Malgré le NON du peuple irlandais, les européistes poursuivent entre eux le processus de ratification du traité de Lisbonne. Mercredi, le projet de loi approuvant le traité de Lisbonne a été adopté par la Chambre des Lords britannique malgré l’opposition d’une très large frange des conservateurs. Toutes les enquêtes d’opinion indiquent également qu’en cas de consultation du peuple britannique, le NON aurait été majoritaire… Mais la victoire du NON en Irlande, vrai choc démocratique et psychologique, a peut être eu aussi une incidence sur la popularité de Nicolas Sarkozy qui s’est beaucoup investi pour faire passer en force le traité de Lisbonne. Selon un sondage CSA pour Valeurs Actuelles, publié mercredi, 57% des Français jugent que l’action de Nicolas Sarkozy va « plutôt dans le mauvais sens », 54% estiment qu’ « il ne tient pas ses promesses de campagne » ; la cote de François Fillon perd deux points à 48%. Campant sur les mêmes positions euromondialistes, le PS n’a pas non plus les faveurs des personnes interrogées : 61% (+8 points) jugent que ses « interventions et prises de position vont plutôt dans le mauvais sens », 19% seulement pensent que le PS mènerait « une meilleure politique s’il était au pouvoir ».
Bruxelles l’ordonne…
Car l’UMPS est associé de plus en plus, et avec raison, à cette Europe liberticide qui impose ses diktats dans tous les aspects de notre vie sociale et économique. Ainsi, c’est avec un enthousiasme pour le moins déplacé que l’UMP a salué la décision de Bruxelles de relever timidement les plafonds d’aides publiques autorisées dans le secteur de la pêche. Dans la foulée, le parti sarkozyste a évoqué avec un vrai sens de la litote le « point noir » que constitue l’interdiction par les technocrates bruxellois de la pêche au thon rouge en Méditerranée. Le ministère de l’Agriculture et de la Pêche a ordonné mercredi aux directions régionales des affaires maritimes de Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur, de retirer leur permis de pêche spécial pour le thon rouge, jusqu’à la fin de la saison, aux 36 thoniers-senneurs français. Le petit doigt sur la couture du pantalon, Michel Barnier a appliqué dans les faits la décision de la Commission européenne sur les quotas de pêche. Une décision d’autant plus aberrante que, comme le soulignait début juin le député européen FN Jean-Claude Martinez, les restrictions de pêche, notamment de thon rouge, « ne concernent pas les non européens » (FDA Quotidien du 05/06/2008). Un bel exemple soit dit en passant, de préférence étrangère anti-comunautaire…
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose…
Si la gauche française et européenne est restée bien silencieuse sur cette décision des cénacles européistes d’étrangler encore un peu plus ce qui reste de la pêche française, elle s’est élevée comme un seul homme contre le rapport Weber, la décision prise par le Parlement européen de se doter de normes communes pour la durée de détention et le renvoi des immigrés clandestins dans leur pays d’origine. Une « directive retour », qui devrait être applicable dans deux ans explique l’AFP, et « qui est le résultat d’un compromis inédit en matière d’immigration entre négociateurs du Parlement et les 27 Etats membres ». Celle-ci a été votée mercredi par les élus conservateurs, libéraux, eurosceptiques et nationalistes – dont les députés FN – « face à des socialistes divisés ». Les ONG immigrationnistes, différentes obédiences religieuses, Louise Arbour, Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme et de nombreux pays d’Afrique et d’Amérique latine ont également dénoncé cette directive. Lors des débats, les députés patriotes n’ont cependant pas ménagé leurs critiques. Marine Le Pen a posé la vraie question : «Quid du droit des peuples à se protéger et à ne pas être submergés par une immigration planétaire ? Rien. L’Europe forteresse tellement décriée dans tous les médias en France et ailleurs n’existe pas. C’est un fantasme pour mieux faire passer des législations favorables à l’immigration et aux immigrants sous couvert d’un semblant de répression. Cette directive n’est pas bonne. C’est de la poudre aux yeux. Elle a cependant le seul mérite de constituer un premier pas vers une politique moins immigrationiste ».
… et « Sarkozy servi par la gauche »
Mais le rapport Weber « ne doit pas faire oublier que d’autres sont en préparation » a affirmé la Vice-présidente exécutive du FN, « comme celle relative à la « carte bleue européenne » garantissant une immigration légale pour le travail et que celles-ci n’ont pour but avoué que de favoriser toujours plus l’immigration en Europe ». Bruno Gollnisch a relevé pareillement que ce texte, « tel qu’amendé, organise beaucoup plus les droits des clandestins expulsables et leur maintien en Europe qu’il ne garantit leur retour. La France, qui a la législation la plus laxiste d’Europe, ne sera pas obligée d’en changer ni de la durcir ! Mais M. Sarkozy pourra faire croire le contraire, servi en cela par les gesticulations théâtrales de la gauche ». Carl Lang a souligné également qu’ « en faisant disparaître leurs papiers ou en refusant de dire d’où ils viennent pour ne pas être reconduits dans leur pays d’origine, les immigrés clandestins sont les seuls responsables de la durée de rétention, que certains jugent, à tort, trop longue. Parler de respect de droits de l’homme ne sert qu’à masquer la réalité : l’Europe est submergée par une immigration clandestine, par essence incontrôlable, qui s’ajoute à une immigration légale encouragée tant par les autorités nationales qu’européennes ».
Que l’Europe s’occupe de ses fesses !
Le Figaro consacrait mardi un article à une nouvelle manifestation de la dérive totalitaire proprement délirante de l’UE. En effet, le Conseil de l’Europe se penche sur une réforme de la législation dans tous les pays membres du Conseil, afin d’interdire le droit pour les parents de donner une fessée à leur enfants. Dix-huit d’entre eux (sur quarante-sept) ont d’ores et déjà choisi d’interdire toute claque sur les fesses, « à l’école comme au sein même de la famille » est-il rapporté. « Une réforme de la législation ne veut pas dire que les parents qui donnent une fessée seraient traînés devant un tribunal, se défend le Conseil de l’Europe ». Nous voilà donc (à moitié) rassurés… « L’Union des familles en Europe a déploré cette « intrusion » dans la sphère intime ». « Les familles françaises souhaitent être libres d’élever leurs enfants à leur idée, proteste l’association. Et ce qu’elles pratiquent ou non la fessée. Elles seraient d’ailleurs nombreuses à le faire. Selon un récent sondage de l’Union des familles en Europe, 87 % des parents interrogés avaient déjà levé la main sur l’arrière-train de leur progéniture ». « Un geste qu’ils étaient loin de regretter car, pour 62 % des parents, ces fessées étaient méritées ». « La majorité des parents se sont d’ailleurs prononcés contre une interdiction. Il ne sert à rien de les disqualifier dans leurs méthodes éducatives s’ils ne commettent pas d’abus, avance Dominique Marcilhacy, porte-parole de l’association. Pourquoi vouloir tout “normer” ? À chaque pays sa culture ». « Que l’Europe se mêle de ce qui la regarde » ! On ne peut mieux dire en effet !