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Démocratie totalitaire

« La France a officiellement ratifié le traité européen de Lisbonne, avec la publication jeudi au Journal officiel, de la ratification portant la signature du chef de l’Etat Nicolas Sarkozy. La France est ainsi le premier pays fondateur de l’Union européenne à donner son accord au traité. Elle est le cinquième pays européen à dire oui, après la Hongrie, la Slovénie, Malte et la Roumanie » précise une dépêche de l’AFP. Soit l’officialisation d’une forfaiture anti-démocratique puisque le traité remplace le défunt projet de Constitution européenne, rejeté par les Français, à près de 55%, lors du référendum du 29 mai 2005. Comme l’a rappelé Minute dans son dernier numéro, Giscard d’Estaing, invité de Canal plus le 7 février l’a confirmé « avec un cynisme confondant : c’est comme si vous prenez un jeu de cartes qui est dans une boîte a expliqué VGE. Et bien nous avons fait ce traité et nous l’avons mis dans la boîte. Ensuite, on a sorti le jeu où il y avait marqué « traité constitutionnel » de la boîte, on a battu les cartes, on a gardé les cartes, puis on les a mises dans une autre boîte où on a écrit « traité simplifié » ! ». Comme le note l’hebdomadaire, « les joueurs de bonneteau de la Porte de Clignancourt sont ramassés par la police pour moins que ça ». Et les électeurs écœurés par cette manœuvre dans la droite ligne des agissements de notre démocratie totalitaire peuvent le faire savoir à l’UMPS dès les élections de mars…

Ce n’est pas tous les jours fête…

C’est un précédent, Nicolas Sarkozy a été le premier Président de la République en exercice à se rendre mercredi soir au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dont il est cependant un habitué. Outre François Fillon et une vingtaine de membres du gouvernement, les principales figures de l’Etablissement étaient aussi présentes au repas de cette organisation présidée désormais par Richard Prasquier : Bertrand Delanoë, Jean-Paul Huchon, Ségolène Royal, Marie-George Buffet, Robert Hue, mais aussi la déléguée générale de Palestine, Hind Khoury. Une réception comme chaque année très médiatisée et qui a permis également à M. Sarkozy de mettre un peu de baume sur son petit cœur blessé par sa chute dans les sondages, puisque ce ras-le-bol des Français contraste particulièrement avec l’accueil très chaleureux reçu par le chef de l’Etat devant le millier de convives réunis au bois de Boulogne. Un nouveau sondage Opinion Way pour le quotidien Metro publié le même jour a en effet confirmé la dégringolade du mari de Carla Bruni. Considéré désormais comme un boulet par son propre parti, il ne recueille plus que 41% d’avis favorable, en chute de 7 points en un mois.

Ahurissant

Devant le Crif, Nicolas Sarkozy n’a pas reculé comme à son habitude devant les effets d’annonce et la démagogie, flattant ses auditeurs dans le sens du poil. Il a réaffirmé son affection avec l’Etat d’Israël, indiquant son attachement « au resserrement des liens d’amitié, politiques et économiques » avec ce pays, affirmant que « la France souhaite de toutes ses forces l’entrée d’Israël dans la francophonie ». Il a précisé qu’il recevra Shimon Peres en mars à Paris et qu’il se rendrait en Israël en mai, à l’occasion du 60ème anniversaire de la création de l’Etat hébreu. Evoquant le dossier iranien, il a également répété qu’il « ne rencontrerai pas, ne serrerai pas la main de gens qui refusent de reconnaître l’Etat d’Israël ». La veille de son entretien avec le prix Nobel de la paix et directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohamed El Baradeï, il a réaffirmé qu’ « il appartient à l’Iran de démontrer ses objectifs pacifiques et de respecter les résolutions des Nations Unies ». Mais Sarkozy s’est aussi lancé dans une déclaration proprement ahurissante, en assurant – reprenant au vol l’affirmation de M. Prasquier selon laquelle l’antisémitisme se combat « dès l’école » -, avoir « demandé au gouvernement, et plus particulièrement au Ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, de faire en sorte que, chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d’un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah ». « Les enfants de CM2 devront connaître le nom et l’existence d’un enfant mort dans la Shoah. Rien n’est plus intime que le nom et le prénom d’une personne. Rien n’est plus émouvant pour un enfant que l’histoire d’un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui ». Une volonté présidentielle qui a beaucoup choqué les parents d’élèves interrogés jeudi par Jean-Marc Morandini sur Europe 1, effrayés par la morbidité de cette démarche imposée à de jeunes enfants. Sans même parler de la difficulté de sa mise en œuvre dans les écoles des banlieues immigrées, où cette idée sarkozyste ne manquera pas de réactiver les revendications communautaires et les tensions liées au conflit israélo-arabe.

Union nationale derrière le FN à Marseille

C’est désormais officiel, Bruno Mégret, président du MNR, ne sera pas candidat aux élections municipales à Marseille, contrairement à ce qu’il annonçait en octobre dernier. Secrétaire départemental de ce parti dans les Bouches-du-Rhône, Hubert Savon a indiqué que cette non-candidature s’expliquait « pour des raisons financières ». Le mouvement de M. Mégret présentera au final une seule liste dans le 3e secteur avec M. Savon à sa tête et a apporté son soutien dans le 6e secteur, à une liste conduite par le villiériste Francis Belotti. Dans ces deux secteurs, le FN sera également présent avec des listes conduites respectivement par Gilda Mih et Stéphane Durbec. Le secrétaire départemental du FN, Jacky Blanc, a par ailleurs précisé que le FN, derrière son chef de file Stéphane Ravier, présentait des listes dans les huit secteurs de Marseille et que les têtes de listes étaient d’ores et déjà choisies. Stéphane Ravier nous a confiés que cet abandon de M. Mégret avait une certaine logique puisque celui-ci avait quitté Marseille dès son élection comme conseiller d’arrondissement en 2001 et n’avait quasiment jamais siégé. Il n’avait pareillement pas pris la parole lors des débats municipaux concernant la volonté de l’UMPS et de ses alliés d’ériger une mosquée cathédrale dans la ville de la Bonne Mère. « Je dialogue avec tout le monde, cela fait maintenant plusieurs mois que des ex-militants du MNR nous ont rejoint. Nos listes municipales les accueillent également ainsi que des membres des Jeunesses Identitaires et du MPF », affirme encore le candidat du FN, alors que le dépôt des listes frontistes à débuté jeudi à la Préfecture de la capitale phocéenne.

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