Selon le dernier recensement de l’Insee présenté mardi – sur la fiabilité duquel de nombreux spécialistes émettent de très sérieux doutes – la France (métropole et départements d’Outre mer) compterait 63,753 millions d’habitants au 1er janvier 2008. L’année dernière la population se serait accrue de
361.000 habitants, avec 816.500 naissances et tout aussi officiellement 71.000 nouveaux migrants, « les mouvements migratoires ne contribuant qu’à un cinquième de la croissance démographique » expose une dépêche de l’AFP. Il s’agit bien évidemment de ne pas perdre de vue que ces chiffres ne prennent pas en compte par définition les 600 000 clandestins arrivant chaque année en France – 200 000 en métropole – selon le rapport du sénateur socialiste Orfily, ni bien sûr le fait que les Français de papiers et autres immigrés ayant gardé leur nationalité d’origine contribuent pour la plus grande part à cet accroissement démographique. Ce que démontrent clairement notamment les travaux du démographe Philippe Bourcier de Carbon. En 2004, il notait que « la population née étrangère de nationalité africaine ou turque » était estimé à « 3,7 millions, soit 6 % de la population, mais en réalité « fournirait de l’ordre de 96 000 naissances en métropole, soit 13 % des naissances métropolitaines totales ». « La population née d’au moins un parent étranger de nationalité africaine ou turque, serait de plus de 4 millions, soit 7 % de la population et près de 14 % des naissances ». Enfin, « la population des ménages immigrés originaires d’Afrique et de Turquie serait de 5 millions environ, soit 9 % de la population, près de 16 % des naissances ». Aussi, « cette population pourrait approcher, en 2030, 9,6 millions, soit 15 % de la population métropolitaine totale et donner le jour à 200 000 enfants, soit 30 % des naissances métropolitaines ». A cela deux causes principales : « l’accélération des flux migratoires » et « le maintien d’un taux de fécondité élevé pour les femmes étrangères musulmanes arrivées en France » (FDA Quotidien du 22/03/2006). Autre signe de la déréliction de notre société, l’Insee relève que plus d’un enfant sur deux (50,5% contre 48,4% en 2006) naît hors mariage, mariage dont le nombre recule encore : 266.500 ont été célébrés en 2007 (- 7.600 par rapport à 2006) tandis que le nombre de Pacs (pactes civils de solidarité) progresse encore (73.000), tout comme le nombre de familles monoparentales (2,1millions), 10% de plus qu’en 1999.
Le réveil…
Alors que le prix de l’immobilier continue de flamber, une hausse de 5,6%, sur un an selon un des responsables nationaux des notaires, Me Pierre Bazaille, le taux d’inflation a atteint 2,6% en décembre sous l’effet de l’augmentation continue des prix des produits alimentaires et de l’énergie. Une inflation en hausse de 2,6% par rapport à décembre 2006, « un record depuis mai 2004 », a annoncé mardi l’Insee, au moment où Nicolas Sarkozy se présente avec forfanterie comme « le Président du pouvoir d’achat ». M. Sarkozy commence à payer au prix fort les attentes déçues de nos compatriotes, et parions que l’annonce bidonnée d’une baisse de l’insécurité, et autres diversions « pipoles » ne tromperont plus longtemps les Français. Ainsi pour la première fois depuis qu’il est Président, selon l’institut de sondage BVA dont l’enquête d’opinion a été publiée mardi, le chantre de l’immigration choisie et de l’euromondialisme réunit plus d’opinions défavorables (48%) que de favorables (45%), en baisse de 6 points en un mois et de 10 points en deux mois. Selon Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion, rapporte l’AFP, trois secteurs de l’opinion publique sont « à l’origine de cette dépression ». D’abord les catégories populaires qui manifestent leur déception sur le pouvoir d’achat – catégorie, pour parler clair, « comptant le plus d’électeurs frontistes », « les personnes âgées » et enfin les « sympathisants du Modem et des électeurs déclarés de François Bayrou ». Selon cette même étude, 65% des personnes interrogées estiment que les mesures annoncées par Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d’achat « ne vont pas dans le bon sens ».
Ghetto mental
Les circonvolutions sémantiques du gouvernement traduisent assez bien la confusion qui règne au sommet de l’Etat UMPS. Mardi, la Secrétaire d’Etat socialiste à la Ville, Fadela Amara, a finalement annoncé qu’elle ne présenterait pas « un plan » mais « une ambition énorme » (sic) pour la banlieue, espérant ainsi clôturer la polémique qui l’avait opposée au Ministre de la Ville Christine Boutin (FDA Quotidien du 15/01/2008). La présentation de ce projet a été repoussée en février car celui-ci serait finalement confié à l’équipe du Président de la République et de son Premier Ministre potiche, la délicate égérie de « ni putes ni soumises » ayant visiblement atteint son seuil d’incompétence… Lors de ses vœux à la presse, François Fillon a indiqué qu’une « politique spécifique aux quartiers les plus défavorisés est absolument nécessaire », le financement de l’immigration, c’est-à-dire « la politique de la ville », est un « des éléments essentiels d’une politique d’intégration des quartiers » a-t-il ajouté. Dans un entretien accordé à Madame Figaro à paraître samedi, Mme Amara, qui n’est pas à un cafouillage près, réutilise le terme de « plan », baptisé « Espoir Banlieue ». Elle précise que le gouvernement va injecter un milliard d’euros supplémentaire « pour désenclaver cinquante quartiers prioritaires, qui accumulent les difficultés comme les Bosquets, en Seine-Saint-Denis ». « Emploi, éducation, désenclavement seront les trois axes majeurs », « l’objectif (…) est de casser les préjugés et de montrer que la banlieue c’est aussi la France » ; ce dont elle devra également convaincre les populations « plurielles » de ces quartiers dont la francophilie n’est pas toujours très établie… Bref, le contribuable gaulois va de nouveau mettre la main à la poche pour financer, à fond perdus, les « zones de non droit » qui, au nom d’une discrimination positive qui ne dit pas son nom, vont se voir attribuer des avantages auxquels la plupart des jeunes Français n’ont pas accès. « Nous installerons des bureaux de recrutement au pied des cités, avec des partenaires privés et publics. Pour les jeunes sans qualification, nous proposerons un parcours sécurisé avec des coachings, des formations, le financement du permis de conduire si besoin ». « Dans certains établissements, nous allons créer des pôles d’excellence avec apprentissage du solfège, du chinois, ou du latin et du grec dans les collèges (…). Je veux faire émerger une élite des quartiers (…). Il faut abattre les frontières, ne seraient-elles que virtuelles, et les ghettos mentaux », affirme Mme Amara. Ghetto mental dans lequel baigne ce gouvernement Sarkozy enfermé dans son idéologie immigrationniste, poursuivant une politique nocive et inefficace d’assistanat et de préférence étrangère, initiée par la gauche. Un activisme qui réduit chaque jour davantage nos compatriotes au rang de citoyens de seconde zone, étrangers dans leur propre nation. Est-ce vraiment pour cela que les Français ont porté au pouvoir le pseudo-chantre de la rupture ? Entre les sarkozystes et le pays réel, le fossé n’a pas fini de se creuser…