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La chute

Le projet de loi de modernisation de l’économie (LME), destiné selon le Ministre de l’Economie, Christine Lagarde, à encourager le travail et faire baisser les prix, a été présenté lundi en Conseil des Ministres et devrait être débattu en mai au Parlement. Ce projet de loi s’inspire largement du calamiteux rapport du socialo-mondialiste Jacques Attali, notamment pour son volet consacré à la concurrence. Il vise à faire baisser les prix dans la grande distribution en instaurant la libre négociation des tarifs entre les industriels et les distributeurs, mais aussi en permettant la libre installation de grande surface de moins de 1000 m2, censée faciliter le développement des « hard discount ». Selon Nicolas Sarkozy, lors de son entretien télévisé jeudi dernier, les prix ont augmenté « pas seulement à cause de la hausse des matières premières », mais « parce qu’il n’y a pas assez de concurrence ». « Je rendrai aux Français du pouvoir d’achat en obtenant soit la baisse des prix, soit en tous cas la maîtrise » de leur augmentation, a-t-il martelé. Une promesse qui n’a pas convaincu nos compatriotes. Dans le baromètre BVA-L’Express rendu public lundi, réalisé avant l’interview du chef de l’Etat, M. Sarkozy ne réunit plus en avril que 32% de « bonnes opinions » soit, constate Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion, le taux de mauvaises opinions « le plus élevé jamais enregistré » par son institut depuis la création de son baromètre de l’exécutif en 1981… Selon un sondage également diffusé lundi par BVA pour France Inter et Les Echos et réalisé après l’intervention télévisée du Président de la République, « 60% des Français désapprouvent la politique économique du gouvernement ».

Attention danger

D’après cette même enquête, 54% des personnes interrogées sont « hostiles à ce volet du projet de loi de modernisation de l’économie sur les critères d’implantation des enseignes de la grande distribution », jugeant que c’est « une mauvaise chose » car cela « va détruire des emplois dans le petit commerce et appauvrir les petits producteurs ». Des Français ainsi majoritairement en phase avec le Front National, puisque Marine Le Pen, réagissant alors aux conclusions du rapport Attali, dénonçait en décembre dernier la volonté de celui-ci d’accélérer l’implantation de la grande distribution dans les villes moyennes. Une grande distribution, relevait la vice-présidente exécutive du FN qui est déjà « responsable de la disparition d’un million d’emplois » dans notre pays. Or, le Front National est le seul mouvement à s’opposer à cette dérive qui va achever de tuer le petit commerce, à dénoncer « les rapports troubles entre les grandes surfaces et certains élus locaux ». Une offensive contre les commerçants et artisans d’autant plus criminelle que les commerces de proximité, au-delà du rôle économique qui est le leur, contribuent aussi à maintenir de la vie, des échanges, une animation dans les villages comme dans les quartiers des grandes villes. Quant aux 650.000 salariés de la grande distribution, mal payés, soumis à des horaires aberrants ne leur permettant pas de « travailler plus pour gagner plus », leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader alors que les grands groupes pour lesquels ils travaillent ont grassement profité du passage à l’euro pour réaliser des marges record.

Toute la vérité

Toujours dans cette même volonté d’étendre encore un peu plus le marché de la grande distribution, les solutions préconisées pour redonner du pouvoir d’achat à nos compatriotes dispensent l’UMP, mais aussi son frère siamois socialiste, de pointer les véritables raisons de l’érosion du niveau de vie des Français, en un mot de remettre en question l’idéologie mondialiste qui imprègne les dirigeants du Système. L’abandon de nos libertés économiques à la dictature européiste, de notre souveraineté monétaire au profit de l’euro, est bien sûr directement responsable de l’augmentation vertigineuse des prix, euro responsable également de la délocalisation en masse des entreprises françaises ». Dans un entretien accordé au magazine FDA du mois de janvier, Jean-Marie Le Pen analysait les causes de cette dégradation du pouvoir d’achat, à l’heure où en huit ans, selon une étude faite par un géant de la grande distribution, l’inflation relevée sur 250 produits les plus achetés a atteint 29%. Plus largement, cette dégringolade du niveau de vie réside « dans la stagnation des revenus et l’érosion des revenus disponibles ». « La stagnation des salaires s’explique par la concurrence de l’immigration qui diminue les marges de négociation des salariés. Il relevait aussi cette évidence mise de nouveau en relief par Marine Le Pen dans le cadre de sa campagne contre « les patrons voyous », à savoir que « le grand patronat mondialiste utilise et encourage l’immigration pour faire pression à la baisse sur les salaires des travailleurs manuels ». Enfin, indiquait le Président du FN, « la stagnation sur le marché des produits s’explique par la concurrence des firmes étrangères qui diminuent les salaires distribuables par les entreprises. S’ajoute à cela la hausse de la fiscalité et des tarifs des services publics. Dans ces conditions on ne voit pas, sans frontières, sans protections nationales, comment on pourrait remonter le courant et renforcer le pouvoir d’achat des Français. Celui-ci va donc continuer à se dégrader inéluctablement jusqu’à un point de rupture ».

« Neuf cimetières profanés sur dix sont des cimetières chrétiens »

L’association catholique UNITAS vient d’interpeller Michèle Alliot-Marie, sur « la recrudescence inquiétante de profanations de cimetières chrétiens ». Bénéficiant notamment du soutien de Monseigneur Rey, évêque de Toulon, UNITAS appelle « tous ceux qui accordent une importance au respect de la sépulture de chaque homme à envoyer au Ministre de l’Intérieur un courrier en ce sens ». « La récente profanation du carré musulman du cimetière Notre-Dame de Lorette, près d’Arras, a légitimement soulevé l’indignation (…), mais les profanations de cimetières musulmans ou juifs, aussi insoutenables soient-elles, ne peuvent plus masquer une douloureuse réalité : neuf cimetières profanés sur dix sont des cimetières chrétiens. Chaque semaine, en France, ce sont plus de 15 sépultures chrétiennes qui sont profanées, et autant de familles plongées dans un nouveau deuil. Ne rien dire sur ces chiffres-là, c’est déjà laisser faire, et créer un sentiment d’impunité chez des groupes sectaires animés par des sentiments morbides, antireligieux, voire satanistes, dont l’influence gagne un nombre croissant de jeunes sans repères, comme s’en inquiète le rapport 2007 de la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires). Ce rapport établit que les profanations satanistes ont augmenté de 300% en 3 ans », une situation qui ne semble pas émouvoir outre mesure un microcosme politico-médiatique aux indignations très sélectives et orientées…

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