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Elections municipales: c’est parti !

Marine Le Pen, Vice-président exécutif du FN, et Martial Bild, Secrétaire départemental et Conseiller régional FN de Paris, directeur de campagne pour les élections municipales, tenaient le 5 décembre dans une brasserie parisienne, en compagnie de Martine Lehideux, tête de liste dans le XVIème arrondissement, une conférence de presse pour présenter la campagne municipale du FN dans l’ensemble des 400 communes où le Mouvement de Jean-Marie Le Pen entend constituer des listes. Et en l’occurrence ici dans la capitale, « le Pôle des tricolores Paris 2008 ». Marine Le Pen a tenu de prime abord à effectuer « un tour de l’actualité », puisque après la présidentielle et les législatives, il est temps de tirer « un premier bilan du gouvernement Sarkozy et non pas Fillon, puisque le chef de l’Etat endosse tous les rôles, celui de Président, de Premier ministre et de ministre »… Car si M. Sarkozy a accumulé les promesses au cours d’une campagne menée sur le thème de « la rupture », sur les questions clés que sont « le pouvoir d’achat, le chômage, l’immigration, ou encore la mondialisation », « la déception est immense dans beaucoup de couches de la population ». De nouveau, le FN s’engage dans les combats électoraux « face à la coalition des mondialistes de l’UMPS » qui partagent des convictions communes sur l’Europe, la gestion des flux migratoires, l’ouverture des frontières… d’où les difficultés actuelles du PS à faire entendre sa voix. Et la dirigeante frontiste de souligner à titre d’exemple qu’au Conseil régional d’Ile-de-France tous les élus, du PC à l’UMP, ont rejeté la proposition formulée au nom du FN par Martial Bild, visant à baisser la taxe sur les produits pétroliers – la fameuse TIPP – le Ministre Christine Lagarde elle, invitant les Français à se déplacer en vélo pour faire des économies. « On en reste baba ! » s’est exclamé Marine Le Pen

« La liberté du renard dans le poulailler »

La dirigeante frontiste a également pointé la philosophie du rapport Attali qui s’apparente « à la liberté du renard dans le poulailler, les Français étant les poules ». Notamment la volonté d’accélérer l’implantation de la grande distribution dans les villes moyennes ; une grande distribution qui est déjà « responsable de la disparition d’un million d’emplois » dans notre pays. Le Front National, a-t-elle déclaré, est le seul mouvement à s’opposer à cette dérive qui va achever de tuer le petit commerce, à dénoncer « les rapports troubles entre les grandes surfaces et certains élus locaux ». Pareillement, l’Opposition nationale combat l’euro dont nos compatriotes ont constaté la nocivité sur leur pouvoir d’achat ; «euro à l’origine de la délocalisation en masse des entreprises françaises », les dirigeants d’Airbus venant d’annoncer à leur tour qu’ils entendaient délocaliser leur production en « zone dollar ». Et de rappeler encore que Sarkozy avait promis de s’attaquer à la Banque Centrale Européenne (BCE) en charge de notre politique monétaire, une promesse elle aussi passée à la trappe !

« Pire que lui-même »

Sur le plan de la lutte contre l’Insécurité, « Sarkozy est pire que lui-même quand il était Ministre de l’Intérieur » a encore relevé Marine Le Pen , à l’heure où la hausse de la criminalité ne se dément pas. Revenant sur les incidents de Villiers-le-Bel, où des émeutiers, de « moins en moins jeunes par ailleurs » ont attaqué pompiers et journalistes, tiré sur des policiers – 82 blessés dans leur rang, zéro chez les voyous –, elle a noté que ce gouvernement s’évertue toujours à « acheter la paix sociale » avec l’argent des contribuables. Et quand cela ne marche plus, on fini par appliquer la solution prônée par le FN, « la répression », laquelle « ne fonctionne pas uniquement à l’encontre des automobilistes », particulièrement persécutés, « mais aussi pour les délinquants et les criminels ». La Vice-présidente du FN a évoqué également la visite en Algérie de Sarkozy où il s’est livré clairement à une repentance en bonne et due forme sur la colonisation – voir notre précédente édition. « La seule différence avec Chirac, c’est qu’avec lui la repentance était gratuite, alors que maintenant avec Sarkozy elle est rémunérée par des contrats accordés aux entreprises ». Quant au problème de l’immigration, il n’est pas réglé avec la mise en place d’une immigration choisie qui s’ajoutera à celle déjà existante qui concerne les emplois non qualifiés. Désormais, les diplômés français vont être mis en concurrence, dans l’optique mondialiste qui est celle des dirigeants de l’UMP, avec les diplômés étrangers, ce qui ne sera pas sans répercussion néfaste sur les classes moyennes et supérieures françaises qui vont être à leur tour victimes de la politique immigrationiste.

Un espace réel pour l ‘Opposition nationale

« Le Front National a beaucoup de choses à dire, plus qu’avant peut être », a poursuivit Marine Le Pen qui n’a pas occulté « la situation financière difficile » qui est la sienne suite « au revers électoral des législatives », laquelle pèsera sur la constitution des listes électorales. Cela obligera le Mouvement de Jean-Marie Le Pen à faire des choix pour aborder les élections dans les meilleures conditions possibles. Handicap financier que le FN entend surmonter par un investissement accru de ces cadres et militants sur le terrain a-t-elle précisé. Martial Bild a évoqué pour sa part plus spécifiquement la campagne parisienne du FN, lancé dans une brasserie, type d’établissement « symbolisant le Paris populaire et Français qui est en train de disparaître ». L’élu frontiste a souligné lui aussi que le FN ne dispose pas des moyens de ses concurrents, mais « nous sommes pauvres et fiers de l’être ! ». Pauvreté qui obligera les nationaux à être « plus économes et plus imaginatifs, à l’image des parisiens qui doivent se serrer la ceinture » ». Si la « transformation sociologique de la capitale » n’avantage pas le FN, ce phénomène n’est pas inéluctable, a-t-il affirmé car « quand un bobo à des bobos, il peut changer de regard sur le FN ! ». Une Opposition nationale qui a pour vocation à rassembler les parisiens qui ne font partie ni du « Paris aisé », ni du « Paris aidé » – les immigrés – à défendre « les Français de troisième classe », les artisans, commerçants, les victimes de l’insécurité et de la chasse aux automobilistes conduite par municipalité rose-rouge-verte. Martial Bild a indiqué que pour la constitution des listes frontistes parisiennes, « l’Union patriotique s’est faite à la base », et que la direction de la préparation du programme municipal avait été confiée à Philippe Herlin – responsable « culture et technologie » lors de la campagne présidentielle. Il a assuré également que le FN pouvait bénéficier de la nouvelle donne politique. Celle qui voit d’un côté une droite mondialisée représentée par Françoise de Panafieu, droite parisienne entachée du « péché originel » de la division qui a donné la mairie à gauche en 2001, qui ne s’oppose dans le meilleur des cas que très mollement aux délires de la gauche et de l’extrême gauche. De l’autre un Bertrand Delanoë et son équipe qui suscitent pour le moins « l’agacement ». D’autant que le député UMP Bernard Debré a vendu la mèche en révélant que Sarkozy tablait sur l’échec de Mme de Panafieu pour avoir Delanoë face à lui à la présidentielle de 2012… Malgré un premier sondage qui crédite pour l’instant le FN de 4% des intentions de vote à Paris, Martial Bild a dit qu’il croyait vraiment en la possibilité pour l’Opposition nationale de décrocher des élus, d’offrir « une alternative aux Parisiens ».

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