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Le bout du tunnel ?

Onze jours après le début de la grève, SNCF et RATP ont annoncé vendredi un retour à « un trafic quasi normal ». Se pose désormais la question de l’indemnisation des usagers (le terme idoine en l’espèce !) qui ont subi ce mouvement social. Certes si le Front National ne conteste pas le droit à faire grève, il considère aussi que le droit de circuler et partant, de travailler, est tout aussi légitime. Et Jean-Marie Le Pen rappelait en début de semaine que « les fonctionnaires ne sont pas les seuls Français à avoir des problèmes de pouvoir d’achat. Et ce n’est pas en pénalisant leurs concitoyens, en aggravant leurs difficultés, qu’ils arrangeront la situation. La grève est un moyen désuet et ruineux de solution des problèmes sociaux. Seule une politique de solidarité nationale, de fraternité nationale, qui rompe avec l’euromondialisme destructeur, peut enrayer le déclin général et engager la société toute entière sur la voie du renouveau », ajoutait-il. Une grève pour rien, puisque les grévistes ont été manipulés de bout en bout par Sarkozy qui a négocié dès le départ dans leur dos avec les responsables syndicaux, mais qui a coûté cher aux entreprises et aux millions d’hommes et de femmes tributaires des transports en commun.

De qui se moque-t-on ?

Ce dont se moque, il est vrai, le mondialiste néo-sarkozyste Jacques Attali, qui a osé déclarer cette semaine que les Français avaient trop de pouvoir d’achat ! Lors de la dernière grève dans les transports des 18 et 19 octobre, aucune indemnisation n’avait été versée aux voyageurs, cependant devrait être soumis la semaine prochaine au conseil d’administration la RATP « une mesure de compensation financière » sur l’ensemble des abonnements de janvier 2008, a annoncé jeudi l’entreprise. Le même jour, le socialiste Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France et président du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif), a suggéré à la RATP une réduction du prix des coupons de transport « au prorata » du nombre de jours de grève. Là encore les socialistes font preuve de leur méconnaissance du réel puisque une grève coûte beaucoup plus cher que cela à nos compatriotes. Les usagers ont été contraints soit de prendre des jours forcés de repos quand ils le pouvaient, soit d’utiliser leur voiture pour se rendre au travail, ou encore de faire garder leurs enfants du fait de leur arrivée tardive à leur domicile, voire de passer des nuits à l’hôtel. Les 40 euros de réduction sur une carte orange mensuelle 5 zones voulue par M. Huchon sont loin du compte.

Vraies violences et vraies manip

Les violences faites aux femmes sont une triste réalité dans notre pays, qui touche dit-on tous les milieux sociaux, même si les faits divers les plus sordides relayés par les medias ont souvent pour cadre les banlieues plurielles et/ou les quartiers défavorisés. Mercredi, trois jours avant la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le Secrétaire d’Etat à la Solidarité, Valérie Létard, a annoncé un nouveau plan de lutte contre ce type de violence. Selon un recensement effectué en 2006, 330.000 femmes ont déclaré vivre avec un conjoint violent, mais seulement 8,8% des victimes auraient déposé plainte ; cette même année, 168 personnes, dont 137 femmes, sont décédées des suites de violences conjugales. Pour autant, cette réalité douloureuse, qu’il serait stupide de nier, n’est pas exempte de manipulations. Le sociologue et essayiste Alain Soral, coopté dimanche dernier au Comité central du FN, avait eu l’occasion de pointer le mensonge relayé en boucle par tous les médias selon lequel « 10% de femmes sont battues en France. » Un chiffre tiré de « l’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France », publiée en 2001, étude qui sert toujours de référence. Or, note-t-il, « cet indice global de violence conjugale à l’encontre des Françaises, de 10%, se décompose bizarrement : insultes et menaces verbales (4,3%), chantage affectif (1,8%), pressions psychologiques (3,7%), les agressions physiques représentant 2,5% (dont répétées 1,4%), les viols et autres pratiques sexuelles imposées (0,9%). Les journalistes et les politiques traduisent faussement par 10% de femmes battues. C’est certes inadmissible, mais il ne faut pas exagérer les chiffres pour autant ». Bref une intoxication qui, dans une société de plus déséquilibrée, privée de repères, féminisée, participe à l’entreprise de stigmatisation de la place, du rôle, de l’image de l’homme et du père de famille, comme l’ont brillamment démontré dans leurs écrits récents Alain Soral ou le journaliste Eric Zemmour.

« Elle va se casser les dents »

C’est désormais officiel, le Parti socialiste a dépêché le député européen, vice-présidente du conseil régional du Nord/Pas-de-Calais Marie-Noëlle Lienemann pour être « la première des socialistes » sur une liste d’union de la gauche pour les municipales à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) face au ticket Steeve Briois-Marine Le Pen. On s’en souvient, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi, un temps pressenti, avait finalement jeté l’éponge devant les divisions et les haines recuites qui rongent la gauche locale. « Le but de ma candidature, a déclaré Mme Lienneman, est de rassembler toutes les forces de gauche pour fermer la page de la désunion à Hénin-Beaumont. Mon rêve serait de voir une seule liste (…) pour ouvrir la nouvelle page d’une gauche conquérante face à la montée préoccupante de l’extrême droite ». Sur son blog Steeve Briois, récemment nommé au Bureau Politique du FN, a ironisé sur ce départ en croisade de la dirigeante socialiste : « Rassembler ce qui n’est pas rassemblable. Voilà l’objectif de Marie-Noëlle Lienemann qui a confié à ses proches amis qu’elle se donnait trois semaines pour cette mission impossible. Lienemann n’exclut rien. Ni d’être candidate contre le maire, ni d’être seconde sur sa liste, ni de ne pas être candidate du tout ». « Vouloir rassembler des forces de gauche aussi divisées qu’à Hénin-Beaumont relève de la gageure politique. Mme Liennemann va se casser les dents. Elle a déjà perdu. Avant même d’avoir commencé », a pronostiqué Steeve Briois.

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