Face aux notables, le sarkozyste Pierre Chartendrault et la socialiste Janine Bernardet (PS), arrivés dimanche en tête du premier tour de la cantonale partielle de Lignières (Cher), le candidat FN Erwan Le Mintier a tiré son épingle du jeu. Le frontiste a dépassé largement la barre des 5% avec près de 8% des suffrages (7,89%).
1er mai
Le traditionnel défilé du Front National du 1er mai, en l’honneur de Jeanne d’Arc et des travailleurs français partira cette année à 10H00 Place de l’Opéra (Métro Opéra) pour rejoindre la Place des Pyramides. Une modification de taille par rapport aux années précédentes, visant à opérer de notables économies. En effet, la direction du FN a tenu à supprimer les importants frais de sonorisation, de construction de la scène et des décors qui étaient générés par la tenue de l’allocution du Président du FN devant le Palais Garnier. Le 1ER mai prochain, c’est donc au pied de la Statue de la Pucelle due au talent de Frémiet et érigée en 1874 Place des Pyramides que Jean-Marie Le Pen, entouré du Bureau Politique s’adressera aux participants (renseignements au 01.41.12.10.00)
Embrouilles à l’UMP
Prenant acte de la déculottée électorale des 9 et 16 mars, la direction de l’UMP a été remaniée vendredi, ouverte notamment au villepiniste Bruno Le Maire et à quelques députés issus de l’UDF, Philippe Daubresse et Bernard Deflesselles qui héritent respectivement d’un poste de délégué général « au dialogue social » et de conseiller politique. Patrick Devedjian reste secrétaire général du parti, mais les critiques montent en puissance au sein de l’UMP sur sa gestion « rigide et solitaire ». Il se voit désormais flanqué de deux chiens de garde, le Ministre du Travail et de la Solidarité Xavier Bertrand, et la Secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet qui deviennent secrétaires généraux adjoints. Autre proche de Sarkozy, Christian Estrosi, qui s’était signalé la veille dans L’Express, avant de récidiver dans les colonnes du JDD par une critique virulente de la direction de l’UMP, a refusé d’intégrer les instances du parti en affirmant que « rien de satisfaisant ne lui a été proposé ». Selon le nouveau maire de Nice « l’UMP n’a plus de chef d’orchestre » depuis le départ de « son autorité morale » Nicolas Sarkozy ; l’UMP « ressemble désormais à une armée mexicaine, sans véritable chef », un « machin snob », aux messages « confus, brouillés », qui « s’est étiolé, a perdu sa dimension populaire ». Et M. Estrosi d’enfoncer le clou en indiquant que M. Devedjian a donné « ces dernières semaines une image de maladresse, de paralysie ». « Il n’a donné aucun signe qu’il allait changer de ligne », « mais en est-il seulement capable ? »
Pas d’étincelles
Patrick Devedjian n’a pas manqué de renvoyer dans ses buts samedi sur Europe 1 le roi de la tchatche Estrosi en confiant que ce dernier « sait de quoi il parle quand il parle des difficultés des fédérations puisque la sienne a donné lieu à un affrontement avec le maire de Cannes (Bernard Brochand), qui en a d’ailleurs triomphé très brillamment. Je pense qu’il veut aussi se préoccuper de régler cela », a noté M Devedjian un brin vachard. D’autant que l’élection d’Estrosi à Nice a singulièrement amplifié la mégalomanie du personnage qui déclarait ces derniers jours qu’« aucune grande décision nationale ne pourra être prise sans tenir compte de (son) avis ». L’« avis » d’Estrosi ne diffère pourtant en rien des principes d’action politique et de l’idéologie de la droite mondialiste. De plus, à bien y regarder, le candidat Estrosi n’a pas fait des étincelles et a été le maire de Nice le plus mal élu depuis soixante ans, n’ayant réuni au second tour que 41,3% des électeurs niçois. Autre attaque lancée contre M. Devedjian, celle émanant du sarkozyste Abderrahmane Dahmane, chargé de mission « diversité » par le Président de la République. Dans un entretien au Parisien publié le 27 mars, M. Dahmane estime que le nombre de têtes de liste accordées à des Français issus de l’immigration n’a pas été suffisant. « Le compte n’y est pas (…) » déplore-t-il, « l’UMP n’a pas donné le bon exemple », « Nicolas Sarkozy a ouvert les portes mais ses successeurs ne veulent pas respecter cet héritage » a-t-il encore affirmé. Au vu des scores calamiteux réalisés par les candidats UMPS « issus de la diversité » lors des scrutins des 9 et 16 mars, le choix de ne pas respecter cet « héritage » a permis de limiter la casse. Nous l’évoquions la semaine dernière, les candidats « divers » ont fait « des scores inférieurs à ceux des candidats, placés dans des conditions électorales comparables mais choisis pour leurs mérites, et non pour leur couleur » (FDA Quotidien du 25/03/2008).
Globalement très négatif
Un rapport rendu public la semaine dernière par la chambre des lords britannique a réduit à néant la propagande immigrationniste du gouvernement selon laquelle l’immigration massive subie depuis 10 ans par la Grande- Bretagne a été largement bénéfique sur le plan économique. Pour ce qui est de notre pays, l’expert Jean-Paul Gourevitch a établi clairement que l’immigration est une source d’appauvrissement pour la collectivité nationale, responsable de 75% des déficits publics, supportés par les contribuables français (FDA Quotidien du 21/03/2008). Les parlementaires britanniques auteurs de cette enquête évoquée par le journal Telegraph, récusent le calcul du gouvernement travailliste selon lequel les travailleurs étrangers enrichissent le Royaume-Uni de six milliards de livres sterling chaque année. En effet, il convient de considérer les coûts induits par l’afflux d’immigrés, notamment sur les budgets des services de santé et d’éducation, le rapport concluant que sur le long terme, le bénéfice net de l’immigration est proche de zéro. Bilan qui devient même franchement négatif si l’on en croit David Coleman, professeur de démographie d’Oxford, qui évoque d’autres conséquences fâcheuses de cette immigration : augmentation de la criminalité, des problèmes de sécurité, des tensions inter-raciales, du “tourisme” médical, et des maladies “importées” comme la tuberculose par les migrants.