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Rupture audiovisuelle ?

Nicolas Sarkozy a chargé Alain de Pouzilhac, président du directoire de France 24, de préparer la constitution d’une société holding dénommée France Monde, destinée à réunir les participations de l’Etat dans RFI, TV5-Monde et France 24. Cette nouvelle entité sera investie de la mission de « moderniser et de dynamiser l’audiovisuel extérieur public français et francophone pour créer une chaîne unique », l’objectif étant de concurrencer la britannique BBC et l’américaine CNN. Reste que le bon goût (mondialiste) sera plus que jamais de mise puisque la directrice générale en sera la journaliste Christine Ockrent. Sévissant actuellement sur France 3 et déjà chroniqueuse (grassement rémunérée) sur France 24, c’est bien évidemment à son immense talent que l’épouse du ministre socialo-sarkozyste Bernard Kouchner doit cette promotion. Les partenaires francophones de TV5-Monde et France 24 se réuniront à Ottawa vendredi et samedi pour discuter de l’avenir « dans le cas où la France poursuivrait son projet visant à la coiffer d’une holding française ». Ce projet a d’ores et déjà essuyé de virulentes critiques en Belgique, en Suisse, au Canada, au Québec et à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en désaccord avec une remise en question du statut de TV5 Monde qui en menacerait « l’aspect multilatéral ».

« Voilà la vérité… »

Deux jours après la vaste opération de ratissage de Villiers-le Bel visant à trouver les voyous qui avaient tabassé un commissaire et tiré sur les forces de l’ordre en novembre dernier, ce sont finalement sept individus, sur la trentaine initialement arrêtés, qui ont été mis en examen. Le Président du Front National, en déplacement mercredi à Strasbourg en compagnie de Marine Le Pen, où il était venu apporter son soutien à Christian Cotelle, tête de liste aux municipales dans cette ville et aux candidats FN aux cantonales, n’a pas contesté le principe de cette action. Occasion cependant pour Jean-Marie Le Pen de relever que cette opération lui rappelait notamment celle de l’armée française lors de la guerre d’Indochine. « On ouvrait la route avec une patrouille, puis ensuite, avec une section. Puis avec une compagnie, puis avec un bataillon, puis avec un régiment. Puis avec un groupe mobile, avec aviation, artillerie, etc… Et bien, nous sommes sur cette voie-là. Il faut 1.100 policiers pour arrêter quelques personnes à Villiers-le-Bel, dans la banlieue parisienne. Un jour viendra où il faudra qu’ils soient 5.000 ou 10.000. Voilà la vérité que les Français doivent regarder en face », a relevé Jean-Marie Le Pen.

« Aucun fondement légal »

Mercredi a vu l’adoption par une large majorité par les députés européens du traité de Lisbonne. La veille Jean-Marie Le Pen était intervenu dans l’hémicycle. « Au nom des 26 Etats membres qui ne seront pas consultés par référendum, l’Irlande devient, de facto, le porte-parole de ces millions d’Européens qui ont voté NON en 2005 et qui ne veulent pas d’un super Etat européen » a déclaré le président du FN. « L’avenir de l’Europe ne passe pas par ce super Etat aux visées totalitaires, comme on le voit aujourd’hui au Kosovo, ce qui devrait vous servir d’avertissement, mais par une coopération librement consentie des Nations et des peuples européens, d’ailleurs étendue aux Nations Slaves. Il n’y a, en tout cas, aucun doute sur le fait que deux peuples consultés dont les gouvernements ont été tous deux fondateurs de l’Union, ont clairement refusé la Constitution proposée par référendum. Dès lors, ce texte étant illégitime, toutes ses conséquences sont illégitimes et nul ne saurait être tenu d’en respecter les termes. La résistance nationale devient dès lors légitime. Pour les citoyens un droit, pour les patriotes un devoir ». Une résistance au Nouvel ordre mondial plus que jamais d’actualité. Mercredi, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine a déclaré que la volonté exprimée par Washington, et relayée servilement par l’Union européenne, d’envoyer 1.900 policiers et juristes des pays de l’Union « pour accompagner l’indépendance de cette province n’a aucun fondement légal ». « La préparation du déploiement de la mission de l’UE a été menée et est menée en contournant le Conseil de sécurité de l’ONU » a-t-il ajouté. La veille, deux postes-frontière entre la Serbie et le nord du Kosovo, territoire peuplé en majorité de Serbes, ont été incendiés par des Serbes en colère. Débordées, les forces de police kosovares ont dû faire appel à la KFOR, la force de l’OTAN déployée au Kosovo depuis 1999. Les autorités serbes ont condamné ce débordement de violences engendrées par le désespoir.

Aujourd’hui Pristina, demain Roubaix ?

Le ministre des Affaires étrangères serbe, Vuk Jeremic, auditionné par le Parlement européen mercredi, a déclaré que « les relations entre la Serbie et certains membres de l’Union européenne sont compromises et je ne vois pas comment nous pourrions accélérer nos efforts vers l’Europe ». M. Jeremic n’a pas manié la langue de bois en accusant nommément Washington d’avoir « exercé une pression énorme sur les gouvernements de l’Union européenne. Cette pression a été le facteur déterminant dans la décision de certains pays européens de reconnaître l’indépendance du Kosovo. Il s’agit d’une nouvelle erreur catastrophique de l’administration américaine, qui rend le monde de moins en moins sûr, de moins en moins stable » a-t-il relevé. « L’indépendance du Kosovo sera profondément déstabilisatrice dans les Balkans » a relevé le même jour Christian Bouchet dans son éditorial sur Voxnr, mais quid en Espagne ? En France ? En Grande-Bretagne ? Comme l’écrit avec justesse Jean-Michel Vernochet : « cela augure mal de l’avenir des États nationaux, tous plus ou moins menacés à terme de landérisation. À commencer par le royaume belge maintenant devenu presque une fiction politique…».
« Les Etats-Unis, après avoir démantelé les empires européens, tentent de faire de même avec les nations européennes. Une Europe fédérale serait une Europe faible donc sous contrôle américain. L’Union des Nations européennes étant le dernier rempart face à l’hégémonie des États-Unis, il est logique que ceux-ci soutiennent et favorisent la mort de celles-là ». Alors que selon un sondage réalisé par le figaro.fr et publié mercredi, une majorité d’internautes (53%) estime que l’Etat français a eu tort de reconnaître l’indépendance du Kosovo », Jean-Marie Le Pen a exprimé à Strasbourg mercredi les craintes que lui inspirait celle-ci. L’indépendance du Kosovo peut encourager la sécession de zones entières dans « un certain nombre de provinces françaises » où les populations allogènes et musulmanes sont majoritaires ou en passe de le devenir, notamment à Marseille et à Roubaix a-t-il noté.

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