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« La seule hausse significative »

Selon le baromètre Ipsos-Le Point publié dans cet hebdomadaire le 15 mai, Marine Le Pen enregistre une hausse de 5 points, soit 19% d’opinions favorables. Le Point relève que la Vice-présidente exécutive du Front National obtient « la seule hausse significative » du mois d’avril. Cette enquête pointe également un dévissage sévère pour le Premier ministre (-9 points de cote de confiance pour Fillon en deux mois) et Nicolas Sarkozy n’enregistre plus que 40% de bonnes opinions. Le chef de l’Etat baisse de huit points chez les moins de 35 ans (31%), « son score le plus bas depuis son arrivée à l’Elysée ». Toutes les figures du PS, de Royal à Dray en passant par Aubry, Moscovici, Delanoë et autres Montebourg accusent également une chute sévère.

Repentance quand tu nous tiens

Nicolas Sarkozy avait fait campagne en 2007 contre l’esprit de « repentance », « arme de guerre psychologique destinée à dégoûter les Français de leur histoire, leur patrimoine et leur identité », notait alors Bruno Gollnisch. Mais avant même son investiture, dès le 10 mai 2007, M. Sarkozy avait participé à une cérémonie de « repentance » sur l’esclavage en compagnie de Jacques Chirac. Le mari de Carla Bruni en a remis une couche le 10 mai dernier à l’occasion de la « journée nationale de commémoration de l’esclavage », en annonçant que « la traite des Noirs, l’esclavage ainsi que leurs abolitions » seraient enseignés à l’école primaire « dès la rentrée prochaine ». Quant au très immigrationniste Yves Jégo, Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, il a indiqué pour sa part la prochaine création, sur internet, d’un « mémorial virtuel » sur l’esclavage. « Le Président de la République s’acharne sur les enfants de France », a relevé Jean-Marie Le Pen. « Après la mémoire obligatoire de la Shoah, voici la mémoire obligatoire de l’esclavage. M. Sarkozy fait de la France un bouc émissaire, que les écoliers doivent conspuer chaque année. C’est la destruction de tout esprit national. Une école qui n’apprend pas aux enfants à être fiers de leur pays et de leurs ancêtres est une entreprise de subversion des principes d’éducation et de la société. Car il n’y a pas de vie commune possible sans piété nationale », a affirmé le Président du FN.

Au nom de « la vérité historique »

Un esclavage qui est toujours vu sous l’angle de la culpabilisation anti-française et anti-occidentale, alors même que les Européens en ont été également les victimes. L’historien américain Robert Davis, professeur de l’université de l’Ohio, révélait dans son ouvrage « l’esclavage blanc en Méditerranée : esclaves chrétiens, maîtres musulmans », qu’entre entre 1 et 1,25 million d’Européens furent capturés entre 1500 et 1800 par les pirates barbaresques et « forcés de travailler en Afrique du Nord ». Raids qui ne cessèrent vraiment qu’avec la conquête de l’Algérie par les troupes françaises en 1830 (FDA Quotidien du 01/06/2005). Le premier Vice-président du FN, Roger Holeindre, rappelait pareillement que « c’est bien la colonisation qui a fait cesser l’esclavage (…), il est intellectuellement pour le moins malhonnête d’attaquer notre pays sur ce thème » (FDA Quotidien du 20/12/2005). Président du groupe FN au Conseil régional d’Aquitaine, Secrétaire départemental de la Gironde, le bordelais Jacques Colombier notait pour sa part en juin 2006 que « le commerce d’esclaves réalisé par les blancs ne peut être soustrait du commerce mondial de l’esclavage à travers les siècles pratiqué par d’autres peuples sur d’autres continents ». « Les musulmans ont réduit en esclavage, du IXème au XIXème siècle, 17 millions de noirs, mais aussi des blancs et d’autres groupes ethniques. Et les royaumes africains eux-mêmes se livrèrent à ce commerce, qui a concerné quelques 4 millions de personnes, pour leur compte ou celui des négriers européens ou arabes. Quant à la traite atlantique pratiquée par les Européens, du XVIème au XIXème siècle, elle a concerné 11 millions de personnes en provenance d’Afrique ». Aussi, « sans minimiser en quoi que ce soit la barbarie de ces pratiques, notait-il, les Européens n’ont pas été les seuls, loin de là, à la pratiquer. L’honnêteté intellectuelle et la vérité historique doivent donc prendre le pas sur toute démarche anti-blanc de repentance sélective et perpétuelle ! » (FDA Quotidien du 02/06/2006).

Liban : Les chrétiens dans le rôle d’arbitre ?

Les morts se comptent par dizaines au Liban après plusieurs jours de combat entre des partisans de l’opposition, alliée de l’Iran et de la Syrie, menée par le Hezbollah chiite, et la majorité anti-syrienne. Notamment dans la ville de Tripoli a constaté l’AFP, où des affrontements ont éclaté « entre militants sunnites pro-gouvernementaux et des Alaouites, groupe dissident du chiisme mais fidèle au Hezbollah ». Les premiers affrontements avaient éclaté à Beyrouth le 7 mai, en réaction à plusieurs mesures prises par le gouvernement pour contrer l’influence du Hezbollah, interprétées par le parti chiite comme une déclaration de guerre, mais mesures finalement annulées mercredi par le gouvernement pour rétablir le calme. Membre du Bureau Politique du Front National, Directeur des Affaires Etrangères, Thibaut de La Tocnaye, a rappelé ces derniers mois la position du Front National sur le drame libanais : « le Hezbollah, en tant que parti politique, représente une part importante de la communauté chiite libanaise, il est donc à ce titre un interlocuteur important au Liban. Et indépendamment du Hezbollah, nous considérons qu’il n’est pas sain que la communauté chiite soit absente au sein du gouvernement libanais. Nous apportons cependant notre entier soutien à la légalité libanaise et donc au gouvernement Siniora, issu du grand mouvement de libération face à l’occupation syrienne. Le désarmement du Hezbollah est effectivement un problème interne au Liban mais c’est une condition essentielle, de notre point de vue, de la démocratisation définitive de la vie politique libanaise. Notre position est extrêmement claire poursuit le responsable frontiste : rejet de toute occupation et influence étrangères au Liban, que celles-ci soient le fait de la Syrie, de l’Iran, d’Israël ou des Palestiniens. Le Liban a été et peut redevenir un exemple de cohabitation entre communautés chrétienne, chiite, sunnite et druze à condition que toute présence étrangère, directe ou indirecte, soit bannie du Liban. Le conflit israélo-palestinien, et plus généralement israélo-arabe, a une répercussion évidente sur la situation intérieure du Liban ». Aussi, estime le Front National, « toute solution durable au Moyen-Orient passe par l’application de trois principes indiscutables : un Etat libanais indépendant et souverain, débarrassé de toute tutelle étrangère capable de faire cohabiter ses différentes communautés ; un Etat palestinien économiquement et territorialement viable, renonçant au terrorisme et un Etat israélien reconnu par tous et à la sécurité assurée. Plus largement, Thibaut de La Tocnaye note encore que les chrétiens qui, dans l’entourage du général Aoun, ont noué des contacts avec le Hezbollah pourraient jouer un rôle d’arbitre au Liban pour apaiser les tensions entre les communautés musulmanes.

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