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Préférence étrangère

Il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont depuis des années les différentes officines immigrationnistes assurent leur publicité et partant, une partie de leur financement, en prenant en otage et en instrumentalisant les immigrés à des fins idéologiques. Une nouvelle illustration de cette manière d’agir s’est manifestée ces dernières semaines avec le soutien apporté par la CGT et les trotskystes de Droits Devant en faveur de la régularisation massive de salariés immigrés clandestins. Une revendication soutenue également par les négriers du Medef, auxquels Marine Le Pen a dit leurs quatre vérités lors de la manifestation qu’elle a organisé le 25 avril devant le siège de l’UMIH. La CGT a d’ores et déjà transmis près de 1.000 demandes de régularisation de travailleurs hors-la-loi dans les cinq préfectures franciliennes, certains ayant déjà obtenu des récépissés de régularisation, préalables à la fabrication d’un titre de séjour. Mais les délires immigrationnistes de la CGT ne vont pas assez loin pour certains, et d’autres associations essayent d’avoir leur part de lumière médiatique. La « Coordination 75 », regroupant quatre collectifs parisiens de clandestins qui reprochent à la CGT d’avoir « pris en otage » le mouvement des « sans-papiers », a ainsi occupé en fin de semaine des locaux de ce syndicat à la Bourse du Travail dans le IIIe arrondissement de Paris, et réclamé une accélération des procédures. Cette « coordination » a été entendue puisque l’AFP rapporte que l’entourage du Ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux indique que les salariés « sans-papiers » qui le souhaitent « peuvent déposer des dossiers de demande de régularisation « à titre individuel », comme le prévoit la loi et sans passer nécessairement par la CGT ».

Tous azimuts

Cet activisme des syndicats du système en faveur de l’immigration a choqué un grand nombre de travailleurs français, syndiqués ou pas. Le quotidien Présent dans son édition en date du 3 mai, constate que les vedettes du défilé du 1er Mai, furent le millier de clandestins placés par les organisateurs, « comme un défi aux lois de l’Etat français en tête du cortège ». « Eclipsés les retraites et le pouvoir d’achat ! Le cortège parisien, et ses slogans, portaient avant tout sur la régularisation des salariés clandestins. La CGT et la CFDT ont donc fait de ce 1er Mai celui de la subversion pro-immigrée. Combien de vocations à l’immigration clandestine ces sans papiers défilant triomphalement en tête de cortège, sous les ovations des militants de gauche et l’œil approbateur des caméras, vont-ils susciter en Afrique ? ». Mais l’offensive visant à déposséder les Français de la maîtrise de leur destin se fait tous azimuts. Lundi, la CGT, la FSU, l’Unsa, Sud-Solidaires, l’Unef, la FCPE, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), la Ligue de l’Enseignement, le MRAP, Pastorale des migrants, ou encore le très extrémiste Syndicat de la Magistrature ont écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander « d’intégrer dans la révision constitutionnelle le droit de vote pour les étrangers résidant en France aux élections locales, selon un courrier rendu public lundi ». Une opération, menée parallèlement avec la publication d’un sondage CSA à paraître dans La lettre de la citoyenneté et dont le site du Nouvel Obs s’est fait l’écho, qui indique, comme par hasard, que 56% des Français seraient favorables au vote des étrangers non européens résidant en France pour les élections régionales…

Différence de méthode

Président de la LDH, Jean-Pierre Dubois a rappelé à l’AFP que « la gauche, le Modem, toute une série de leaders de droite comme M. Sarkozy, M. Juppé et M. Pasqua en son temps s’étaient déclarés en faveur » de ce droit de vote des étrangers. M. Sarkozy a d’ailleurs réitéré le 24 avril lors de l’émission « En direct de l’Elysée » qu’il était favorable « à titre intellectuel » au vote des étrangers extra européens, mais que ses amis de l’UMP y étaient opposés. Cette déclaration du chef de l’Etat a au moins, une fois n’est pas coutume, le mérite de la franchise. Car la direction de l’UMP, soucieuse de ne pas heurter de front son électorat, y est en effet majoritairement défavorable. Les dirigeants du parti sarkozyste préférant de loin, pour l’instant, la poursuite tout aussi efficace, mais plus discrète, d’une immigration de peuplement qui, sous le double effet du regroupement familial et du droit du sol, fabrique à la chaîne chaque année des dizaines de milliers de français de papiers. Bref, il n’y a qu’une différence de méthode entre les politiciens de l’Etablissement, lesquels partagent largement la même vision désincarnée et cosmopolite du futur de la France.

« Ignoblement insultés »

Le groupuscule qui s’intitule « Mouvement des Indigènes de la République » organise, le 8 mai prochain, une « marche » fourre tout contre la République « raciste et coloniale ». Une grosse dizaine de collectifs ont répondu présent à cet appel pour dire « non à l’intégration par le jambon » voulue par les méchants gaulois, mais aussi pour célébrer « les noirs et les arabes » des banlieues, la défaite des troupes françaises à Dien Bien Phu le 7 mai 1954, « les 60 ans de collaboration entre la France et l’Etat sioniste » ou encore dénoncer « les crimes » dont se serait rendu coupable notre pays dans ses ex-colonies. Une marche est-il expliqué, « pour montrer que le chemin de la dignité passe par la convergence, au sein d’une même organisation politique autonome, antiracialiste et décoloniale, de tous ceux qui sont aujourd’hui traités comme des indigènes ». A l’heure où des hommes libres sont traînés devant les tribunaux de notre démocratie totalitaire pour avoir simplement osé défendre nos libertés, exprimé des vérités interdites, leur attachement à notre patrie, cette manifestation n’a entraîné aucune réaction des pouvoirs publics. Or, Jean-Marie Le Pen a estimé que « pour l’honneur de la France et des Français », les pouvoirs publics se doivent d’interdire un tel rassemblement « qui blesse de façon si odieuse le sentiment national au point d’exalter les ennemis de la France ». Houria Bouteldja, note-t-il, la porte-parole du mouvement, est cette personne qui veut « dénationaliser l’histoire de France » et « faire exploser » l’identité française, et qui appelle « souchiens » les « Blancs » qu’elle veut « rééduquer ». Puisqu’il y a un Ministère de l’Identité Nationale, on attend qu’il défende cette identité et notre mémoire nationale, et l’on attend aussi que le gouvernement rende justice aux anciens combattants d’Indochine et de la Coloniale ignoblement insultés par ces furieux ».

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