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Petit bonhomme pas mort…

Dans le dernier numéro du Figaro Magazine, Eric Zemmour a consacré sa chronique à l’opposition nationale, titrée « la drôle de mort du FN », un avis de décès à laquelle le microcosme s’acharne à croire depuis la contre-performance (relative) de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle et le revers beaucoup plus sérieux des législatives. Si l’« honorable score (du FN) aux cantonales – près de 9% – est passé inaperçu » note l’éditorialiste, Sarkozy qui avait su séduire l’électorat frontiste par un discours droitier, applique désormais une politique inverse : « ouverture à gauche, mini-traité européen, suppression du referendum obligatoire pour la Turquie, pouvoir d’achat rongé » et cet électorat souvent populaire juge que le nouveau président ne fait pas président ». Pour l’instant estime M. Zemmour, « le désamour pour Sarkozy n’entraîne pas un retour d’affection pour Le Pen » ; or, « dans toute l’Europe, en Italie, en Angleterre, aux Pays-Bas ou en Allemagne, une droite – que ses détracteurs qualifient de populiste – fait son miel de la critique acerbe des dégâts causés par la mondialisation – celle des capitaux comme celle des hommes ». Bref, constate-t-il, nous voyons ici « un nouveau paradoxe français : le Front National se porte bien partout en Europe sauf en France ». « Mais cette bizarrerie ne pourra perdurer, le cadavre du FN bouge encore » indique-t-il encore à l’intention de ceux qui l’avait enterré un peu trop vite…

Soral prend de l’altitude

Mercredi 7 mai, le président d’Egalité et Réconciliation, Alain Soral, était invité à Grenoble d’un club de réflexion d’inspiration maurrassienne dirigé par Michel Michel, le Centre Lesdiguières, pour une conférence tournant autour du thème « droite des valeurs, gauche du travail ». Alain Soral venait de monter dans le TGV Gare de Lyon, qu’il apprenait que le maire socialiste de Grenoble avait retiré le prêt du local communal initialement accordé pour cette rencontre ; ce qui a obligé les participants à se replier au dernier moment dans une salle finalement prêtée par un hôtel de la ville. Un peu à l’étroit, les 70 personnes présentes, dont le Président du Conseil Scientifique du FN, Hugues Petit, ont cependant visiblement apprécié l’exposé de l’axe politique défendu par les militants et dirigeants d’E&R, lesquels défilèrent nombreux une semaine auparavant à Paris à l’occasion du 1er Mai frontiste. Un débat fort stimulant avec l’assistance a conclu cette soirée. Le surlendemain, Alain Soral était cette fois-ci à Annecy pour une nouvelle conférence organisée par le très dynamique  ex-Secrétaire FNJ de Moselle, adhérent d’E&R et militant désormais en Haute-Savoie. En présence du Secrétaire départemental et Conseiller régional de Haute-Savoie, Dominique Martin, de sa collègue Marie Favre, près de 80 personnes, dont une nette majorité de « nouvelles têtes », avaient fait le déplacement pour entendre le sociologue et romancier ; une causerie qui s’est poursuivie là aussi par un échange passionnant avec le public.

Quand il est interdit d’interdire…

Si les commémorations livresques de mai 68 ont fait un flop, dixit les libraires et les réseaux de grande distribution, selon une enquête réalisée par l’institut CSA publié mardi dans L’Humanité, 78% des sondés estiment que la période de mai 68 a été pour la société française « une période de progrès social », contre 16% qui y voient une période de déclin. Ce score monte même à 90% pour les moins de 30 ans, assurément encore plus formatés que leurs aînés. Signe des tensions actuelles dans notre société, « 62% des personnes interrogées estiment qu’un mouvement social du même type pourrait se reproduire aujourd’hui, une majorité d’ouvriers (58%) et d’employés (53%) le souhaitent, même si une majorité de Français est contre (57%) ». Parmi les sujets sur lesquels mai 68 a permis d’avancer dans le bon sens, les Français citent en premier « l’égalité homme-femmes » (86%), « la protection sociale » (78%), « le droit syndical » (74%), « les relations au sein de la famille et la qualité de vie » (69%), « la place des jeunes dans la société » (68%) et « les mœurs » (61%). Michel Janva, sur le site catholique le Salon beige tient à rappeler que si « les médias nous font l’apologie, avec un brin de nostalgie, de cette période de délire obsessionnel (…) la libération sexuelle n’était pas seulement une vague histoire de coucheries hors-mariages : bon nombre de soixante-huitards ont milité pour la pédophilie ! ». « En 1977, plusieurs intellectuels signent une pétition en faveur d’inculpés maintenus en détention provisoire pendant trois années dans une affaire de pédophilie. Les signataires s’appellent Louis Aragon, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Roland Barthes, Francis Ponge, André Glucksmann, Bernard Kouchner, François Chatelet, Patrice Chéreau, Philippe Sollers, Félix Guattari, Jack Lang… Si le journal Le Monde qui a publié cette pétition, fait aujourd’hui son autocritique, Libé joue sur les deux tableaux : Serge July avoue que son journal a « légitimé des pratiques parfois criminelles ».

Arlette, Olivier et Nicolas sont contents…

Cette fin de semaine, des dizaines de milliers de catholiques se sont retrouvés réunis dans une même ferveur à l’occasion du pèlerinage de Chartres. Un événement beaucoup moins médiatisé que la fête à neuneu organisé par Lutte Ouvrière en son château de Presles avec la majorette Laguiller. Arlette qui, à l’instar d’Olivier Besancenot, invité dimanche à sa vautrer tout un après-midi dans le canapé rouge de l’émission de Michel Drucker, s’est réjouie que les trois derniers salariés clandestins du Café de la Jatte de Neuilly (Hauts-de-Seine) aient été régularisés par la préfecture. Ce sont ainsi l’intégralité des dix employés de cet établissement qui ont obtenu gain de cause. Le Café de la Jatte étant une des « cantines » de Nicolas Sarkozy, les Français seront certainement soulagés d’apprendre cet heureux dénouement.

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