La nouvelle a été claironnée par les médias et les « progressistes » : mercredi, la France a été condamné par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir refusé d’accorder un agrément d’adoption à une lesbienne, Emmanuelle B. Le député socialiste de Paris, Patrick Bloche, a aussitôt annoncé que le groupe PS à l’Assemblée nationale a redéposé, comme il l’avait fait en 2006, deux propositions de loi visant à autoriser le mariage et l’adoption pour les homosexuels. M. Bloche a déclaré espérer « que cette décision concourra à lever au sein de la majorité parlementaire de droite, l’opposition qui subsiste malheureusement à l’adoption de ces textes ». Une condamnation de notre pays qui réjouit certainement l’association de l’UMP Gaylib, dit « LGBT » (comprendre lesbiennes, gays, bi & transexuels) qui a fait de l’accès à la parentalité des couples homos un des axes de son combat. L’Inter-LGBT, nébuleuse qui regroupe diverses associations communautaristes, a aussitôt demandé à l’exécutif de lever toute opposition « à l’adoption conjointe pour les couples de même sexe, qui ne relève plus que d’un blocage idéologique ».
Un nouvel argument contre le traité de Lisbonne
L’action de ce gouvernement UMP s’inscrivant à la confluence de tous les clientélismes et de tous les communautarismes, par définition difficilement conciliables, la réaction des députés sarkozystes face à la nouvelle offensive en faveur de l’adoption par les couples homosexuels sera examinée avec intérêt. Mais aussi celle du chef de l’Etat qui le 20 décembre, a été protocolairement reçu par le pape et a été fait chanoine d’honneur de Saint-Jean de Latran. Un Sarkozy qui a multiplié ces dernières années les références à sa foi et qui avait même indiqué qu’une fois élu président de la République il se retirerait dans un monastère quelques jours pour méditer… avant d’opter finalement pour une croisière sur le yacht de son ami Bolloré… Reste que « ce sont les homosexuels eux-mêmes qui vont pâtir des conséquences de cette condamnation » de la France dans cette affaire d’adoption a affirmé Philippe Randa dans sa chronique. « Nombre d’entre eux vont être bernés par cette décision. Le droit d’adopter ne donne pas droit automatiquement à un enfant. Et si la France est actuellement – et pour combien de temps ? – un pays où les minorités imposent en tous domaines leurs exigences sans cesse renouvelées et grandissantes, ce n’est pas le cas dans les pays où des enfants sont adoptables. Dans ces pays pudiquement appelés « en voie de développement », l’homosexualité ne rencontre guère – euphémisme ! – le même intérêt citoyen que dans nos sociétés » avertit ce journaliste. Réagissant à cette même décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, Bruno Gollnisch a relevé que « le droit français exigeait jusqu’à présent, en raison de l’intérêt des enfants à adopter, qu’ils aient un père et une mère. Il ne le pourra plus. En fait de non discrimination, c’est un mauvais coup de plus contre les couples sans enfants qui souhaiteraient adopter et ne le peuvent pas. Cette jurisprudence illustre la nécessité de refuser le Traité de Lisbonne et de combattre la soumission des institutions françaises à des règles supranationales de plus en plus contraires au droit national ! ».
Extravagance, incompétence, malhonnêteté
Après le coup de grisou qui a déstabilisé cette semaine les places financières de la planète, et l’annonce jeudi que la Société Générale aurait été victime d’une fraude de la part d’un de ses trader officiant à Paris, d’un montant de 4,9 milliards d’euros – auxquels s’ajoutent 2 milliards de pertes liées à la crise des « subprimes », soit un total de 6,9 milliards, les Bourses européennes ont stoppé leur dégringolade jeudi. C’est dans ce climat que le gratin politico-économico-mondialiste se retrouve comme chaque année à Davos (Suisse) pour le « Forum économique mondial ». Si aux Etats-Unis et en Asie le rebond est intervenu mercredi suite à l’annonce de la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser son principal taux directeur, Jean-Claude Trichet, président de la Banque Centrale Européenne, est resté droit dans ses bottes. Ce dernier a en effet laissé entendre qu’une baisse de taux n’était pas envisageable dans la zone euro, au nom de la lutte prioritaire contre l’inflation. Le Ministre du Budget, Eric Woerth, a affirmé le même jour que cette décision de la BCE « n’est pas bonne pour l’économie ». Jean-Marie Le Pen déclarait pour sa part il y a quelques jours qu’ « il est extravagant de prétendre que l’Europe peut rester en dehors des turbulences, au motif hélas faux que « ses fondamentaux sont forts ». Les Français risquent de comprendre à leurs dépens ce que signifie le fait de s’être livrés pieds et poings liés aux autorités supranationales »… auxquelles M. Woerth et ses amis de l’UMP adhèrent aussi intégralement que M. Trichet. A ce sujet, Marine Le Pen a affirmé mercredi sur I-Télé que quand le gouvernement fait part de son optimisme « c’est dangereux et irresponsable ». « Quand Mme Lagarde dit qu’il y aura 2% de croissance, est-ce de l’incompétence ou de la malhonnêteté à l’égard de Français ? Nous serons plus près de 1% que de 2% et bien évidemment cette crise va continuer ».
« Le flot incontrôlé de capitaux apatrides »
A l’heure où pèse « la menace de récession américaine », le président du FN notait également que ce choc boursier « souligne la fragilité d’un système durablement ébranlé par la crise des « subprimes » », à laquelle s’ajoute le problème des « rehausseurs de crédit ». Professeur d’économie à l’Université Paris-Dauphine, responsable de la partie « Finances, budget » du programme de gouvernement de Jean-Marie Le Pen, Jean-Richard Sulzer indiquait à l’occasion du krach boursier d’août dernier que le programme frontiste avait très exactement diagnostiqué et décrit le scénario qui se déroule sous nos yeux. « C’est tout le système bancaire international qui est menacé par des faillites en cascade. L’épicentre du cyclone se loge dans une bulle spéculative sur l’immobilier, mais aussi sur tout le crédit et les mouvements financiers internationaux. Les faits sont simples : les nouveaux pays industrialisés (la Chine surtout), ainsi que les narcotrafiquants se sont retrouvés avec des monceaux de dollars et d’euros. Ces fonds ont été placés auprès des institutions financières occidentales. Lesquelles, disposant de ce flot de liquidités, ont re-prêté ces dépôts à des emprunteurs douteux : des ménages trop modestes, mais aussi des entreprises chancelantes. Et la crise s’accentuera au fur et à mesure que ces débiteurs se déclareront défaillants. Or, indique le professeur Sulzer, il n’est pas possible de cerner à ce jour l’ampleur de ce désastre. Les banques ne savent pas combien elles vont perdre en ayant prêté n’importe quoi à n’importe qui, et ce grâce au flot incontrôlé de capitaux apatrides ». « La France doit décourager certains flux financiers qui minent notre économie. Il en est tout particulièrement ainsi des mouvements de fonds vers le Maghreb et l’Afrique subsaharienne » notait encore le professeur Sulzer, qui insistait également sur la nécessité pour notre pays de « retrouver sa souveraineté monétaire en réformant profondément le SME et le Système monétaire international ».