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« Le résultat d’une immigration sans frein »

85 policiers blessés, dont plusieurs dans un état grave, des journalistes tabassés, 63 véhicules et cinq bâtiments totalement détruits par le feu dans les villes de Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Cergy, Ermont, Goussainville et Villiers-le-Bel, (Val d’Oise), dont une bibliothèque, deux écoles, la trésorerie et un supermarché dans cette dernière commune, d’autres déprédations et incendies de véhicules commis à Longjumeau, Grigny, aux Mureaux (Yvelines) : la deuxième nuit d’émeutes consécutive à la mort accidentelle de deux « jeunes » – voir notre précédente édition – a été particulièrement violente. Les autorités ont avoué officiellement que les forces de l’ordre ont essuyé des tirs d’armes à feu de gros calibre, policiers et CRS qui ont été assaillis par plusieurs centaines d’émeutiers évoluant en petits commandos très mobiles. Etalant son impuissance, et au-delà du bla-bla habituel, le ministre de l’Intérieur Michèle Aliot-Marie s’est contentée de demander « l’aide de la population », semblant ignorer qu’une partie de celle-ci trouve légitime ces violences, se solidarise avec « les jeunes » et que l’autre vit dans la crainte des représailles. Jean-Marie Le Pen a relevé « une terrible escalade de la violence par rapport à l’automne 2005. Il n’y a eu ni Kärcher ni rupture. Ici comme dans les autres domaines, la situation s’aggrave sans cesse. Tel est le résultat d’une immigration sans frein, d’une invasion migratoire anarchique que tous les gouvernements successifs ont laissé se développer, et contre laquelle le gouvernement actuel ne prend aucune mesure. Assez de sensiblerie ! Nous sommes face à une véritable guérilla urbaine. Tout ce qui peut être perçu comme une faiblesse face aux émeutiers renforcera l’émeute », a affirmé le Président du Front National.

« Un cap a été franchi »

Si le désordre dans la rue a souvent pour effet de renforcer le pouvoir en place, sans remonter jusqu’à mai 68, force est de constater que les émeutes de l’automne 2005 n’ont pas affaibli l’UMP – la répétition générale des violences dans les banlieues achèvera peut être d’ouvrir les yeux des plus naïfs sur la désastreuse politique menée par le gouvernement, notamment dans les domaines conjoints de l’insécurité et de la gestion des flux migratoires. Marine Le Pen a noté que « les Français payent ici la politique folle de Nicolas Sarkozy en matière d’immigration, le sentiment d’impunité qu’il a laissé s’installer lors des émeutes de 2005 lorsqu’il était Ministre de l’Intérieur. Assurant les victimes de ces violences, policiers comme particuliers, de son « total soutien », la Vice-Présidente du Front National a demandé « la répression sévère de ces violences inadmissibles ; la modification de l’ordonnance de 1945 sur les mineurs délinquants ; l’application réelle des décisions de justice ; l’expulsion des étrangers délinquants ». Classé à gauche, l’Unsa Police, premier syndicat chez les gardiens de la paix, a pointé lui aussi dans un communiqué « le niveau supplémentaire dans l’échelle des violences ». « Nous approchons de la catastrophe en constatant l’utilisation d’armes à feu contre les fonctionnaires de police ». L’Unsa a demandé « la plus grande sévérité contre ces casseurs et ces criminels s’attaquant aux policiers ». Bruno Beschizza, secrétaire général du deuxième syndicat d’officiers, Synergie, a établi le même constat que l’Opposition nationale en soulignant que les forces de l’ordre « ont été confrontées à de véritables scènes de guérilla urbaine ». « Un cap a été franchi avec l’utilisation, contre eux, d’armes dont un fusil de chasse », a-t-il confié à l’AFP. « On avait tendance à banaliser l’usage des cocktails Molotov, il faut désormais compter avec (l’utilisation d’armes) ». « Il y a un niveau de violences supérieur aux émeutes urbaines de 2005, c’est ce que nous disent depuis lundi nos collègues sur le terrain », a ajouté M. Beschizza.

Logique sarkozyste…

Reste que la priorité pour le gouvernement n’est pas de montrer sa force mais de complaire comme d’habitude aux autorités morales de la gauche, pour qui les jeunes ne sauraient être que « des victimes de la société », « de la discrimination » et du « racisme », la rengaine est connue. Pour preuve des consignes ont été données de ne pas interpeller en nombre les émeutiers, puisque seulement six d’entre eux ont été arrêtés… Attitude scandaleusement laxiste et bêtement compassionnelle qui est somme toute assez logique quand on nomme une socialiste comme Fadela Amara au poste de secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville… Le premier geste annoncé par le super VRP Nicolas Sarkozy à son retour de Chine est de recevoir à l’Elysée les familles de Moushin et Larami, les deux adolescents décédés à Villiers-le-Bel dans ce qui apparaît clairement comme un accident, au terme même du début de l’enquête. L’IGPN a interrogé trois témoins de la collision qui ont confirmé les dires des policiers dont le véhicule a été percuté par la moto des deux jeunes. Mais on ne peut manquer de rapprocher cette attention toute particulière du chef de l’Etat à l’endroit des proches des deux adolescents de Villiers-le-Bel, dont on comprend bien évidemment la douleur, du silence de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, lors de la mort le 23 novembre 2006 du supporter du PSG Julien Quemeneur ; un drame qui servit alors de prétexte à une odieuse machination anti Le Pen (FDA Quotidien du 29/11/2006), et dont le premier anniversaire a été commémoré en fin de semaine dans la dignité par un millier de Parisiens. Un jeune homme tué par balle à l’issue d’échauffourées entre partisans du club parisien et de celui de Tel-Aviv dans des circonstances pour le moins confuses, par le policier Antoine Granomort, radié dernièrement de la police à l’issue d’un conseil de discipline pour d’autres faits, en l’occurrence « escroquerie » et « dénonciation d’infractions imaginaires » (FDA Quotidien du 02/10/2007). Familles françaises, plus généralement, qui quand elles sont victimes directement de la politique laxiste du pouvoir UMP – nous l’évoquerons dans notre prochaine édition – n’ont jamais le droit à la sollicitude du gouvernement. C’est aussi cela la discrimination positive chère au petit cœur de M. Sarkozy…

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