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Le scandale

Nous évoquions ce scandale dans nos précédentes éditions, Marine Le Pen a dénoncé la campagne organisée « par le patronat négrier de la restauration, de l’hôtellerie et du bâtiment, avec le soutien militant des syndicats supplétifs comme la CGT, pour obtenir la régularisation des travailleurs clandestins » dans ces secteurs. « Alors que le gouvernement Sarkozy nous annonçait sa détermination à sanctionner le travail illégal, les ministres s’expriment tour à tour pour faire valoir des positions dangereusement molles, voire carrément complaisantes ». La Vice-présidente du FN a « (appelé) tous les Français à se mobiliser contre ces décisions immorales et dangereuses notamment à l’occasion d’actions de riposte ciblée qui seront annoncées dans les tout prochains jours ». Faut-il le rappeler relève Minute, « les étrangers qui ont enfreint les lois de la France devraient être sanctionnés par la justice à proportion de leur temps de présence sur le territoire français (…), à rebours de l’idée dominante qui veut que l’ancienneté de séjour soit considérée comme un élément en faveur de leur régularisation ». L’hebdomadaire note aussi que les clandestins – très souvent exploités de manière éhontée –, soutenus par la CGT, les trotskystes et les syndicats patronaux proches du MEDEF espèrent de leur régularisation l’application à leur bénéfice du droit du travail ». Or, « il est sûr que si tous les Africains du monde obtiennent le droit de venir travailler en France, il n’y aura plus de clandestins exploités. Il n’y aura plus de travail non plus pour les Français – ni pour les immigrés ».

« La lutte pour l’immigration sans frein »

Minute note encore que c’est André Daguin, proche de l’UMP, président de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH) qui est le plus en pointe en faveur d’une régularisation massive des salariés clandestins dont le nombre oscille, selon Brice Hortefeux, entre 200.000 et 400.000. « Chiffres dont chacun s’accorde à dire, de l’extrême gauche à l’extrême droite, qu’ils sont sous-estimés de trois à quatre fois par rapport à la réalité ». Cette passivité criminelle de nos gouvernements successifs devant la déferlante immigrée est à comparer, à titre d’exemple, avec le projet de loi élaboré par le Ministre de l’Intérieur algérien qui a tenu à réagir au développement en Algérie « des flux migratoires en raison des inégalités économiques entre des pays de l’Afrique subsaharienne ». Il est ainsi prévu des peines de prison de 2 à 5 ans pour les clandestins récidivistes et une interdiction de séjour de dix ans. Quant à un Algérien qui aurait aidé un étranger à séjourner illégalement, il encourrait une peine de 2 à 5 ans de prison. Dans National Hebdo, Yves Daoudal pointe cette alliance entre patronat et extrême-gauche en faveur de la régularisation des immigrés illégaux. « Il ne s’agit plus de la lutte de la classe ouvrière contre la bourgeoisie relève-t-il, mais de la lutte pour l’immigration sans frein, pour une immigration de substitution de population. Si le « bourgeois » y est également favorable il est bien évidemment dans le camp des prolétaires, et la révolution peut alors faire alliance avec le patronat, et cela passe bien entendu par la reconnaissance du « réalisme patronal », qu’on dénonçait naguère comme la volonté d’exploitation des classes populaires au seul profit des patrons, en l’occurrence comme de la traite négrière ».

« Légèreté », « désinvolture », « gabegie »…

Membre de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, le député UMP Pierre Lellouche a découvert la lune. Invité mercredi de RTL, il a dénoncé la « politique d’ouverture » de Nicolas Sarkozy. Il a critiqué l’inefficacité du Ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et ses sept voyages au Liban sans résultats. Il n’a pas non plus ménagé la Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, la calamiteuse Rama Yade, dont la nouvelle bourde – ses propos sur les JO –, ont contraint le chef de l’Etat à envoyer trois émissaires en Chine. Mais M. Lellouche a surtout fustigé la « légèreté et la désinvolture » du Ministre de la Défense, le centriste Hervé Morin, qui a affirmé dimanche que la situation budgétaire de la défense rendait « difficile la construction du second porte-avions ». Pourtant a estimé Pierre Lellouche « dans un monde vraiment très dangereux », « c’est pas franchement le moment de baisser la garde ». Avec raison, il a encore pointé « une « gabegie » dans les 26 milliards d’euros consacrés à la formation professionnelle », soit une somme qui permettrait de construire « pas loin d’une dizaine de porte-avions »… Cette indignation sur le sort de notre outil militaire aurait été plus crédible si Pierre Lellouche n’était pas un mondialiste militant et un atlantiste forcené. Des moyens renforcés pour nos forces armées, une nette augmentation des crédits accordés à notre Défense nationale, le FN en est partisan, et ce souhait figurait dans le programme présidentiel de Jean-Marie Le Pen. Mais certainement pas pour mettre nos soldats au service du Nouvel ordre mondial, comme le souhaitent MM. Lellouche, Sarkozy et leurs amis.

… « Sans précédent »

Un Pierre Lellouche qui n’a pas souhaité commenter la lettre-ouverte à Nicolas Sarkozy, Président de la République et chef des Armées, que lui ont adressé six fédérations syndicales représentant le personnel civil de la Défense. Comme le note le texte mis en ligne sur le site voxnr, il s’agit pourtant d’ « un fait sans précédent dans l’histoire de toutes les Républiques ». Ces syndicats soulignent qu’« un tiers des effectifs de personnels civils serait supprimé avec le triptyque RGPP (révision générale des politiques publiques), Livre Blanc (sur la fonction publique) et loi de programmation militaire ». Et ce alors que les personnels en question ont « déjà payé un lourd tribut aux restructurations permanentes, avec une réduction des effectifs de 50% en une quinzaine d’années». Mais surtout les auteurs de cette lettre ouverte, « soutenus secrètement par un très grand nombre de personnels militaires mais qui sont dépourvus du droit syndical », relèvent que « les orientations et les choix qui se dessinent et qui pourraient être annoncés aux personnels et à l’opinion publique le 19 juin, aboutiraient à anéantir les capacités industrielles et de soutien d’une Défense Nationale qui n’en serait plus une ». « La réforme de la carte militaire va contraindre la France à passer d’une démocratie républicaine possédant des valeurs fortes avec des fonctions régaliennes à un Etat dépendant trop souvent des lobbies industriels dont les secteurs sensibles peuvent passer sous dominance étrangère par le biais de fusions capitalistiques non maîtrisées ». Bref, « si les mots ont un sens, cela signifie que les personnels du Ministère de la Défense accusent tout bonnement, entre les lignes, le chef de l’Etat de se rendre coupable de haute trahison au profit d’intérêts étrangers ».

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