’a rejoint et qui a lancé son propre groupuscule baptisé « Les progressistes », le Président de la République s’est livré à un consternant numéro sur l’air de « tout va très bien madame la marquise ». Il a ainsi prévenu les Français qui l’ont élu qu’il remisait définitivement au rayon des accessoires de campagne toute volonté d’impulser une action gouvernementale rompant avec l’idéologie qui fait mourir la France depuis des décennies, en affirmant qu’il allait continuer sa politique d’ouverture à la gauche européiste et antinationale.

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