Le taux de chômage a baissé à 7,2% de la population active en France métropolitaine en moyenne au premier trimestre 2008 (-0,2 point par rapport au précédent trimestre), selon des chiffres publiés jeudi par l’Insee. Mais l’enquête sur le moral des ménages en mai réalisé par le même institut fait apparaître un net regain d’inquiétude des Français sur l’évolution attendue du chômage. Jean-Marie Le Pen a pointé cette inquiétude et a relevé qu’il y avait « un fossé béant entre les statistiques officielles du chômage et ce que vivent nos compatriotes (…). Le gouvernement devrait abandonner la méthode Coué, qui a manifestement atteint ses limites ! ». Invité de Radio-Courtoisie jeudi dernier, Jean-Richard Sulzer, professeur d’économie à Paris-Dauphine, secrétaire général du groupe FN à la Région Ile-de-France a estimé qu’au-delà même du bidonnage du chiffes de chômage, cette baisse s’expliquait mécaniquement, pour des raisons démographiques. En l’espèce par l’arrivée de la classe d’âge des « baby-boomers » à la retraite et non par la politique menée par l’UMP. Et que la France était encore très très loin du plein emploi, sachant que le nombre chômeurs ne baissera pas dans les années à venir avec l’UMPS au pouvoir.
Elections au CFCM
Un cinquième attentat, attribué aux islamistes, le cinquième en cinq jours, a endeuillé l’Algérie dimanche où deux bombes ont tué treize personnes, dont un ingénieur français à l’est d’Alger. Le même jour se déroulait les élections pour le renouvellement des instances du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il s’agissait d’élire les 25 conseils régionaux du culte musulman qui a leur tour vont élire le 22 juin le bureau exécutif et le président du CFCM. L’homme lige de Nicolas Sarkozy pour mettre en place « l’islam de France », Dalil Boubakeur, à la tête du Conseil français du culte musulman, mais aussi de la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (regroupant plus particulièrement les musulmans algériens), avait annoncé qu’il ne participerait pas aux instances représentant les musulmans de France, dénonçant des « critères iniques » de représentativité (FDA Quotidien du 05/05/2008). Ce CFCM voulu en son temps par Jean-Pierre Chevènement, projet repris avec enthousiasme par Sarkozy, est pourtant une véritable aberration. Comme le résumait Jean-Gilles Malliarakis il y a quelques semaines, « la logique même d’un islam proche de l’État français entraîne le soupçon et même la nécessité d’une intervention administrative pour « favoriser » cette religion, et en son sein la tendance jugée la plus docile ». Bref, « nous nous trouvons ici en face d’une situation d’autant plus complexe qu’aux ingérences étrangères s’ajoutent les infiltrations fondamentalistes. La peur des musulmans, car phobie, cela veut dire crainte plutôt que haine, génère « l’islamophobie » que nos princes se proposent ordinairement de réprimer : comme si on pouvait aimer qui que ce soit de force » (FDA Quotidien 14/05/2008). Le résultat des élections du 8 juin a cependant confirmé la bonne santé de la composante la plus radicale de ce CFCM, en l’occurrence de L’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Cette obédience, fondée par les Frères musulmans, a ainsi obtenu 30,23% des voix, derrière les Marocains du Rassemblement des musulmans de France (RMF), inféodé au gouvernement chérifien, qui ont remporté 43,24% des suffrages, mais largement devant le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) 12,73% et les « divers » 12,5%. Trois candidats sont en lice pour devenir président du CFCM : les Marocains Mohamed Moussaoui du RMF, très logique favori, Fouad Alaoui de l’UOIF, et le Turc Haydar Demiryurek du CCMTF.
Sans rire…
Nicolas Sarkozy a souhaité se rendre en visite d’Etat au Liban en emmenant avec lui des représentants des partis représentés à l’Assemblée, un moyen commode de ne pas inviter Jean-Marie Le Pen puisque un mode de scrutin inique prive les millions d’électeurs nationaux de toute représentation au Parlement français, l’UMP s’arc-boutant contre toute réintroduction de la proportionnelle. Ce choix du mari de Carla Bruni de s’entourer pour ce voyage de personnalités dites représentatives, a soulevé l’ironie de nombreux commentateurs. L’éditorialiste Jean-Michel Roustand dans le quotidien l’Union en date du 9 juin estime que si Nicolas Sarkozy voulait réellement apporter un message d’unité, c’est avec son adversaire socialiste du second tour de la présidentielle qu’il aurait dû se rendre au Liban. « Là, poursuit-il, en emmenant les chefs de parti, la prétendue unité française prête le flanc à la critique. D’un côté, il manquait celui du Front National qui à lui seul pèse plus lourd que plusieurs participants réunis. D’autre part, Bayrou comme symbole de l’unité a dû faire sourire nombre d’adhérents de l’UDF, du Nouveau Centre ou du MoDem. Enfin, qui peut, sans éclater de rire, affirmer que la présence de Cécile Duflot (Verts), du radical Jean-Michel Baylet et de la communiste Marie-George Buffet était indispensable pour changer le cours de l’histoire libanaise ? ».
« Fermé » ou (très) « ouvert » ? Le choix mortifère de l’UMP…
Guillaume Durand avait invité la semaine dernière dans son émission sur France 2 le Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. Interrogeant cette dernière sur le recul de la qualité de l’enseignement dans notre pays – la France n’en finit pas de descendre dans les classements internationaux et a reculé à la quatorzième position en Europe – Mme Pécresse a expliqué les raisons de cette dégringolade. « La France à des difficultés spécifiques, a-t-elle déclaré. On a une immigration très nombreuse par rapport à d’autres pays qui sont beaucoup plus fermés (sic) comme la Finlande. La Finlande est première dans tous les classements internationaux car c’est un pays très fermé (resic). Nous (en France) on a des jeunes issus de l’immigration qu’il faut intégrer, c’est une politique qui est lourde à mener » a-t-elle ajouté. Il est vrai que l’ouverture béante à l’immigration, même si celle-ci achève de tuer notre pays, est une marotte que Valérie Pécresse partage avec Nicolas Sarkozy. Apôtre de la « France métissée » dans les colonnes du Monde (FDA Quotidien du 04/10/2006), Mme Pécresse expliquait en juin 2007 la conception de l’identité qui est celle des dirigeants de l’UMP et du gouvernement : « lorsqu’on parle d’identité nationale, on parle de citoyenneté et de valeurs républicaines, de rien d’autre » (FDA Quotidien du 12/06/2007). Mieux qu’un long discours, ce « rien d’autre », révèle la différence fondamentale, essentielle, existant entre l’UMP et le Front National…