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En campagne

Jean-Marie Le Pen était dimanche à Avallon (Yonne) à l’invitation d’Edouard Ferrand, Secrétaire régional FN de Bourgogne. Le Président du Front National, accompagné de son épouse Jany, a tenu une conférence de presse honnêtement relayée par France 3 et les autres médias locaux. Il a été annoncé que le FN alignera 400 candidats aux cantonales (l’opposition nationale sera présente dans 80% des cantons bourguignons) et aux municipales (le FN aura des listes à Macon, Chalon-sur-Seine, Auxerre et Sens). L’après-midi Jean-Marie Le Pen a retrouvé 250 militants et cadres de son Mouvement (notamment Marcel Stephan, SD de la Nièvre, Christian Launay, SD de Saône-et-Loire, mais aussi venus en voisin, les Franc-comtois Sophie Montel, présidente du groupe FN au Conseil régional de Franche-Comté, le responsable départemental du Doubs Robert Sennerich, le SD de l’Aube Bruno Subtil. Une réunion marquée du sceau de la convivialité et de la camaraderie mais où la politique n’a pas été oubliée. Dans son discours qui a duré une heure, Jean-Marie Le Pen a balayé les inquiétudes des uns, voire le découragement de quelques autres, en se livrant à une brillante analyse démontrant que le FN reste plus que jamais dans la course et a de belles perspectives d’avenir.

Nice fait Front

Dimanche toujours, à Nice, le vice-président exécutif du FN Bruno Gollnisch présentait à Nice la liste du FN pour les élections municipales conduite par le député européen Lydia Schenardi. Une liste finalisée par un important travail d’équipe et dont la cheville-ouvrière fut le directeur de campagne Marc George. En présence notamment des colistiers Gilbert Pigli, M-A P., Jean-Louis Faudi, les grands axes du programme frontiste ont été déclinés devant la presse régionale réunie au grand complet. France 3 s’est signalé par un compte-rendu d’une grande objectivité, tout à l’inverse de Nice-matin… Le FN s’est donc engagé à venir concrètement en aide aux commerçants victimes des travaux du tramway et à s’opposer à la construction d’un nouveau stade de football dont l’étude avait coûté trois millions d’euros, préférant la rénovation du stade Ray. Trois millions d’euros dépensés en pure perte puisque Christian Estrosi, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes et candidat sarkozyste à Nice, s’était opposé à ce projet… qu’il reprend aujourd’hui à son compte. Mais il est vrai que comme l’a noté le FN, le gaspillage de l’argent des contribuables est une seconde nature chez Estrosi. Dernièrement encore, le Secrétaire d’Etat à l’outre-mer a fait très fort. Pour ne pas rater une petite sauterie à l’Elysée, ce sarkozyste pur jus a refusé de prendre une ligne régulière pour se rendre à Washington, préférant faire appel au service d’un jet de la compagnie Dassault, ce qui a couté aux Français la bagatelle de 138 000 euros (FDA Quotidien du 07/02/2009). A l’heure où « les caisses de l’Etat sont vides », dixit le chef de l’Etat, ce comportement irresponsable ne doit pas rassurer les Niçois…

Enracinement et défense des contribuables

Dans son programme municipal, le FN se prononce également pour l’allocation parentale d’éducation dès le premier enfant, la réaffirmation d’une culture niçoise enracinée – revenir à un carnaval traditionnel, ne pas favoriser l’installation d’enseignes de mal-bouffe américaine etc. Les nationaux proposent également une augmentation du nombre des policiers municipaux qui devront être redéployés vers la lutte contre la délinquance et non pour la collecte de l’impôt (amendes). Le FN souhaite aussi la démolition de la prison de Nice, totalement saturée et vétuste, pour en reconstruire une en dehors de la ville et créer à sa place un parc boisé. Bien sûr la baisse de la fiscalité a été largement évoquée, notamment la renégociation de la dette de la ville, qui permettrait une économie de 40 millions d’euros, ou encore la diminution drastique des frais de réception qui sont tout à fait considérables. Mais le FN a aussi apporté son soutien au projet de la nouvelle mairie qui permettrait à terme des économies très substantielles, car actuellement les différents services de celle-ci sont dispersés sur 47 sites différents qui sont loués au privé, ce qui coûte très cher aux Niçois. D’autre part, les frontistes ont souligné que Nice, cinquième ville de France, ne figure qu’au 20ème rang national sur le plan administratif et qu’il s’agirait donc de lui faire retrouver son statut de capitale régionale afin que la ville récupère sa Cour d’appel et soit enfin reliée rapidement à Paris par une ligne AGV. Tous ces projets et ces mesures ne se feront pas sans un assentiment des Niçois, a indiqué le FN qui a promis d’instaurer des référendums locaux pour consulter les habitants sur ceux-ci. Enfin, les frontistes ont précisé que leur principal adversaire dans cette élection était Christian Estrosi, lequel devait être battu en tant que représentant des trahisons, de l’impuissance et des errements de la politique mise en place par Nicolas Sarkozy, et en tant qu’élu local adepte du clientélisme et peu soucieux des deniers publics.

Une bonne base de départ…

Marine Le Pen était elle dimanche sur le marché de Neuilly-sur-Seine, pour soutenir le candidat Front National aux municipales Dominique Zind, lequel espère que la pitoyable farce qui s’est jouée au sein de la droite sarkozyste ces derniers jours tire le score du FN vers le haut. « Nicolas Sarkozy et l’UMP ne savent pas où ils emmènent les Français. Ils gouvernent à coups de sondages », a noté pour sa part la Vice-présidente exécutive du FN. Sondages que le microcosme politico-médiatique affectionne et qui font parfois couler beaucoup d’encre et de salive. A ce titre, celui réalisé par l’IFOP et publié dimanche par le quotidien La Voix du Nord sur la ville d’Hénin-Beaumont est significatif. En effet, selon cette enquête, le ticket socialiste Dalongeville-Lienemann l’emporterait au second tour contre le liste frontiste conduite par Steeve Briois et Marine Le Pen, que ce soit dans l’hypothèse d’une triangulaire (maintien de la liste de gauche « dissidente ») ou de duel avec l’opposition nationale. Reste que cette enquête, dont se sont aussitôt réjouis certains médias locaux parmi les plus en pointe dans le combat contre les patriotes, crédite pour la première fois le FN de plus de 30% au premier tour (31%), soit l’étiage qui rend justement possible et envisageable une victoire au second. Marine Le Pen a tenu à rappeler également que l’IFOP avait crédité sa candidature aux législatives de juin dernier de 15%, en 4ème position, or celle-ci avait obtenu 25% sur la circonscription. Il y a aussi beaucoup à dire sur les conditions dans lesquelles ce sondage a été réalisé, a noté la dirigeante frontiste : « ayant des difficultés à obtenir des réponses de la tranche d’âge « 18-34 ans », les sondeurs demandaient téléphoniquement à n’importe quel interlocuteur de leur fournir les coordonnées de personnes correspondant à ce profil. C’est comme par hasard dans cette tranche d’âge que le maire réalise 47% des intentions de votes… ».

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