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Sarkozy dans la campagne…

La ficelle est tellement grosse que l’on se demande s’il existe encore des Français pour tomber dans le panneau. A trois semaines du premier tour des élections municipales, Nicolas Sarkozy nous rejoue le coup de l’esbroufe sécuritaire. En chute libre dans les sondages, et particulièrement au sein de l’électorat frontiste qui lui avait accordé sa confiance en 2007 – nous évoquions récemment à ce sujet les enquêtes d’opinion de la Sofres et de l’IFOP – il était temps pour le mari de Carla Bruni de monter une bonne petite action médiatique. A ainsi été déclenchée lundi une vaste opération qui a mobilisé un millier de policiers à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Il s’agissait officiellement de retrouver les émeutiers qui en novembre avaient tabassé un commissaire et fait usage d’armes à feu contre les forces de l’ordre. A l’évidence, les appels lancés par voie de tracts, au lendemain des émeutes, à la dénonciation des voyous impliqués dans ces actes, contre espèces sonnantes et trébuchantes, n’avaient pas porté leur fruit. La terreur ou la solidarité sont apparemment les plus fortes… Lundi, cette descente de police s’est faite en présence de très nombreux journalistes préalablement informés, à l’instar des bandes des cités, des fuites ayant précédé le ratissage de Villiers-le-Bel, même si 33 individus ont été appréhendés. Loin des caméras, le même jour, les coups de feu résonnaient dans le quartier des Bergeries à Draveil (Essonne), où des bandes rivales s’affrontaient. Les jeunes, au nombre de 200 selon l’AFP, se sont finalement retournés contre la centaine de policiers rameutés d’urgence qui ont été contraints de quitter les lieux au bout de quelques heures.

Tambouille UMP

L’opération de Villiers-le-Bel a permis également de jeter un voile pudique sur la régularisation divulguée le 19 février de sept des neuf cuisiniers africains et clandestins du restaurant de la Grande-Armée. Ces messieurs avaient déclenché une grève la semaine dernière pour exiger des papiers, avec le soutien des habituelles officines immigrationnistes et de la CGT. Le gouvernement UMP a donc de nouveau cédé, envoyant un message de laxisme à tous les candidats à l’émigration qui, téléphone arabe aidant, ne manquera pas de conforter les candidats à l’émigration en France. Le militant d’extrême gauche Jean-Claude Amara, porte-parole du groupuscule Droits Devant, a précisé que « sept salariés ont reçu des récépissés de trois mois avec autorisation de travail qui déboucheront sur un titre de séjour avec carte de travail. Les deux autres sans-papiers vont être également réembauchés et devraient également recevoir des titres de séjour dans la semaine », ce qui leur permettra de faire venir leur famille au titre du regroupement familial… « C’est une grande victoire qui ouvre la voie à la régularisation de dizaines de milliers d’autres travailleurs sans papiers », a ajouté M. Amara. Une régularisation d’immigrés en situation irrégulière qui s’inscrit dans la logique gouvernementale de préférence étrangère, dite d’immigration « choisie », puisque les clandestins en question ont obtenu leurs papiers, précise l’AFP « au nom de la circulaire du 7 janvier qui ouvre la voie à une régularisation par le travail pour des salariés en situation irrégulière, à la double condition qu’ils travaillent dans un secteur « tendu » et qu’ils soient en contrat ferme d’au moins un an, voire en CDI ». Là encore, on mesure l’impéritie d’une droite UMP, au pouvoir depuis 2002 faut-il le rappeler, qui a été incapable de prendre le problème de la formation professionnelle à bras le corps afin d’orienter nos nationaux vers les postes en déshérence, dans un pays qui compte des millions de chômeurs. Au-delà, la politique menée par l’UMP n’a pas apporté la rupture avec celle des gouvernements précédents, bien au contraire, l’immigration est toujours utilisée dans une optique dénoncée depuis l’origine par le FN. A savoir complaire à un certain patronat afin de faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs français.

Kosovo sous influence

Sans surprise, en violation du droit international, le parlement albanophone du Kosovo a proclamé dimanche unilatéralement l’indépendance de cette province serbe déclenchant la liesse d’une population brandissant le drapeau albanais (de facto le nouvel emblème national kosovar) et… le drapeau des Etats-Unis. Lundi, le ministre slovène des Affaires étrangères Dimitrij Rupel, dont le pays préside l’UE et dont le gouvernement a été au cœur d’un scandale ces dernières semaines en ce qu’il a été établi qu’il recevait directement ses directives de Washington (FDA Quotidien du 15/02/2008), a dit s’attendre à ce que « beaucoup d’Etats membres reconnaissent » cette indépendance. Cependant, une déclaration commune de l’UE n’a pas été possible lundi soir : la Grèce, les Pays-Bas, le Portugal, la République Tchèque, la Slovaquie ont « réservé leur position » ; la Roumanie, Chypre, île dont le Nord est toujours occupée par les Turcs, ou encore l’Espagne, confrontée au séparatisme basque et catalan, ont refusé de reconnaître le nouvel Etat. En dehors de l’injustice majeure que représente cette indépendance autoproclamée, illégale et illégitime, mais encouragée et soutenue par la Maison-Blanche et ses affidés français, allemands, britanniques et italiens, le Front National a noté que « tout le monde sait que le Kosovo indépendant n’est pas viable. Ce « pays » ne peut survivre qu’en mendiant de la main droite des subsides à l’Union européenne, et en récoltant de la main gauche les profits des trafics mafieux dont il est une importante plaque tournante. Le Kosovo indépendant sera un sanctuaire du crime organisé, au cœur de l’Europe, et en outre une base (Al Qaïda, en arabe) pour l’islamisation du continent. Le tout subventionné par les citoyens européens. Toute reconnaissance de cette indépendance sera une faute historique aux conséquences incommensurables ».

Le dessous des cartes

Le président américain George W. Bush a déclaré mardi que l’indépendance du Kosovo « apportera la paix dans les Balkans. Maintenant il nous revient à nous tous d’aider les Kosovars à réaliser leur paix ». Son ami Nicolas Sarkozy s’est empressé d’adresser lundi un courrier reconnaissant cet Etat au Président Kosovar Fatmir Sedjiu. Il est vrai que les déclarations des dirigeants musulmans de cette province proclamant leur volonté d’adhérer à l’UE et à l’OTAN tintent délicieusement aux oreilles des mondialistes de tout poil. Pierre Vial a relevé l’évidence, et les dirigeants russes ne s’y sont pas trompés, à savoir que « le Kosovo n’est qu’un protectorat américain, installé au cœur de l’Europe pour vassaliser encore un peu plus celle-ci et servir de base à l’OTAN contre la Russie – dans cette zone stratégique clé que sont les Balkans, à l’intersection d’un axe Ouest-Est – entre l’Europe occidentale et l’Europe slave – et d’un axe Nord-Sud – entre le continent européen et la Méditerranée (c’est à dire l’Afrique et le Proche-Orient). Les USA, qui prétendent agir contre l’islamisme, installent ainsi sciemment une base islamiste au cœur de l’Europe. Cette opération américaine appuie l’entreprise de nettoyage ethnique entreprise depuis longtemps par les Albanais contre les Serbes. Ce n’est qu’une étape dans l’islamisation de l’Europe ».

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