Dans un communiqué publié lundi, le secrétaire général du FN Louis Aliot a relevé cette nouvelle conséquence de la politique euromondialiste poursuivie par l’UMP au pouvoir, en l’occurrence, après EADS et Dassault, la délocalisation en Tunisie de Latécoère, « l’un des principaux sous-traitants d’Airbus et employeurs de la Région Midi-Pyrénées », « dans un pays qui bénéficie d’une main d’œuvre bien meilleur marché que la nôtre, de charges patronales beaucoup moins élevées et qui n’est pas tributaire de l’euro fort ». « Le Front National dénonce une fois de plus cette politique ultralibérale qu’entérinent le traité de Lisbonne et le rapport Attali, et se positionne comme la seule force politique française de défense de notre économie et de nos emplois ». Cette course vers l’abîme dans laquelle les partis de l’Etablissement entraînent notre pays n’en finit pas d’inquiéter les Français qui, plus largement, subissent depuis le passage à l’euro et l’accélération de la mainmise européiste sur notre économie une baisse de leur niveau de vie sans précédent. Selon l’indicateur de l’Insee publié mardi qui mesure le moral des ménages français, celui-ci a encore baissé de quatre points en janvier, s’établissant à -34 contre -30 en décembre. La chute la plus brutale s’applique aux « perspectives d’évolution du niveau de vie en France », qui perd douze points en l’espace d’un mois (de -32 à -44). L’opinion des ménages sur « l’évolution passée du niveau de vie en France » se détériore également (-2 points), et « les Français sont à nouveau plus pessimistes sur leur « situation financière future (-3 points) ».
« Jusqu’à un point de rupture »
Dans un entretien accordé au magazine FDA du mois de janvier, Jean-Marie Le Pen revient sur cette dégradation du pouvoir d’achat de nos compatriotes dont les causes résident « dans la stagnation des revenus et l’érosion des revenus disponibles ». « La stagnation des salaires s’explique par la concurrence de l’immigration qui diminue les marges de négociation des salariés » affirme le Président du FN. Il relève aussi que « le grand patronat mondialiste utilise et encourage l’immigration pour faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs manuels ». « La stagnation sur le marché des produits s’explique par la concurrence des firmes étrangères qui diminuent les salaires distribuables par les entreprises. Il faut bien voir également, poursuit Jean-Marie Le Pen, que l’inflation, qui érode les revenus disponibles n’a pas du tout la dimension que décrit complaisamment l’INSEE, c’est-à-dire 11% depuis 2000 mais en fait, selon une étude faite par un géant de la grande distribution sur 250 produits les plus achetés, 29%, presque trois plus ! S’ajoute à cela la hausse de la fiscalité et des tarifs des services publics. Dans ces conditions on ne voit pas, sans frontières, sans protections nationales, comment on pourrait remonter le courant et renforcer le pouvoir d’achat des Français. Celui-ci va donc continuer à se dégrader inéluctablement jusqu’à un point de rupture ».
Passage en force
Une protection nationale que le sarkozysme au pouvoir achèvera de démanteler avec la ratification programmée par les parlementaires d’une Constitution européiste qui ne dit pas son nom. Car le traité de Lisbonne reprend l’intégralité du texte rejeté par nos compatriotes lors du référendum de mai 2005, comme l’ont relevé les députés européens du FN et comme l’ont avoué Valéry Giscard d’Estaing, père de la Constitution européenne, Angela Merkel, Jose Luis Zapatero ou encore l’eurodéputé Jean-Louis Bourlanges…. Ce coup de force contre le peuple souverain intervient au moment où nos dirigeants européistes s’inquiètent du référendum sur le traité de Lisbonne qui devrait avoir lieu courant mai en Irlande comme l’exige la constitution de ce pays. Selon un sondage publié le 26 janvier dans le quotidien Irish Times, et malgré les menaces agitées par leur Premier ministre Bertie Ahern, seulement 26% des Irlandais questionnés approuvent le traité de Lisbonne, 10% prévoient de voter contre, mais l’inconnu réside dans le fort pourcentage d’électeurs (64%) se déclarant encore indécis… Le 6 février, le jour où sera débattu et voté à Paris par les députés la ratification du traité de Lisbonne, le Front National organisera une manifestation à 12h30 devant l’Assemblée nationale place Edouard Herriot qui réunira outre Jean-Marie Le Pen, les députés européens frontistes, les membres du Bureau Politique ainsi que de nombreux cadres et
militants de l’opposition nationale.
Si les médias français en font peu état, focalisant leur attention sur le duel Hillary Clinton-Barack Obama pour l’investiture démocrate, la question de l’immigration est une des préoccupations majeures du peuple américain et une des questions clés du scrutin présidentiel. Les Etats-Unis, pays où la population d’origine européenne sera bientôt minoritaire même si elle devrait rester pour encore longtemps la plus forte composante ethnique du pays, ont subi en quelques années une transformation démographique profonde, principalement sous l’effet de flux migratoires extrêmement importants en provenance d’Amérique latine. La communauté dite « latino », dont le poids dépasse désormais celui de la communauté afro-américaine, est l’objet de toutes les attentions des candidats, démocrates comme républicains ; « latinos » que le texan George W. Bush avait su caresser dans le sens du poil lors de la dernière élection présidentielle et au sein desquels il semblerait que Mme Clinton bénéficie de plus de sympathie que M. Obama, les tensions et rivalités croissantes entre la communauté noire et la communauté sud-américaine expliquant cela… Selon une enquête menée par l’Institut Zogby International publié lundi, 76% des Américains interrogés affirment que « la politique d’immigration des candidats à la Maison Blanche constituera un facteur « très important » ou « important » dans leur choix pour l’élection présidentielle de novembre prochain ». « 61% des sondés considèrent d’autre part que les sommes envoyées depuis les Etats-Unis par les immigrants à leurs familles restées en Amérique latine privent l’économie américaine de fonds importants ». Ils sont aussi une large majorité à estimer que « la création d’emplois pour faire cesser l’émigration vers les Etats-Unis est une priorité pour l’Amérique latine ». L’AFP rapporte que Selon Peter Hakim, président de l’Institut d’analyse politique Dialogue Inter-américain, ces résultats montrent que « les Américains voient toujours plus l’Amérique latine à travers le prisme de l’immigration, et de manière très négative ». Ce sondage indique également que pour les Américains, le pays d’Amérique latine « le plus influent » est le Vénézuela d’Hugo Chavez (29%) devant le Brésil (23%), le Mexique (18%) et Cuba (3%).