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Flagrant délit de mensonge

Le gouvernement a annoncé fièrement, 48 heures après le Conseil des Ministres européens de l’Agriculture et à l’issue de la réunion organisée entre les représentants des pêcheurs avec le Ministre de la Pêche, Michel Barnier (FDA Quotidien du 19/05/2008), la confirmation du plan pour aider la pêche française. « Au-delà d’un prix du gazole de 40 centimes d’euros par litre, le sentiment général est que la situation sociale n’est plus supportable dans notre pays pour les marins pêcheurs », a déclaré Michel Barnier, l’AFP précisant que « le gouvernement, qui ne peut pas subventionner le gazole – déjà totalement détaxé pour les pêcheurs – en raison des règles strictes de Bruxelles en matière d’aides d’Etat, dispose de peu de marges de manœuvre ». François Fillon, qui a été à la mauvaise école sarkozyste, a surtout été pris en flagrant délit de mensonge. Il a annoncé mercredi soir qu’après « des semaines et des semaines » de négociation avec Bruxelles, les crânes d’œufs européistes, auxquels l’Etablissement a confié les destinées de notre pays, ont « donné leur feu vert sur le plan de restructuration » et « d’aide sociale » mis en place de manière unilatérale par le gouvernement. « Un effort de 310 millions d’euros qui doit conduire à la reprise du travail », a-t-il martelé. Mais la réalité est tout autre, si l’on en croit la journaliste d’Europe 1, Isabelle Ory, qui a interrogé les autorités bruxelloises. Lesquelles se sont dites « interloquées », puisque en aucun cas, elles n’ont donné leur « feu vert » à M. Fillon. « La porte parole du commissaire européen pour la pêche est formelle », indique-t-elle, il n’y a même pas eu « d’accord de principe », « pas de contact » avec l’équipe de Michel Barnier. Alors certes, un certain nombre de mesures du plan gouvernemental ont été acceptées, mais pas la principale mesure permettant d’assurer la viabilité sur la durée de la pêche française, celle concernant 230 millions d’euros. Et le plan français sera décortiqué par les technocrates européistes pendant plusieurs semaines, l’avis définitif de Bruxelles ne pouvant intervenir « avant début juillet ». Bref une nouvelle illustration des détestables méthodes d’esbroufe de l’UMP au pouvoir.

Surenchère communautariste

Jean-Marie Le Pen le relevait mercredi, « à peine le Parlement français avait-il avalisé trois directives européennes de lutte contre les discriminations, que le Parlement européen a adopté une résolution appelant la Commission européenne à édicter une nouvelle directive, globale, contre toutes les discriminations, directes et indirectes, ajoutant désormais à son catalogue la « discrimination multiple ». Mais il justifie dans le même temps la discrimination positive, camouflée en « action positive », et en demande une mise en œuvre générale. Ce texte totalitaire, qui fait fi des distinctions les plus élémentaires, exige une législation unique, multiplie les projets de sanctions et de poursuites, donne un rôle exorbitant aux lobbies antiracistes et communautaristes. Il va jusqu’à prétendre que les différences de traitement fondées sur la nationalité ou la langue peuvent constituer une discrimination indirecte raciale ou ethnique ». Pour sa part, l’Interassociative lesbienne, gaie, bisexuel et transsexuel (L’Inter LGBT) avait demandé dès vendredi à Strasbourg l’inclusion des discriminations relatives à l’orientation sexuelle dans la future directive européenne contre les discriminations. Le lendemain le Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Rama Yade, a rencontré à l’occasion de la « journée internationale contre l’homophobie », différentes associations communautaristes du même tonneau, dont l’Inter-LGBT. Mme Yade a annoncé que le gouvernement reconnaissait désormais officiellement cette « Journée internationale » et s’est engagée « à évoquer les cas d’homophobie constatés lors de ses déplacements à l’étranger ». Elle a également indiqué qu’elle présenterait « le principe d’une initiative européenne appelant à la dépénalisation universelle de l’homosexualité, qui serait portée devant l’Assemblée Générale des Nations unies » au second semestre 2008. L’association GayLib, représentant les homosexuels de l’UMP, s’est déclarée « ravie » des engagements pris samedi par Rama Yade.

De la « séparation des sexes »…

Mais c’est bien connu on ne peut pas plaire à tout le monde et ce gouvernement a beau donner des gages à tous les lobbies communautaristes, ceux-ci ont (souvent) des intérêts clientélistes divergents. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) s’est élevée mercredi contre le vote par le Parlement la semaine dernière d’une disposition permettant d’organiser des enseignements « par regroupement d’élèves en fonction de leur sexe », remettant selon elle « en cause un principe aussi important que la mixité scolaire ». Et ce dans le cadre de nouvelles mesures censées combattre les discriminations (origine, âge, sexe, orientation sexuelle, santé et handicap…) exigées par Bruxelles. Si les laïcistes de la LDH contestent cette séparation des sexes, – « prétendre protéger les filles par le retour au passé et par la ségrégation est absurde et inacceptable » a estimé la LDH dans un communiqué – ladite « ségrégation » a été en revanche très favorablement accueillie par les fondamentalistes musulmans… La LDH qui ne pousse pas l’audace jusqu’à préciser dans notre France plurielle, de « qui » ou de « quoi » il s’agit de protéger « les filles »…

Arrêtons de culpabiliser les européens !

Pour sa part, le député FN Lydia Schénardi est intervenue le 20 mai dans l’hémicycle à Strasbourg sur le « fameux » rapport de Mme Elizabeth Lynne demandant à la Commission « une super-directive anti-discrimination », visant à mettre un terme au caractère hiérarchisé des protections contre les différentes formes de discrimination », en clair à achever l’alignement de la législation contre « l’homophobie » sur celle contre le racisme. Faut-il le préciser, ce vœu pieu a été adopté à une large majorité par les parlementaires. « Il existe actuellement pas moins de cinq directives relatives à l’égalité des chances et à la non-discrimination dans l’Union européenne a indiqué Lydia Schénardi. Vingt huit actions en infractions sont en cours contre des Etats membres qui ne les ont pas transposées. On ne peut que le déplorer. Cependant, doit-on systématiquement imposer l’égalité des genres par la contrainte et par la répression ? Je ne le crois pas. Bien au contraire. Cessons de stigmatiser ce discours sur les discriminations en qualifiant de « gentils » les groupes et populations minoritaires et notamment les immigrés et de culpabiliser les européens qui ne cessent de pratiquer la discrimination. Il faut en finir avec ces refrains gauchistes qui ne servent en rien la cause des personnes en situation de discrimination, mais qui bien au contraire s’en trouvent par là-même stigmatisées. Mettons plutôt l’accent sur la responsabilité personnelle de chacun afin de faire cesser les discriminations quelles qu’elles soient et sur la nécessité notamment pour les immigrants de s’adapter à nos règles, à nos lois et à nos valeurs ».

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