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La routine…

La violence reste quotidienne dans les banlieues. Un sujet certes pas très glamour, terriblement routinier, et qui signe l’échec de la politique menée depuis 2002, autant de raisons de ne pas en parler au bon peuple… Ainsi, dimanche, dans le quartier « pluriel » de la Grande-Borne, à Grigny (Essonne), où les affrontements entre bandes rivales pour le contrôle du marché de la drogue sont monnaie courante, les « jeunes » se sont coalisés face à l’ennemi prioritaire : la police. Plusieurs dizaines de voyous ont assailli les forces de l’ordre après le braquage à main armée d’une boulangerie, les policiers ayant eu la prétention d’arrêter les malfrats quand ces derniers étaient en train de quitter les lieux. Cette attaque a permis aux braqueurs de s’enfuir et aucune « racaille » n’a été interpellée. Le 10 décembre, le tribunal correctionnel d’Evry a condamné deux jeunes d’une bande de Grigny à des peines de un an et quatre mois de prison ferme. Ils avaient tabassé à coup de pelle le 9 février dernier à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), un automobiliste de 25 ans, Jilali, qui passa de ce fait plusieurs jours dans le coma, victime d’un traumatisme crânien. Lors du procès, les prévenus ont nié avoir attaqué ce jeune homme, le procureur, lui, a dénoncé un « acte de violence purement gratuite », « sauvage » contre une victime qui s’est simplement retrouvée « sur le chemin de deux bandes ».

Jusqu’où va-t-on descendre ?

Au lendemain de ce fait divers violent, Jilali fut « présenté à tort et malgré lui comme un héros » par Nicolas Sarkozy qui avait affirmé que c’est en portant secours à une automobiliste prise à partie qu’il avait été agressé. Alors Ministre de l’Intérieur et en pleine campagne présidentielle, M. Sarkozy l’avait décoré de la médaille d’or du courage et du dévouement. Se rendant au chevet du malheureux, il avait alors déclaré : « J’ai été dire à ce jeune homme combien il pouvait être fier de son acte et que la nation lui était reconnaissante de son attitude ». L’avocat de Jilali, Me Jacques Bourdais qui, rapporte l’AFP, « affirme n’avoir appris qu’en mai que son client avait été décoré, estime qu’il y a eu « manifestement une récupération » ». Mais le plan « com’ » de Sarkozy ne s’embarrasse pas de ce genre de détail, plan media que l’on a vu encore à l’œuvre ces derniers jours avec la présentation, très hollywoodienne, par Nicolas Sarkozy « himself » et depuis le parc Disneyland à Paris – ça ne s’invente pas – de sa nouvelle conquête, la très pipole ex-mannequin reconvertie dans la variété, Carla Bruni. Jusqu’où va-t-on descendre ?

L’amour du lointain plutôt que l’amour du prochain

Des pipoles, on en a vu également aux abords de la rue de la Banque à Paris ces dernières semaines, où se trouvait le campement de familles mal logées d’origine africaine instrumentalisées notamment par le groupuscule du Droit au Logement (DAL) dont le trotskyste Jean-Baptiste Eyraud est le porte-parole.
Après 72 jours de campement, le gouvernement a fini par céder et un accord a été signé avec trois associations, dont le DAL, épilogue de la rencontre organisée fin novembre entre Nicolas Sarkozy, Jean-Baptiste Eyraud, et l’actrice Carole Bouquet. En l’espèce 374 ménages, « 1.500 personnes et 900 enfants » selon le DAL, seront prioritairement relogés « sous la responsabilité de l’Etat dans un délai maximum d’un an », a précisé M. Eyraud, en présence de célèbres militants immigrationnistes comme Mgr Jacques Gaillot, Josiane Balasko ou encore Emmanuelle Béart, qui n’ont pas poussé la générosité jusqu’à inviter les familles en question à venir s’installer chez eux. Plus simplement, ce seront les 1,5 millions de ménages français placés sur liste d’attente dans l’espoir d’un logement social qui passeront leur tour et prendront leur mal en patience. Il faut croire que les détresses moins « exotiques » n’intéressent pas nos bonnes consciences de gauche et le gouvernement Sarkozy. Le relogement de ces familles immigrées a précisé le Ministère du Logement, sera traité « dans le respect des critères objectifs définis par la loi sur le Droit au logement opposable (Dalo) ». Une loi visant à offrir des logements aux étrangers dont Christine Boutin, Ministre du Logement et de la Ville, fut le rapporteur le 6 février dernier devant l’Assemblée nationale. Mme Boutin avait indiqué que « trois millions de personnes pouvaient déjà être concernées par cette loi, les immigrés rentrant évidement dans son champ d’application », restant volontairement dans le flou sur la question de l’accès des clandestins à ces logements (FDA Quotidien des 16/02 et 21/06/2007)…

L’UMPS à Paris…

C’est un secret de polichinelle, Nicolas Sarkozy souhaite la réélection de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en mars 2008, victoire qui pourrait faire de ce dernier le candidat des socialistes à la présidentielle de 2012, scénario qui a les préférences du locataire de l’Elysée. Autant dire que c’est sans déplaisir aucun que le chef de l’Etat a accueilli la sortie de son Ministre socialiste des Affaires étrangères, Bernard Kouchner qui, invité dimanche de l’antenne communautaire Radio J, a déclaré que l’éventualité d’un succès de M. Delanoë aux municipales « ne (lui) déplairait pas ». Mais « je ne vous ai pas dit que Françoise de Panafieu me déplaisait », a-t-il ajouté, fin comme un kilo de gros sel. Cette dernière a tenu à préciser qu’elle était « une amie » de M. Kouchner et qu’elle n’était pas choquée de cette préférence affichée par un homme qui « ne renonce pas à ses fidélités et à ses amitiés personnelles ». Ce sont donc les seconds couteaux sarkozystes à Paris, adversaire malheureux de Mme de Panafieu lors des primaires ayant désigné la tête de liste de l’UMP dans la capitale, qui sont montés au créneau avec une bonne dose d’hypocrisie.Claude Goasguen, tête de liste UMP dans le XVIème arrondissement, a appelé Bernard Kouchner à « tirer les conséquences de son acte ». « Jusqu’à présent, il n’avait fait que des bévues en matière de politique étrangère. On voit désormais qu’il ne connaît pas les enjeux politiques » nationaux, a-t-il déclaré à l’AFP ; sans pousser l’audace jusqu’à mettre en cause celui qui a nommé cet incapable de Kouchner au gouvernement… Pierre Lellouche, tête de liste dans le VIIIème, a ajouté : « ce qui ne me déplairait pas, c’est que M. Kouchner s’occupe uniquement de politique étrangère en soutenant le Président de la République, peut-être plus nettement qu’il l’a fait tout récemment – allusion ici au malaise exprimé par M. Kouchner suite à la visite à Paris du colonel Kadhafi – et laisse Françoise de Panafieu gagner les élections à Paris ». Déclaration qui ne mange pas de pain dans la bouche de MM. Goasguen et Lellouche très largement assurés d’être élus dans leur mairie d’arrondissement respective. Heureusement pour lui, le peuple de Paris pourra exprimer clairement un vote d’opposition aux mauvaises combines politiciennes et à la coalition rose-rouge-verte sortante en votant pour Martial Bild et les listes frontistes.

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