Communiqué de presse de Bruno GOLLNISCH
LETTRE OUVERTE AUX PARLEMENTAIRES FRANÇAIS
Madame, Monsieur le Député,
Madame, Monsieur le Sénateur,
Le 29 mai 2005, près de 16 millions de Français, représentant 55 % des suffrages exprimés, ont voté « non » au traité constitutionnel européen.
La France est une démocratie où la souveraineté appartient au Peuple dont vous êtes les représentants. Le Président de la République ne peut à lui seul décider de défaire par voie parlementaire, c’est-à-dire avec votre complicité, ce que le Peuple a fait directement. Il est mensonger de qualifier de « mini-traité » ou de « traité simplifié » un texte qui est l’exacte copie, sur le fond, de celui rejeté par les Français.
Vous portez, devant l’Histoire et devant les Français, une immense responsabilité : celle de faire respecter le suffrage universel et populaire, et de rendre au peuple de France le droit de décider lui-même de son destin. Ou bien celle de mettre fin à quinze siècles d’une indépendance nationale si chèrement acquise et défendue par les sacrifices des générations qui nous ont précédés.
Tout concourt en effet à créer ce super-Etat dont la France morcelée en euro-régions ne serait plus qu’une collectivité locale : un président unique, une politique étrangère et de sécurité officiellement alignée sur celle de l’OTAN, donc des Etats-Unis, la disparition de toute autonomie en matière financière, économique, sociale, dans un ensemble ouvert à tous les flux extérieurs de capitaux, de marchandises et d’immigration. Avec des conséquences politiques, démographiques, économiques, sociales, désastreuses pour notre peuple.
Beaucoup d’entre vous ont hélas déjà accepté de mettre en conformité la Constitution française avec ce traité de Lisbonne. Mais l’abstention politicienne comme le ralliement aux ordres de l’Elysée ne constituent en l’espèce que deux manières différentes de trahir la France, dont ce traité signe la disparition comme nation souveraine, et les Français, dont la volonté est méprisée.
C’est pourquoi, par delà nos légitimes divergences politiques, nous vous demandons solennellement de refuser la ratification de ce traité les 6 et 7 mars prochain.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Député, Madame, Monsieur le Sénateur, l’expression de nos sentiments nationaux.
Le Bureau Politique du Front National