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La Turquie dans l’Euro(pe)…

La Turquie a beau être au nombre des nations disputant l’Euro 2008, les instances footballistiques devançant le souhait des cénacles mondialistes d’intégrer ce pays musulman et asiatique à l’UE, les fiers ottomans ont des haines vivaces. Et elles se manifestent à l’occasion de cette compétition où la victoire remportée lors des qualifications contre la Grèce a déchaîné une incroyable vague de chauvinisme, sur fond de ressentiment anti-européen. Plus qu’un match, résume le quotidien 20 Minutes, « un acte de bravoure vécu par certains Turcs comme une revanche sur un pays considéré comme hostile depuis la prise de Constantinople en 1453, et le conflit, toujours vivace, autour de Chypre ». Cet article omettant de préciser que ce sont les Grecs qui ont été depuis cette date victimes de l’agresseur turc. La proclamation, au terme d’une guerre sanglante de libération, de l’indépendance de la Grèce en 1830, soumise jusqu’alors à la férule ottomane, avait été accueillie par l’ensemble des nations européennes par une explosion de joie… Mais les Grecs ne sont pas les seuls à être dans le collimateur des supporters turcs, les Suisses font aussi l’objet de leur vindicte et le match opposant les deux équipes mercredi s’accompagne d’un fort déploiement policier. En effet, en novembre 2005, la sélection helvétique avait éliminé l’équipe turque lors des qualifications se déroulant à Istanbul pour la coupe du monde 2006. Fouillés pendant deux heures à leur arrivée à l’aéroport comme de vulgaires trafiquants de drogue, caillassés par les supporters ottomans dans le bus qui les amenait au stade, les joueurs helvètes avaient subi une attaque en règle dans le couloir les ramenant aux vestiaires. Un joueur suisse, Stéphane Grichting avait eu le canal urinaire perforé à la suite d’un violent tabassage. Johan Lonfat avait expliqué que ses agresseurs lui avaient dit : « on va t’égorger ! ». Le sélectionneur suisse Köbi Kuhn avait même rapporté à l’époque que « les policiers turcs ont frappé leurs propres journalistes pour empêcher (que les scènes de violences) ne soient filmées »… et diffusées sur les chaînes européennes (FDA Quotidien du 18/11/2005). Violences qui succédaient à celles qui avaient émaillé la rencontre entre l’équipe nationale turque et celle d’Angleterre en 2003, les supporters britanniques ayant été l’objet d’une véritable chasse à l’homme dans les rues d’Istanbul. Si Ankara semble dans l’impossibilité de refreiner la haine des supporters de leur équipe de football, certains avancent même qu’il laisse faire complaisamment. Dans un pays traversé par de fortes tensions, le football est un puissant élément de cohésion nationale, un dérivatif dont les équipes « chrétiennes » font à l’évidence les frais…

« Pratiquant », pas « intégriste »

Nous évoquions il y a peu la montée en puissance des revendications communautaristes, en particulier celles émanant de nombreux mahométans qui estiment que notre pays doit se plier aux principes et règles de la charia, aux us et coutumes d’un certain islam. Ce qui ne va pas sans drame. Les médias ont rapporté le cas de cette famille qui réclamait des indemnités à l’hôpital de Bourg-en-Bresse, leur enfant, Mohamed, étant devenu handicapé à 100% à la suite de complications neurologiques lors de sa naissance. En l’espèce, le père de famille avait refusé la présence de personnel soignant de sexe masculin lors de l’accouchement de son épouse, invoquant ses convictions religieuses. Le couple a été débouté par la Cour Administrative d’appel de Lyon qui a estimé mardi que « l’état de l’enfant est totalement imputable à l’attitude de M. Radouane Ijjou » et que le couple ne peut « rechercher la responsabilité (…) du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse ». La demande de la famille Ijjou, finalement condamnée à payer 1.000 euros de frais de justice au centre hospitalier, avait été rejetée en mai 2006 par le Tribunal Administratif de Lyon. Les époux avaient ensuite saisi la Cour Administrative d’appel en demandant que le centre hospitalier de Bourg-en-Bresse leur verse « une indemnité provisionnelle de 100.000 euros et, à titre personnel, une somme de 10.000 euros ». L’avocate de Radouane Ijjou a précisé à l’AFP que son client se définit comme « musulman pratiquant, mais se défend d’être intégriste ». Pas certain que cette précision soit vraiment rassurante…

« Inutiles et dangereuses »

Président de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins, le docteur Jean-Pierre Dickès a évoqué dans un communiqué les futurs états généraux de la bioéthique, à l’heure ou le gouvernement est en train de réévaluer les lois de bioéthique de 2004. Lesquelles autorisaient par dérogation l’utilisation d’embryons humains en déshérence provenant des fécondations in vitro ou importées d’autres pays, afin d’en extraire des cellules souches embryonnaires. Or, souligne le docteur Dickès, « de telles expérimentations ont été vivement critiquées pour des raisons morales – mort de l’embryon – mais aussi parce que les recherches en cours n’offrent pas de perspectives thérapeutiques dans l’immédiat. C’est actuellement le Dr Peschanki qui est toutefois chargé de ce travail tant en France qu’au sein de la Communauté européenne. Ses origines trotskystes lui font appréhender les réalités scientifiques au travers d’un prisme idéologique » a-t-il souligné. Ses certitudes ont été ébranlées par le succès des cellules IPS (Cellules souches pluripotentes induites) réalisées conjointement par le Professeur Yamanaka au Japon et Wood aux Etats-Unis (Wisconsin). Un simple prélèvement de peau a permis d’obtenir des cellules ayant les mêmes capacités que celles provenant d’embryons. Et ce au moyen d’un virus génétiquement modifié ; mais ceci laissait planer un doute sur la sécurité de leur emploi car il existe un risque de provoquer des cancers secondairement. Or des scientifiques du Scripps (Research Institute de Californie) et le Professeur Max Planck de l’Institut Moléculaire de Biomédecine en Allemagne viennent de réaliser un exploit en se servant de médiateurs chimiques pour obtenir le même résultat. Ils ont réussi à faire régresser des cellules cérébrales adultes prélevées sur des personnes mortes au stade de cellules souches embryonnaires. Selon le Professeur Sheng Ding, une telle découverte démontre qu’il est possible ainsi d’obtenir des cellules souches pluripotentes sans passer par le génie génétique. Bref, rapporte Jean-Pierre Dickès, « cette technique (…) rend obsolète toute recherche sur le clonage tendant lui aussi à créer de tels types cellulaires ; sinon pour créer un clone humain. Espérons donc que les « états généraux » de la bioéthique prévus en 2009 prendront en compte cette découverte extraordinaire qui rend inutile le recours à l’embryon ; et qu’ainsi l’argent de nos citoyens ne soit plus utilisé pour des recherches, à la fois inutiles et dangereuses ».

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