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« Faire une campagne près du peuple »

Nous l’évoquions mardi, Marine Le Pen a officiellement présenté cette semaine la campagne cantonale nationalisée du Front National, une nouvelle affriche représentant un coq avec le slogan : « marre d’être plumés, dites le, votez Front National ». Cette affiche et le tract ont été relayés par le Secrétariat général auprès des secrétaires départementaux et des 1200 candidats frontistes aux cantonales. Ce document de campagne sera massivement distribué dans les semaines à venir. Interrogée par l’AFP Marine Le Pen a déclaré que l’opposition nationale voulait « faire une campagne près du peuple, d’autant plus que le président de la République ne cesse de s’en éloigner ». « Le coq est un emblème populaire » qui est « le pendant de la communication bling-bling du Président de la République », a-t-elle déclaré à l’AFP. Dans son courrier adressé aux cadres frontistes, la Vice-présidente exécutive du FN indique que « cette campagne populaire s’appuie sur le sentiment partagé par les Français que leur situation se dégrade de jour en jour ». Au moment où « le gouvernement de Nicolas Sarkozy et l’ensemble des collectivités territoriales, y compris les Conseils généraux, continuent une politique folle de mise en concurrence sauvage de nos emplois, de nos industries et se font les complices d’une immigration massive qui ruine les Français ». Visuellement, le choix du « coq gaulois » est un emblème fort. Il représente l’enracinement, la culture et la fierté française. Celui-ci (…) est intimement lié dans l’inconscient collectif à l’identité française, sujet sur lequel, le Front National est particulièrement crédible. Maltraité, déplumé par les politiciens actuels, il se doit de reprendre sa vigueur et sa force avec la mise en place des propositions du Front National ».

Dans la continuité…

Après des mois de cacophonie gouvernementale, c’est Nicolas Sarkozy qui a dévoilé vendredi le plan pour les banlieues, dont l’architecture avait été confiée au Secrétaire d’Etat socialiste à la politique de la ville, Fadela Amara, qui en avait dévoilé les grandes lignes le 22 janvier à Vaulx-en-Velin (Rhône). Sur fond de rivalités avec son ministre de tutelle Christine Boutin et de critiques acerbes sur l’incompétence de l’égérie de « ni putes, ni soumises ». Ledit projet a finalement été finalisé par les cabinets du Premier Ministre et du Président de la République. Pour le reste rien de nouveau sous le soleil. Dans la lignée des gouvernements précédents, la nouvelle majorité propose une nouvelle fois de déverser à fonds perdus, malgré les caisses vides et les 38 milliards de dettes de l’Etat, toujours plus d’argent. Et d’accélérer de facto une discrimination positive qui ne dit pas son nom, puisque les autres Français frappés par la crise sociale ne bénéficient pas de la même sollicitude que les populations des banlieues plurielles, à qui l’Etat ne propose une nouvelle fois que l’assistanat. Un plan voué à l’échec tant que l’UMP au pouvoir continuera à juger légitime la poursuite d’une immigration qui empêche l’assimilation des populations non européennes déjà présente sur notre sol. Flux migratoires qui, comme le rappelait Jean-Marie Le Pen dans le dernier numéro de FDA sont très largement responsables de « la chute du niveau de vie des Français. Si l’on cumule le coût annuel de l’immigration sur trente ans, on s’aperçoit que cette addition aboutit à la dette française », notait-il.

De la rupture au chaos annoncé

Dans Le Figaro en date du 23 janvier dernier l’éditorialiste Yves Thréard relevait déjà l’imprécision des solutions proposées par Mme Amara dans son projet « Espoir banlieues », laquelle, sans préciser comment ni pourquoi, « (évoquait) une enveloppe d’un milliard d’euros, la création de 45 000 emplois, une réforme de la fiscalité locale… Une fois pour toutes, il serait bon de décréter sur ce sujet une vraie rupture pour arrêter, de ministre en ministre (dix-neuf en dix-sept ans), les effets d’annonce, les mesures gadgets, les programmes mirobolants, les sorties « anti-glandouille ». De Tapie à Amara, de ZUP en DSU, de ZEP en SRU, elle court, elle court, la banlieue, non vers le mieux, mais le pire ». Et le pire est devant nous, c’est en tout cas ce qu’estiment les Français qui dans un sondage Ifop paru jeudi dans Le Figaro, sont persuadés d’être assis sur une poudrière. Selon cette enquête, « 94 % des personnes interrogées affirment que les épisodes de violence type Villiers-le-Bel sont susceptibles de se reproduire en France ». Les raisons sont multiples, mais les sondés mettent en avant « la démission des parents », « la présence de bandes et le trafic de drogue », « le chômage des jeunes » et pour 22% des personnes interrogées, « la présence d’un nombre important d’immigrés dans ces villes ou quartiers ».

Un nouveau record pour le gouvernement …

Le déficit commercial français a encore battu un record en 2007, atteignant 39,171 milliards d’euros en 2007, malgré une facture énergétique en baisse, sous le poids d’une dégradation des exportations industrielles, ont indiqué jeudi les Douanes. En 2006, le déficit du commerce extérieur avait déjà établi un record, à 28,238 milliards d’euros et pour 2007, le gouvernement avait annoncé qu’il tablait initialement sur un déficit de 31,7 milliards d’euros, une prévision qui a donc été dépassée de 8 milliards. Le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Hervé Novelli, a tenté de justifier ce déficit abyssal en mettant en avant « des facteurs exogènes sur lesquels la France a peu de prise : le pétrole, l’euro, l’arrivée de pays émergents dans le commerce mondial comme la Chine ». Point question de remise en cause du carcan euromondialiste, et encore moins de mea culpa sur l’absence de réelle politique visant à favoriser le dynamisme des PME, notamment par une véritable réforme fiscale. Un tissu de petites et moyennes entreprises qui permet à l’Allemagne de résister à la mondialisation, et comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, malgré la force de l’euro et le renchérissement du pétrole, de connaître un excédent record de sa balance commerciale. « C’est la seule politique gouvernementale qui est responsable de cette catastrophe » a donc noté le Président du FN alors que RMC info rapportait les rumeurs concernant la démission du Ministre des Finances Christine Lagarde. Celle-ci aurait décidé de jeter l’éponge, effarée par les déclarations démagogiques du chef de l’Etat, en présentant sa démission, laquelle aurait été refusée par Nicolas Sarkozy.

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