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Pour un parti patriotique au Parlement européen

Nous l’annoncions la semaine dernière, les dirigeants des partis d’opposition nationale autrichien, français, flamands et bulgares étaient réunis en session de travail jeudi et vendredi dans les locaux du parlement autrichien à Vienne avec comme objectif, comme l’a précisé Jean-Marie Le Pen, de « fonder un parti européen ». « L’Europe, a-t-il noté, a en effet affecté aux partis des crédits très importants, des moyens de communication dont les élus patriotes ne bénéficient pas. Nous avons donc décidé avec nos amis autrichiens du FPÖ, flamands du Vlaams Belang, bulgares d’Ataka et bien sûr les députés du FN, de travailler pour mettre en place avant le 15 novembre prochain un Parti politique européen qui pourra défendre ses idées à égalité avec les autres partis. Il n’y a pas de raison que les nationalistes « n’aient pas eux aussi une structure comparable à celles des socialistes (PSE), des démocrates-chrétiens (PPE), des libéraux ou des Verts ! ». Jean-Marie Le Pen a souligné par ailleurs que le choix de la capitale de l’empire des Habsbourg pour cette réunion était aussi « symbolique » puisque c’est devant cette ville que l’offensive turque de conquête de l’Europe à échoué ». Vienne devant laquelle les Ottomans ont levé le siège au bout de deux mois, le 12 septembre 1683, – deuxième et dernier siège que la ville dû subir après celui de 1529 – vaincus par une coalition de soldats européens commandée par le roi de Pologne Jean III Sobieski et le duc Charles de Lorraine, qui défit les Turcs à Kahlenberg, à l’ouest de la capitale autrichienne. Si le conflit entre Turcs et Autrichiens s’acheva par les victoires du prince Eugène de Savoie et la paix de Karlowitz (1699), la mémoire de la menace ottomane reste très forte au sein du peuple autrichien, très opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Le FPÖ, comme l’a rappelé son président Heinz-Christian Strache, a fait de la lutte « contre l’islamisation et l’immigration de masse » un axe majeur de son combat politique.

La défense de nos peuples

Participaient à cette session de travail, outre pour le FPÖ MM. Strache, Kabas, Mayer et le député Andreas Mölzer, les Français Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et Lydia Schenardi, les Flamands Frank Vanhecke, Philip Claeys, – mais aussi Mme Morel, élue au parlement national belge, et les Bulgares, Dimitar Stojanov, Svedislav Chukolov, Slavi Binev et le président d’Ataka, Volen Siderov. Bruno Gollnisch nous a confié que cette réunion de travail, intervenant deux mois après la dissolution du groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS) qu’il présidait au Parlement européen, a été fructueuse. « Nous avons pu avancer sur la question de l’union des droites européennes et avons décidé de mettre en commun les relations internationales dont nous disposons dans nos formations respectives » s’est-il réjoui. Au cours d’une conférence de presse qu’ont tenu vendredi Jean-Marie Le Pen, Heinz-Christian Strache, Volen Siderov et Frank Vanhecke, le Président du FN a dit sa détermination à porter ce projet de parti européen national en citant la devise de Guillaume d’Orange: « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ». Reprenant pour le coup la célèbre formule de Jean-Marie Le Pen, le président du FPÖ a déclaré : « nous disons : patriotes de tous les pays d’Europe unissez vous ! Car ce n’est qu’unis que nous résoudrons nos problèmes. Notre objectif est d’avoir plus de 10 partis membres et l’idéal serait un de chacun des Etats membres de l’UE ». Le dirigeant d’Ataka, Volen Siderov, a souligné que les nationalistes européens « ont les mêmes points de vue dans différents pays européens », citant notamment la défense des libertés, des souverainetés économique et politique, des valeurs helléno-chrétiennes, des identités et partant, la lutte contre l’idéologie mondialiste et une de ses conséquences les plus dramatiques, l’immigration. De son côté, Frank Vanhecke a précisé au sujet de cette volonté de créer un parti européen regroupant les patriotes – qui pourrait s’appeler « Parti patriotique européen » ou « parti européen de la liberté » – que le Vlaams Belang penchait plus pour des accords bilatéraux « plutôt que pour une structure faîtière », tout en se félicitant « du consensus trouvé sur certains principes ». Au nombre de ceux-ci, M. Strache a évoqué la volonté de tourner aussi ce nouveau parti vers des pays non membres de l’UE, comme la Russie et la Serbie. A ce sujet, il a précisé que les patriotes réunis à Vienne étaient fermement opposés aux velléités de démantèlement de la Serbie comme l’illustre l’activisme des albanophones musulmans en faveur de la sécession du Kosovo, « encouragé par les Etats-Unis ». « Nous respectons toutes les autres cultures, mais nous aimons avant tout notre propre culture. Nous voulons une Europe qui assume sa responsabilité sociale, pas une Europe qui encourage cette folie de mondialisation », a-t-il encore déclaré.

Le FN… et les autres

Samedi, Carl Lang était l’hôte à Lyon de la galette des Rois de la fédération FN du Rhône qui a rassemblé 300 militants, dont le Secrétaire départemental Christophe Boudot et la tête des listes aux municipales dans la capitale des Gaules, le professeur Morin. Carl Lang remplaçait Louis Aliot et Bruno Gollnisch initialement prévus mais retenus au dernier moment par d’autres obligations. Au même moment la Ligue Communiste révolutionnaire tenait congrès à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Au programme, approuvé par 83% des 313 délégués, réunis pendant quatre jours, la dissolution de la LCR et la création d’un nouveau « parti anticapitaliste » qui pourrait voir le jour après le mois de juin. Besancenot a lancé un appel en direction des « militants socialistes, communistes, écologistes ou antilibéraux en rupture avec leurs formations d’origine ». Un appel au rassemblement dont ont été tacitement écartés les autres partis de la nébuleuse trotskyste, lesquels se méfient du facteur Besancenot et de son trotskysme bobo, que les soixante-huitards du microcosme médiatique trouvent tellement sympathique… A l’instar d’ailleurs des dirigeants du Medef, des Sarkozy ou des Attali de tout poil qui partagent avec Besancenot le fait d’avoir voté Chirac en 2002. Et de militer pareillement pour la poursuite d’une immigration de peuplement qui n’en fini pas d’appauvrir le peuple français mais qui fait, à l’évidence, les affaires d’un certain capitalisme apatride et d’un patronat du même métal.

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