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Nous sommes prêts !

Dans le contexte financier et politique que l’on connaît, le mouvement de Jean-Marie Le Pen est parvenu à constituer 120 listes municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants. Le FN aligne également plus de 1.100 candidats aux cantonales. Des dizaines de milliers d’affiches ont été collées, des centaines de milliers de tacts ont été distribués et les nationaux ont su compenser par leur énergie et leur inventivité à la « campagne de pauvres » à laquelle ils ont été contraints. A ce sujet le très émouvant clip de campagne déposé dans toutes les boîtes aux lettres de la ville d’Hénin-Beaumont par l’équipe de Steeve Briois et Marine Le Pen, ou encore le message en musique du candidat Dominique Martin distribué pareillement à Cluses ont été des outils de promotion intelligents. Le fait qu’en un temps record et au pied levé, Eric Dillies ait pu constituer à Lille sa liste, mais aussi que le FN, dans la très difficile conjoncture sociologique parisienne ait réussi à être présent dans les vingt arrondissements de la capitale, prouve les capacités de mobilisation de l’Opposition nationale. Tout comme à Nice, où malgré la concurrence importante à « droite », le FN a pu aussi se remettre en ordre de bataille. Les médias ont pareillement pointé le fait que le FN retrouve à Marseille avec Stéphane Ravier son statut d’arbitre incontournable, sans même parler de villes de moindre importance où les nationaux pèseront de tout leur poids… Bref même si le FN ne récoltera pas forcément les fruits de ses efforts à l’occasion des municipales et des cantonales, scrutins marqués par un fort clientélisme, même s’il est à craindre que la désillusion envers l’UMP au pouvoir passe par le stade de l’abstention avant celui du bulletin FN, les nationaux ont semé pour l’avenir.

Retour de flamme

Mais la campagne électorale a d’ores et déjà démontré que l’Etablissement n’a pas réussi à éradiquer la résistance à l’euro-mondialisme et au socialo-sarkozysme, à l’heure où Jean-Marie Le Pen a lancé jeudi un appel solennel aux électeurs à résister dans les urnes en votant pour les candidats nationaux. Etablissement politico-médiatique dont les représentants ont été surpris par la capacité des nationaux à aligner autant de candidats aux cantonales, scrutin plus politique que les municipales qui, en toute logique, devrait permettre au Front National d’amorcer un rebond significatif par rapport aux législatives de juin dernier. La peur d’un retour de flamme est en tout cas évidente chez les caciques du Système, lequel, c’est un signe, a réactivé dernièrement ses supplétifs des habituels groupuscules extrémistes de gauche pour s’en prendre aux militants frontistes, comme ce fut le cas notamment à Lyon et à Paris ces derniers jours. Tout aussi significativement, se sont généralisées aussi les déclarations venimeuses contre les patriotes, émanant notamment de l’UMP ou du Modem.

Mensonge d’avant premier tour…

La publication jeudi d’un taux de chômage particulièrement bas à la fin 2007 n’est bien sûr pas anodine à quelques heures du premier tour des élections… et tente d’occulter la rechute de janvier 2008. Le gouvernement s’est attribué le mérite du recul du chômage, officiellement de 7,8%. On le sait, la propension au mensonge est un seconde nature chez les sarkozystes qui annoncent pareillement sans rire trois millions de crimes et délits par an là où il y en a huit millions, une inflation de 12% des produits de consommation courante alors que celle-ci est de 29%, et le reste à l’avenant… Concernant le chômage, la plupart des économistes sont pessimistes pour l’avenir et expliquent cette baisse par la spectaculaire accélération des départs en retraite. D’autres pointent encore la généralisation des emplois très précaires, à temps partiel le plus souvent, des emplois payés en-dessous du SMIC. Enfin des catégories entières de demandeurs d’emplois sont rayées des statistiques. L’analyse réalisée en novembre dernier par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC) relevait que ni les chômeurs des DOM (220.000 personnes), ni ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel (871.000), ni les dispensés de recherche d’emploi (412.000), ni les demandeurs d’emploi de catégorie 1 en activité réduite (452.000), ni les chômeurs pas immédiatement disponibles parce qu’en formation, en maladie ou en emploi (321.000) » ne sont comptabilisés. Bref « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépasserait « maintenant les 50 % ». « Ce qui serait selon le collectif en question « le fruit d’une politique délibérée menée par les gouvernements successifs, via l’ANPE » (FDA Quotidien du 13/11/2007). « L’Insee a dû finir par admettre que les chiffres de l’ANPE ne sont plus utilisables pour évaluer le chômage. Mais il essaye quand même de maintenir la fiction d’un taux de chômage à 8 % » relevait ce collectif.

La vraie question…

Denis Gautier-Sauvagnac, président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (l’UIMM), avait été débarqué de son poste de négociateur du Medef à la suite de la révélation au grand public en octobre dernier que l’UIMM possédait « une caisse de solidarité antigrève » dotée de 160 millions d’euros, destinée à « encourager des patrons à la fermeté, moyennant rétribution » en cas de grève. Un pactole qui servait à « fluidifier les relations sociales », selon l’ancien président de l’UIMM Daniel Dewavrin, à financer le patronat, mais aussi les syndicats et les syndicalistes. Dominique Andolfatto, auteur du livre « Les syndicats en France » notait que « vu l’importance des sommes (collectées par l’UIMM), on ne peut écarter l’hypothèse que des fonds soient allés vers des politiques ou des organisations syndicales » (FDA Quotidien du 17/10/2007). Invitée de I-Télé mardi, Marine Le Pen a relevé que si « tout le monde semble s’indigner » de la prime attribuée à l’ancien président de l’UIMM – aujourd’hui remise en cause –, plus personne ne parle du fond de cette affaire et de la raison pour laquelle on semble vouloir acheter le silence de M. Gautier-Sauvagnac pour qu’il ne dise pas à qui sont allés les fonds en liquide qui sont l’objet de l’information judiciaire. Il semblerait tout de même qu’il y ait un certain nombre de syndicats qui aient bénéficié de ces fonds en liquide. Cela veut dire que le dialogue social est truqué depuis des années ». Pareillement, Jean-Marie Le Pen, a relevé sur France Info/i-Télé mercredi qu’il « (savait) depuis longtemps que l’UIMM est un des bras du gouvernement pour les aides qu’il ne peut pas faire directement lui-même, tant en direction des syndicats qu’en direction d’un certain nombre de groupes politiques ». « Les organisations d’extrême droite visant à concurrencer le Front national ont toujours été financées par ce biais là », a-t-il relevé.

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