« Le gouvernement a programmé notre disparition, comme cela avait été fait avec les ouvriers de la sidérurgie » : ce constat terriblement lucide était celui d’un des pêcheurs interrogé cette fin de semaine, alors que des représentants de cette profession bloquaient dimanche l’accès aux ports de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, des Sables d’Olonne, de la Pallice et aux dépôts de carburant de La Rochelle. Un blocage organisé dans l’attente d’une réunion programmée mercredi avec le Ministre de la Pêche, Michel Barnier. Les pêcheurs entendaient protester contre la hausse continue du prix du gazole, constitué faut-il le rappeler, à 80% de taxes gouvernementales… Le très européiste Barnier s’est dit « conscient du contexte nouveau et particulièrement difficile » lié à la hausse du prix du carburant, et participait lundi à un Conseil des Ministres européens de l’Agriculture et de la Pêche au cours duquel, a-t-il déclaré, il entendait « (prendre) les derniers contacts nécessaires à l’approbation du plan (d’aide gouvernemental) par les autorités communautaires ». Le 6 novembre dernier, Nicolas Sarkozy rendait visite aux pêcheurs du Guilvinec auxquels il avait promis monts et merveilles (FDA Quotidien du 09/11/2007), notamment « une exonération des cotisations patronales et salariales pour une durée de six mois renouvelable, une aide à la modernisation des moteurs des bateaux, un mécanisme permettant d’intégrer le coût du gazole dans le prix de vente du poisson ». Dans le passé des aides similaires avaient été interdites par Bruxelles considérées comme « une aide d’Etat incompatible avec les règles communautaires ». La Commission européenne avait immédiatement rappelé les règles du carcan bruxellois selon lesquelles « les subsides sur le long terme ne sont possibles ni pour la pêche ni pour d’autres secteurs économiques ». Simple gouverneur de province, Sarkozy n’a pas eu le courage d’avouer que la pêche française a été sacrifiée pour complaire aux directives européistes. Lui qui, avec la complicité de la classe politicienne, a fait adopter le mini-traité européen, n’est pas le vrai patron d’un Etat souverain. Une réalité que ses mensonges ne peuvent occulter.
Pas là pour les Français…
Le maire communiste de Nanterre Patrick Jarry et un certain nombre de groupuscules et de partis complices, avaient péniblement raclé les fonds de tiroirs samedi pour organiser la manifestation contre l’installation du siège du Front National dans cette commune – voir notre précédente édition. Quelques centaines de braillards ont défilé dans un cortège où dominaient les drapeaux des « vipères lubriques » de la LCR. Georges Marchais a du se retourner dans sa tombe… Ce rassemblement contre le seul mouvement politique qui défend la France et les Français d’abord, la préférence nationale et sociale pour les travailleurs français illustre de manière crue la conjonction d’intérêt existant entre les forces du Système, du Medef aux sectes trotskystes, en passant par tout le panel des idiots utiles du Mondialisme. François Hollande, Premier secrétaire du PS en a fait implicitement l’aveu, invité la semaine dernière de l’émission de Frédéric Taddeï sur France 3. Rejetant avec horreur l’idée de tout protectionnisme au nom de l’aide « aux pays du sud » et de l’idéologie « internationaliste », M. Hollande a affirmé que les politiciens de l’Etablissement, « ne sont pas là pour être seulement les protecteurs de nos propres citoyens ». C’est encore plus clair en le disant…
On votait dimanche
En toute logique politicienne, le maire UMP de Nice Christian Estrosi est arrivé en tête dimanche lors du premier tour, l’élection législative partielle dans la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes, avec 61,09% des suffrages. Le quart du nombre des électeurs inscrit n’ayant pas été atteint, un second tour sera nécessaire. L’abstention, qui a frôlé les 65% (64,29%), a par ailleurs empêché le candidat frontiste, Bruno Ligonie, de dépasser la barre des 5% (4,83%), lequel était confronté en outre à la concurrence du candidat des « Identitaires » (4,61%). Le candidat du PS, arrivé en seconde position, a réuni 20,74% des suffrages. On votait également ce dimanche en Moselle dans le cadre du premier tour de l’élection cantonale partielle à Famek. Malgré là aussi une abstention de près de 75%, le candidat du Mouvement de Jean-Marie Le Pen, Yves Gelszinnis s’est hissé en quatrième position, devant le candidat du Modem avec 9,07% des voix.
Bédier (de nouveau) condamné
Ex-Secrétaire d’Etat aux programmes immobiliers, ancien député-maire de Mantes-la-Jolie, Président du Conseil Général des Yvelines, l’UMP Pierre Bédier, avait été condamné en décembre 2006 à 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende, et trois ans de privation de ses droits civiques, soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin. Militant anti-frontiste de longue date, M. Bédier avait été mis en examen pour « corruption passive et recel d’abus de bien sociaux » (FDA Quotidien des 11/09/2003 et 17/01/2004), ce qui n’avait pas empêché ses amis sarkozystes de le maintenir comme tête de liste dans les Yvelines (FDA Quotidien du 23/12/2003). Mais M. Bédier avait fait appel (suspensif). Dans la même affaire, la 11e chambre du Tribunal correctionnel de Paris avait lourdement condamné le député-maire UMP de Poissy Jacques Masdeu-Arus et son premier adjoint, Gilles Forray. Sarkozyste bon teint, Pierre Bédier, partisan du financement de la construction des mosquées par des fonds public, affirmant encore son désir de réserver des logements sociaux aux familles polygames (FDA Quotidien du 29/11/2005) n’est finalement pas passé entre les mailles de la justice. La Cour d’Appel de Paris a confirmé vendredi la condamnation de M. Bédier à 18 mois d’emprisonnement avec sursis, trois ans de privation des droits civiques (six ans d’inéligibilité), et 25.000 euros d’amende pour « corruption passive et recel d’abus de biens sociaux ». Jacques Masdeu-Arus et Gilles Forray ont également vu leurs peines confirmées, à l’exception des peines d’amende, divisées par deux, qui passent ainsi de 150.000 à 75.000 euros. M. Bédier a été également condamné à verser quelque 100.000 euros de dommages et intérêts aux sociétés de Michel Delfau. « Je trouve invraisemblable qu’on nie et qu’on utilise tous les moyens pour nier » dans ce dossier, avait déploré l’avocat général, pour qui « à force de contester tout », même l’évidence, « la contestation des faits les plus graves n’apparaît pas sérieuse » a rapporté l’AFP. Un constat que l’on pourrait extrapoler à l’ensemble de la politique menée par l’UMP.