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Sarkozy tel qu’en lui même

Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle : dès qu’il s’agit d’entonner des accents patriotiques, et comme pour s’en excuser, nous avons droit désormais au petit crachat de circonstance, plus ou moins explicite, contre ceux qui font de la défense de la Nation le point central de leur doctrine politique. Ce fut encore le cas lundi à, l’occasion de l’hommage solennel à l’Hôtel national des Invalides, rendu à Lazare Ponticelli, français par le sang versé, le dernier de nos poilus décédé à l’âge de 110 ans. Un hommage étendu plus largement aux 8,5 millions de morts de cette terrible guerre civile européenne dont 1,4 million de nos compatriotes. L’académicien Max Gallo, lui aussi d’origine italienne, a prononcé l’éloge funèbre, citant les écrits de l’écrivain italien Primo Levi sur la Shoah. Nicolas Sarkozy a pris ensuite très longuement la parole, récitant le texte concocté par son cabinet. Il a déclaré notamment: « la pensée de chacun se tourne vers ces femmes et ces hommes qui nous ont appris la grandeur du patriotisme qui est l’amour de son pays et la détestation du nationalisme qui est la haine des autres ». Formule récurrente dans la bouche du mari de Carla Bruni, décidemment bien inculte, qui lui avait valu il y a quelques mois, lors de son discours du 1er mai cette réponse de Jean-Marie Le Pen : « le patriotisme est l’amour de la patrie tout comme le nationalisme est l’amour de la nation » (FDA Quotidien du 03/05/2007). Mais notre Président bling-bling parle de chose qu’il ne connaît pas, lui qui avouait à Philippe de Villiers il y a quelques années qu’il ne ressentait pas d’attachement charnel pour la France des terroirs et des clochers. Sarkozy qui restera dans l’Histoire comme le chef d’Etat qui achevé de dissoudre ce qui nous reste de souveraineté et de libertés nationales, au nom desquelles tant de Français ont versé leur sang, en poursuivant l’immigration de peuplement et en inféodant encore plus avant notre patrie à l’Europe bruxelloise et au Nouvel ordre mondial.

Tibet martyr

13 morts selon les autorités chinoises, plusieurs centaines selon les Tibétains en exil, les émeutes qui ont secoué le Tibet – et qui se seraient étendues à d’autres régions chinoises –, ont rappelé au monde la réalité de l’occupation communiste du Toit du Monde depuis 1950, région stratégique également riche en eau, un des enjeux majeurs du XXIème siècle… Pékin mène à l’encontre du peuple tibétain depuis plus d’un demi-siècle une politique de terreur, de colonisation et de substitution de population, pratiquant des avortements forcés, emprisonnant, torturant, déportant les opposants. Alors que les Jeux Olympiques de Pékin se dérouleront en août, les pays occidentaux ont annoncé que le boycott n’était pas la solution idoine pour tempérer la sauvagerie du gouvernement chinois, tandis le Premier ministre chinois Wen Jiabao affirmait mardi que les manifestations de Lhassa avaient aussi pour but de saboter les JO. L’UE a administré une nouvelle preuve de sa veulerie en mettant sur le même pied dans une déclaration commune l’agresseur chinois et la réaction désespérée des tibétains sous le joug. Il n’est pas exclu pour autant que les émeutes de Lhassa aient été instrumentalisées par des puissances qui ne voient pas forcément d’un mauvais œil l’épine tibétaine plantée dans le talon du jeune géant économique chinois… Reste que le drame tibétain expose de manière crue le règne du deux poids deux mesures. Realpolitik oblige, les atrocités auxquelles se livre l’armée rouge au Tibet n’empêchent pas la France de développer ses relations et les échanges avec la Chine, son immense marché intérieur et son taux de croissance record. Pour autant, il n’est pas nécessaire d’en rajouter dans les courbettes de boutiquier. On se souviendra que l’Etat français avait été le seul pays d’Europe à refuser fin août 2003 à une sélection de joueurs de football tibétains exilés en Inde dans la région de Dharamsala (Himachal Pradesh) les visas nécessaires pour venir disputer un match à Marseille. Et ce afin de ne pas heurter le gouvernement chinois (FDA Quotidien du 30/08/2003). Privilège rare, Chirac n’avait pas hésité non plus à inviter le tyran rouge Ziemin dans son château de Bity lors de son premier mandat. Avec Sarkozy, de ce côté-là, rien n’a changé non plus. Défenseur du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à rester eux-mêmes, le Front National a dénoncé dans un communiqué cette politique de la violence menée par le régime communiste » et a « (condamné) la lâcheté des autorités françaises qui, pour des raisons mercantiles, ferment les yeux sur ces violations des droits de l’homme. Le peuple tibétain qui n’est chinois ni par la langue ni par la culture ni par la spiritualité a droit au respect de son identité nationale millénaire et de sa liberté ».

L’énergie du désespoir des Serbes du Kosovo

Au Kosovo, où vivent désormais 90% d’Albanais, la communauté serbe lutte elle aussi contre les conséquences de l’immigration de peuplement qui l’a dépossédée de sa terre. De violents affrontements qui ont fait 160 blessés ont éclaté à la suite d’une opération de police contre des Serbes à Kosovska Mitrovica, dans le nord de cette province. 20 militaires français et une soixantaine de policiers de l’ONU ont été blessés alors qu’ils tentaient de déloger des Serbes qui occupaient depuis vendredi deux tribunaux de l’ONU à Mitrovica, réclamant d’être placés sous l’autorité de Belgrade. Les 40.000 Serbes regroupés dans le nord du Kosovo, sur les 120.000 restés sur place après le conflit, réclament leur rattachement à la mère patrie serbe pour éviter le joug des albanophones musulmans. Le Premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, a accusé Belgrade d’être à l’origine de ces violences : « Il est regrettable que le gouvernement serbe n’ait appris aucune leçon du passé ». « (Les Serbes) pensent qu’ils peuvent réaliser leurs objectifs du passé en inspirant la violence dans le nouveau Kosovo », a-t-il affirmé. Des propos qui ne manquent pas de sel dans la bouche de cet ancien terroriste de l’UCK, mouvement qui s’est livré à de nombreux attentats et assassinats contre la population orthodoxe. Le Président serbe Boris Tadic et le Premier ministre Vojislav Kostunica ont appelé les autorités internationales à ne pas utiliser la force contre les Serbes. C’était à prévoir, le Nouvel ordre mondial a aussitôt montré les dents et l’AFP rapporte qu’un « porte-parole de l’OTAN a indiqué à Bruxelles que l’Alliance réagirait avec fermeté aux actes de violence, tout en appelant à la modération »… à sens unique.

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