L’affaire de la banderole au racisme anti-chtis déployée par des supporters parisiens lors de la rencontre entre le PSG et l’équipe de football de Lens, élevée au rang d’évènement national – ses auteurs n’en espéraient certainement pas tant – a fait la une des médias. Mais cet épisode déplorable à opportunément occulté en métropole les ratonnades anti-blancs qui ont éclaté à Mayotte la semaine dernière, une île submergée par l’immigration clandestine en provenance principalement d’Anjouan, île de l’archipel des Comores. Seuls les journaux de la Réunion et de Mayotte ont fait leur une sur les scènes de « chasse aux blancs » et de lynchage perpétrés par des immigrés en situation irrégulière. Chasse aux blancs organisée en marge des manifestations impliquant des Anjouanais, la plupart clandestins, qui protestaient contre la fuite mercredi dans l’île française de Mayotte de Mohamed Bacar, Président renversé de l’île d’Anjouan. Si le départ de ce dernier de Mayotte a ramené le calme, les troubles ont fait de nombreux dégâts matériels et 18 blessés, dont un grave, selon le préfet Vincent Bouvier.
Rien à attendre…
Le très sarkozyste Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo, en visite à Mayotte, s’est livré aux mâles déclarations d’usage pour dénoncer les émeutiers mais n’a sorti de son chapeau que les mesurettes habituelles pour tenter d’enrayer la submersion démographique : le renforcement à la marge des moyens pour l’interception des embarcations de clandestins, dont un nouveau radar ; « le lancement d’un « dialogue » avec les autorités comoriennes en vue d’une coopération renforcée dans ce domaine ». M. Jégo n’entend donc pas ouvrir le débat, comme l’avait fait un de ses prédécesseurs, François Baroin, sur la nécessité de revenir sur le droit du sol qui entraîne un fort afflux d’immigrées enceintes. Il s’agirait aussi de couper les pompes aspirantes de l’immigration, et ce qui est vrai à Mayotte, l’est aussi en Guyane et en métropole, à savoir ne pas donner accès aux clandestins à des avantages sociaux attractifs et en finir plus largement avec l’aberration du regroupement familial. Mais M. Jégo, en bon UMP qui se respecte, est un adversaire acharné du rétablissement du droit de la filiation, milite pour la poursuite de l’immigration et accessoirement pour le droit de vote des immigrés.
L’identité, ça existe !
Le député néerlandais Geert Wilders, Président du parti de la liberté (PVV) contempteur de « l’invasion musulmane », qui appelle à « un arrêt immédiat de cette immigration », « au gel de la construction de mosquées et d’écoles islamistes et à l’interdiction du voile islamiste », a mis jeudi dernier en ligne un film anti-islam (« Fitna ») « en dépit des menaces de musulmans et des pressions de La Haye qui redoute ses conséquences internationales » a rapporté une dépêche de l’AFP. Ce député a aussi créé la polémique en attaquant durement le discours de Noël de la reine Beatrix dans lequel elle plaidait la « tolérance », le qualifiant « d’aberrations multiculturelles ». Selon un sondage récent, publié dans le journal Volkskrant le 26 mars, il apparaît assez clairement que les inquiétudes de M. Wilders sont partagées par un grand nombre de ses compatriotes. 56% des Néerlandais estiment que l’islam est « une menace pour l’identité néerlandaise », 57% estiment qu’avoir fait venir un grand nombre d’immigrés dans le pays était « la plus grave erreur de l’histoire des Pays-Bas ». Pareillement 66% des personnes interrogées estiment qu’il y a bien une « identité néerlandaise », contrairement encore une fois à l’affirmation d’un autre membre de la famille royale, la future reine des Pays-Bas, la princesse Maxima, dont le « progressisme » est loin d’être partagé par l’ensemble de ses compatriotes….
« Les manèges géopolitiques de l’Oncle Sam »
Un débat, sans vote, a eu lieu mardi au Parlement sur l’annonce par Nicolas Sarkozy d’un renforcement de la présence militaire française en Afghanistan, mesure annoncée par le chef de l’Etat devant le Parlement britannique la semaine dernière. « Cette désinvolture dans l’empressement à jouer les supplétifs des Anglo-américains est une offense à la Nation (…). La France n’a rien à faire en Afghanistan. Nos soldats n’ont pas à risquer leur vie pour les manèges géopolitiques de l’Oncle Sam » a relevé le Front National. Et ce alors que débute mercredi à Bucarest le sommet de l’Otan où « Sarkozy l’Américain » devrait confirmer – et peut-être chiffrer – le renforcement militaire français. Dans Minute, François Couteil note fort justement que « le projet sarkozien de réintégration de la France dans l’Otan (…) n’est pas séparable du traité de Lisbonne et de la volonté du chef de l’Etat de normaliser la situation française vis-à-vis de l’Europe bruxelloise. La Commission de Bruxelles fonctionne de longue date comme un cheval de Troie des Etats-Unis. Et plus encore depuis l’élargissement de l’Union à l’Est » – 10 pays ex-communistes ont intégré l’Alliance atlantique entre 1999 et 2004 –, « nombre de pays nouveaux venus se montrant (…) très favorables aux Etats-Unis ». Et François Couteil de poser LA question : « reste à savoir ce que la France gagne à cette politique et si, au lieu de réintégrer l’Otan et de reconnaître avec empressement l’existence du Kosovo, il n’eût pas été préférable de nouer des liens privilégiés avec l’Etat russe, dont Poutine a restauré la puissance et que le mépris des occidentaux pousse vers la Chine (…). L’effondrement du régime communiste et l’implosion de l’Union soviétique nous ont libéré (du) protectorat et de (la) tutelle » américaine. Est-ce le moment d’y retourner ? ». Nous connaissons la réponse des sarkozystes… Dans le même laps de temps le bras armé du nouvel ordre mondial continue de renforcer ses positions dans les Balkans, et de poursuivre sa politique d’encerclement de la Russie. Mi-mars, les 26 chefs de la diplomatie de l’Otan ont entamé l’examen d’un nouvel élargissement de l’Alliance à l’Albanie, la Croatie et la Macédoine, puis à deux ex-républiques soviétiques, la Géorgie et l’Ukraine. Pour autant, l’intégration de ces deux derniers pays ne se fera pas du jour au lendemain laquelle, intervenant après le soutien actif accordé par Washington et ses supplétifs à l’indépendance du Kosovo, sonnerait comme un casus belli pour Moscou… Vladimir Poutine avertissait le 13 mars dernier à l’issue de sa rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel, que « la politique d’élargissement interminable du bloc militaro-politique (de l’Otan) » ne fait qu’accroître un « potentiel de conflit ».