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« Sacrifiés sur l’autel du mondialisme »

C’est l’entreprise allemande du jouet Simba, poids-lourd de ce secteur, qui a été choisie lundi par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier pour reprendre la quasi-totalité du groupe français Smoby-Majorette, en redressement judiciaire. Un dossier suivi de près depuis plusieurs mois par la présidente du groupe FN de Franche-Comté, Sophie Montel. Une reprise qui va laisser sur le carreau 597 salariés sur les 1.080 que comptait cette entreprise en France. Le délégué CGT de Smoby, Gilles Rizzi, a confié à l’AFP, que « l’offre de la holding grenobloise Abcia, qui prévoyait de conserver 502 emplois, était plus intéressante pour les salariés. Je pensais que le tribunal se positionnerait en fonction de l’emploi. Il a préféré un industriel qui possède le même catalogue de produits que nous. C’est décevant. On s’attendait à des licenciements mais autant, ça paraît impossible », a-t-il ajouté. Pas « impossible », hélas, puisque cette « nouvelle saignée sociale » s’inscrit au contraire dans la logique qui est celle de ce gouvernement comme l’a relevé Marine Le Pen. « C’est tout le système, arc-bouté sur ses dogmes ultralibéraux, livrant les entreprises françaises à une concurrence déloyale, qui porte l’entière responsabilité de cette catastrophe économique », a affirmé la Vice-présidente exécutive du FN qui a appelé « les salariés de Smoby et, au-delà, les Français sacrifiés quotidiennement sur l’autel du mondialisme, à sanctionner les responsables politiques de ce sinistre social, en apportant leurs suffrages aux listes et aux candidats du Front National ».

Rattrapé par le réel…

Cette situation économique qui empire n’en finit pas également d’inquiéter les dirigeants Français de très petites entreprises (moins de 20 salariés), comme l’a encore rapporté le baromètre trimestriel Fiducial-IFOP publié début février. Ces patrons de TPE, premier bassin d’emploi dans notre pays, sont en grande majorité pessimistes, alors que déjà en 2007 les créations d’emploi ont été marquées par un fort recul, avec une moyenne de 0,3% de création nette par trimestre (contre 3% en 2006), « ce qui correspond au niveau les plus bas de 2004 et 2005 ». 67% des dirigeants de TPE n’ont « pas le moral », contre 46% en juillet. « Ils ne sont plus que 33% à être optimistes sur la situation en France », contre 40% en octobre et 54% en juillet. « Au lendemain de l’élection présidentielle, le Président Nicolas Sarkozy et son gouvernement avaient commencé à un niveau de confiance très élevé auprès des patrons de TPE » (65% d’opinions positives), indique cette enquête, mais en neuf mois, « la confiance dans le gouvernement a baissé de 19 points » auprès de ces patrons. Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles de Fiducial, indiquait à l’AFP qu’ « à la différence des grands patrons, les dirigeants de TPE sont proches du citoyen lambda ; or ils ont le sentiment que la situation n’a pas changé depuis l’élection présidentielle ». Un « sentiment » à l’évidence bien réel partagé par toutes les catégories de la population.

Le Pen ne perd pas le nord

Jean-Marie Le Pen poursuivait mardi sa en tournée à Lille, où il est venu apporter son soutien aux candidats nordistes du FN aux élections cantonales, à la tête de liste du FN aux municipales, Eric Dillies et à Hénin-Beaumont où il s’est rendu à la nouvelle permanence du FN pour y retrouver Steeve Briois et Marine Le Pen. Lors de son point presse, le Président du Front National a concentré ses attaques sur Nicolas Sarkozy qui a multiplié ces derniers jours les déplacements médiatiques pour occulter l’échec de la politique menée depuis 10 mois par l’UMP. « M. Sarkozy fait preuve d’un activisme extraordinaire, c’est un hyperactif, il est comme le furet du Bois Mesdames (…) Il se campe en face d’un problème, le prend à bras le corps, fait un discours extrêmement viril, très volontariste, il fait un pas vigoureux en avant… et il s’arrête. Et il passe à un autre. Donc (…) il ne va jamais plus loin que le premier pas. Autrement dit, il ouvre les chantiers mais il ne construit pas ». Sa « technique consiste à occuper l’espace médiatique et à prolonger en quelque sorte indéfiniment sa campagne électorale ». Une technique de diversion, rappelons-le, inaugurée lors de son passage place Beauvau et au sujet de laquelle Jean-Marie Le Pen avait mis en garde nos compatriotes ces dernières années… Généralement, « une fois qu’on est élu, on est en responsabilité dans des fonctions précises. Eh bien lui non, c’est la raison qui l’amène à commettre un certain nombre d’impairs comme celui du salon de l’agriculture », a noté le Président du FN. Un incident auquel il s’agit de ne pas donner plus d’importance qu’il n’en a, mais qui démontre néanmoins « que le président n’est pas dans son rôle, qu’il y a une erreur de casting ». « Il s’est trouvé avec un malotru, qui lui a dit une grossièreté, à laquelle il a répondu sur un ton qui rappelle quand même plus la banlieue que les salons de la bourgeoisie parisienne », a-t-il encore souligné avec le sourire.

Les (t)erreurs de Sophie

Les médias ont assez largement commenté le fait que l’actrice Sophie Marceau, en « promo » pour le (mauvais) film de fiction sur la résistance dans lequel elle joue, ait quitté lundi soir les locaux de TF1 après avoir appris que Jean-Marie Le Pen était présent sur le plateau – voir notre précédente édition. Directeur général adjoint en charge de l’information sur TF1, Robert Namias, avec le professionnalisme qu’on lui connaît, a tenu à réagir à cet incident sur le site internet de la chaîne. Il s’est dit « surpris par la réaction de Sophie Marceau, d’autant que sa présence au journal télévisée n’était même pas l’occasion de se retrouver à la table du journal » en même temps que le Président du FN. « On respecte son choix mais c’est en effet un peu surprenant. Dans un journal de presse écrite si vous avec une interview de Jean-Marie Le Pen en page 3, Sophie Marceau qui fera une pleine page en page 22 à la rubrique « spectacle », ne va pas demander à ne pas apparaître dans ce même journal le même jour parce que il y a Jean-Marie Le Pen ! Et je ne suis pas sûr que la rédaction du Parisien, du Figaro et du Monde prévienne ces deux personnalités pour leur dire : il y aura tel interview dans ce journal. Et bien nous, à TF1, c’est pareil. Il n’y a pas de raison de prévenir plutôt l’un que l’autre (…). Nous n’avons pas de suspicion particulière à l’égard de tel ou tel invité, a poursuivit M. Namias. Pourquoi voulez-vous que l’on fasse une différence entre Jean-Marie Le Pen et nos autres invités ? On devrait téléphoner à Sophie Marceau pour lui dire : « vous savez nous avons Jean-Marie Le Pen ; est-ce que cela ne vous gêne pas ?  » ». Questionné mardi sur l’attitude à son égard de Mme Marceau, grande spécialiste de « la culture du navet », Jean-Marie Le Pen a relevé que « l’insolence de ces milieux du show-biz est sans limite. On gagne beaucoup d’argent, on est souvent placé dans des situations prestigieuses, favorables, on est aimé, alors par conséquent on se croit tout permis. Ce sont « Les précieuses ridicules ». Mme Marceau a du apprendre ça quand elle apprenait la comédie ! ». « J’étais un petit résistant, mais vrai, a-t-il ajouté, alors qu’on a vu tant de grands qui sont faux ! Je ne vois pas en quoi ma présence pouvait la gêner (…). Mon père est mort pour la France. Je n’ai pas de leçon de patriotisme ni de résistance à recevoir de Mme Marceau, dont je veux d’ailleurs faire chercher les antécédents (…). On s’aperçoit souvent que ceux qui en font le plus dans ce cas-là, ont généralement toujours le nez pas très propre », a-t-il ajouté.

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