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A Washington comme à Alger, Sarkozy fait passer le message…

En octobre était inaugurée la « Cité nationale de l’histoire de l’immigration », Porte Dorée à Paris, en lieu et place de l’ancien Musée des Colonies construit pour l’exposition coloniale de 1931 organisée par le maréchal Lyautey. Comme l’a relevé Pierre-Paul Bartoli dans Le Choc du Mois, les autorités «n’ont pas lésiné sur la charge symbolique : c’est dans le palais où la France avait manifesté en grand son désir de coloniser les terres extra-européennes qu’elle expose aujourd’hui son acceptation sereine d’être peuplée à son tour par d’autres ». « Acceptation sereine » qui est en effet inscrite dans l’action menée par Sarkozy qui, au-delà de certaines mesures cosmétiques, et de l’utilisation d’un vocable particulièrement pernicieux du type « immigration choisie » – « choisie » par qui ? – poursuit une politique mondialiste de substitution de population. Lundi, le Président de la République est arrivé en Algérie pour une visite d’Etat, accompagné de Fadela Amara – une femme qui est « beaucoup aimée en France » (sic) a-t-il confié à ses interlocuteurs -, en charge d’une « politique de la ville » consistant à arroser les banlieues à fonds perdus avec l’argent des contribuables. Le message a le mérite de la clarté… Lors de son récent voyage aux Etats-Unis « le pays du melting-pot », Sarkozy « avait soigné le casting de sa délégation », notait Bruno Jeudy dans Le Figaro du 8 novembre dernier, avec la présence de Rachida Dati et de Rama Yade présentées comme des « femmes remarquables », avec « beaucoup de talent ». Pareillement Sarkozy a voulu à Alger, comme il l’avait dit à Washington, présenter « les visages de la nouvelle France, la vraie France, la France de la diversité », celle là même qui fait vibrer « Sarko l’américain » qui confessait dans son livre « Témoignage » que « la France d’après », qu’il appelle de ses vœux serait celle « où l’expression “Français de souche” aurait disparu »…

De la France coloniale à la France colonisée

Quelques heures avant l’arrivée lundi de Nicolas Sarkozy à Alger, le Ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants) Mohammed-Chérif Abbas, qui s’est fait mollement admonester par le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, insistait lourdement sur les « origines juives » de M. Sarkozy, expliquant l’élection et la politique d’ouverture à gauche du chef de l’Etat français par les agissements d’un « lobby juif qui domine les décideurs en France ». Cela n’a pas semblé gâcher la bonne humeur de M. Sarkozy, ni son bagout de VRP de luxe digne d’un Chirac pour vendre la technologie et le savoir faire français, le montant des contrats conclus s’élevant à 5 milliards d’euros. Pour le reste il n’a pas manqué de manifester la même lâcheté que ses prédécesseurs. Certes dans son allocution devant des chefs d’entreprises français et algériens, le Président de la République a tenu à dire qu’il souhaitait « honorer » « toutes les victimes » du conflit algérien, « les crimes commis des deux côtés », soulignant l’amour des Français d’Algérie pour ce pays. Mais s’il a déposé une gerbe devant le « Sanctuaire des Martyrs de la guerre d’Indépendance » (1954-62), il n’a pas soufflé mot sur les milliers de Français enlevés et assassinés par le FLN après le cessez-le-feu, dont les familles restent sans nouvelles, ou même évoqué la profanation des cimetières chrétiens et israélites en Algérie. Sarkozy est resté dans le cadre d’un langage convenu en affirmant que « le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme ne s’expliquent pas, ils se combattent. Ce qui vaut pour la France vaut partout ailleurs. Il n’y a rien de plus semblable à un antisémite qu’un islamophobe. Tous deux ont le même visage, celui de la bêtise et de la haine », ajoutant que « le système colonial a été profondément injuste, contraire aux trois mots fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité ». Une saillie anti-colonialiste qui ne manque pas de sel dans la bouche d’un homme qui vassalise plus avant encore notre pays au nouvel ordre mondial, notamment en souhaitant sa réintégration au sein de l’Otan. Un homme qui dissout notre souveraineté et nos libertés par le bas, avec la poursuite de l’immigration de peuplement ; et par le haut, inféodant encore plus la France à l’Europe bruxelloise par le biais du « mini traité » qu’il souhaite voir adopter par des parlementaires de l’UMPS en début d’année prochaine…

« Une atteinte à la mémoire nationale »

Si les propos de Sarkozy sur la colonisation ont été salués comme allant « dans le bons sens », comme « un progrès » par un proche de M. Bouteflika, le Ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni, le Secrétaire général du FN, Louis Aliot a relevé que cette visite de Sarkozy est « une atteinte à la mémoire nationale et une insulte aux anciens combattants et aux civils, métropolitains, pieds-noirs ou harkis martyrisés par le FLN. Tant que l’Algérie n’aura pas présenté d’excuses publiques à la France, les relations avec ce pays doivent être strictement limitées. Il est inconcevable », a poursuivi le dirigeant frontiste « que la France puisse signer un « mini-traité d’amitié » avec un gouvernement qui depuis des années insulte la mémoire et l’armée françaises, considérant qui plus est, que les Harkis sont des traîtres. On ne peut cyniquement à la fois honorer les Français disparus d’Algérie victimes de la barbarie FLN comme récemment à Perpignan, et entretenir des relations cordiales avec l’Algérie FLN de Bouteflika. Il serait incroyable », a-t-il poursuivi, « que les procédures de délivrance des visas de long séjour soient facilitées alors que nous avons atteint des seuils de rupture en matière d’immigration et de sécurité publique. Enfin », relève Louis Aliot, « il est révoltant que le Président Français, si prompt à donner des leçons à la planète entière, noue des relations privilégiées avec le FLN Bouteflika. Faut-il rappeler que l’Algérie est aujourd’hui un pays totalitaire qui connaît une instabilité chronique, un terrorisme actif et une répression sanglante depuis plusieurs années ! ».

Nominations

La réorganisation du FN se poursuit afin d’attaquer dans les meilleurs conditions les élections municipales et cantonales de mars prochain. Le Bureau politique a entériné le 27 novembre la désignation comme directeur de campagne pour les élections municipales de Martial Bild, également nommé au Bureau politique, Secrétaire départemental de Paris et conseiller régional d’Ile-de-France et de Michel Guiniot, lui aussi membre du BP, secrétaire départemental et Conseiller régional de l’Oise comme directeur de campagne pour les cantonales. Par ailleurs, un certain nombre de chargés de mission ont été nommés : dans l’Ariège Mme Thérèse Aliot, dans les Hautes-Pyrénées Jean-Pierre Atoche, dans les Yvelines Philippe Chevrier, en Essonne Farid Smahi, dans la Sarthe Jean-François Le Gras, en Haute-Garonne Philippe Riey, dans le Gers Frédéric Vasseur, dans la Nièvre Marcel Stéphan, en Moselle Eric Vilain, dans le Rhône, Christophe Boudot, en remplacement de Bruno Gollnisch. Le vice-président exécutif du FN a tenu à préciser que contrairement à certaines analyses spécieuses le concernant, « cette relève dans le Rhône est parfaitement saine et naturelle et ne saurait être interprétée comme un retrait de la vie politique, mais, comme un effort de rationalisation et d’allègement de mes responsabilités tendant à une plus grande efficacité et au respect des règles contre le cumul des mandats ».

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