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(Dés)intégration

Lundi, la commune iséroise de La Verpillière (6.704 habitants), a instauré des horaires séparés entre les sexes à la piscine municipale pour les femmes mahométanes. Ce serait sous la pression de l’importante communauté turque que cette décision aurait été prise, cette « première séance » a expliqué le maire « sans étiquette » Patrick Margier, ayant valeur de test, organisé par le centre social de la commune. « La piscine reste laïque » (sic) a-t-il indiqué à l’AFP, « plusieurs organismes de toutes origines nous avaient demandé la possibilité de bénéficier d’un créneau horaire à la piscine ». « Une cinquantaine de nageuses de tous âges et de toutes nationalités, toutes en maillot de bain, sans signe distinctif de religion, ont pu se baigner. Pour moi il s’agit d’un processus d’intégration » a insisté le maire. Un processus d’intégration à rebours en l’occurrence, puisque ce sont nos compatriotes qui sont contraint en l’espèce de se plier aux usages musulmans, à l’exacte opposé de l’assimilation que prône le FN. On peut tout à fait concevoir que les musulmans entendent vivre pleinement selon les préceptes, les us et coutumes de leur foi, mais ils n’ont pas à les imposer à leur pays d’accueil. Et si y renoncer est un trop grand sacrifice, ils ont toujours la possibilité de retourner dans leur pays d’origine…

« A cause de la lâcheté »

Autre exemple de cette dérive, il était prévu à Vigneux-sur-Seine (Essonne) un tournoi de basket-ball féminin, organisé par « l’Association Culturelle des Musulmans de Vigneux » (ACMV), mais dont l’accès était réservé uniquement aux femmes. Apartheid entre les sexes justifié là aussi par les organisateurs au nom des préceptes coraniques. La presse s’étant emparée de l’affaire, le maire UMP Serge Poinsot a finalement décidé de refuser de mettre à disposition cet équipement public, jugeant ce tournoi « discriminatoire », soutenu en cela par le secrétaire d’Etat aux Sports, Bernard Laporte. Interrogé par l’AFP Patrice Finel conseiller municipal socialiste, a « accusé M. Poinsot de n’avoir annulé la mise à disposition du gymnase que lorsque Le Parisien, qui a révélé l’affaire jeudi, s’y est intéressé ». Mais M. Finel aurait été inspiré de faire profil bas puisque, faut il le rappeler, c’est à Lille que sa petite camarade Martine Aubry a intégré les exigences de certains musulmans en acceptant dans une piscine des horaires réservés aux femmes – comme à Strasbourg notamment géré alors par la « droite » –, afin de mieux capter l’électorat musulman. Mme Aubry qui confiait dernièrement lors d’une réunion de son parti qu’ « une ville avec 30% de Maghrébins, c’est génial ». Marine Le Pen réagissant à ces deux affaires a relevé que « partout en France aujourd’hui la laïcité recule sous les coups de boutoir de tous les communautarismes. Avec la laïcité, c’est l’ensemble des valeurs de la République française qui s’affaisse à cause de la lâcheté des pouvoirs publics et du gouvernement Sarkozy ».

Liberticide et impuissante

La volonté des peuples, les cénacles européistes s’en contrefichent. Les Irlandais ont certes rejeté le traité de Lisbonne, mais les dirigeants de l’UE, réunis en sommet jeudi soir, ont fait savoir, à l’instar de Nicolas Sarkozy, qu’ils souhaitaient que Dublin organise un deuxième référendum avant les élections européennes de juin 2009. Pour autant, la République tchèque a refusé de se joindre à un appel clair à poursuivre la ratification du traité de Lisbonne. Au moment où les euromondialistes répètent sur tous les tons que ce rejet de l’Europe bruxelloise repose sur une incompréhension, les Européens ne mesurant pas les supposés bienfaits que leur apporte la construction européenne, les dirigeants des pays de l’UE ont été incapables de s’entendre sur la moindre mesure concrète sur la fiscalité et le pouvoir d’achat, la baisse du prix du pétrole. Ajoutons que Nicolas Sarkozy a pu de nouveau mesurer lors de ce sommet son statut de petit gouverneur de province, sans réel pouvoir, puisque son appel à plafonner la TVA, comme celui lancé en son temps par Chirac, a été poliment rejeté et reporté aux calendes grecques.

Après Le Pen, Surcouf à l’abordage !

Même Alain Juppé a fait part de ses inquiétudes concernant la décision de Nicolas Sarkozy de replacer la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan. Lors d’une conférence à Paris organisée mercredi par la Fondation pour l’innovation politique, l’ex-Premier ministre s’est demandé si la France « n’est pas en train de faire un marché de dupes, en rentrant sans conditions » au sein de l’Alliance atlantique. Plus largement, les critiques sur le Livre blanc sur la Défense nationale montent en puissance au sein de la « Grande muette ». Un collectif baptisé « Surcouf », regroupant sous le sceau de l’anonymat des généraux et des officiers des trois armes, ont dénoncé sur une pleine page de la rubrique « Débats » du quotidien Le Figaro, les incohérences de ce « Livre blanc ». Ils ont repris en l’occurrence quelques unes des critiques déjà formulées par le FN et Jean-Marie Le Pen, mais aussi par le chef d’état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, et le général Jean-Claude Thomann. Alors que les dépenses militaires mondiales ont progressé de 45% en dix ans, la France réduit son effort de défense au plus mauvais moment, note ce collectif, comme l’illustre la fonte drastique des effectifs de nos armées, le report de la décision sur un second porte-avions… Une France sarkozyste qui renonce à jouer son rôle de puissance certes moyenne, mais indépendante et au rayonnement international, en abandonnant aux Britanniques relèvent encore ces officiers « le leadership militaire européen, alors que nous connaissons la nature particulière de leurs relations avec les Etats-Unis. La France jouera désormais dans la division de l’Italie. Il est inutile de se payer de mots ».

« Les ravages du capitalisme mondialisé »

Sous la pression de ses actionnaires, le fabricant britannique de cigarettes Imperial Tobacco, qui a acquis en janvier son concurrent franco-espagnol Altadis, a annoncé jeudi la suppression de 2440 emplois, dont 1060 en France. Sont particulièrement visées les usines de Strasbourg et de Metz. Le vice-président du Front National et député européen du Grand Est Bruno Gollnisch a « apporté son soutien » aux salariés d’Altadis, « nouvelles victimes du capitalisme financier mondialisé ». La restructuration d’Altadis « ne répond qu’à une pure logique financière de soutien de l’action » de la maison mère Imperial Tobacco. Le dirigeant frontiste a dénoncé « ces logiques de concentration qui privilégient actionnaires et rentiers au détriment systématique des travailleurs ». Or, a-t-il relevé, « cette restructuration de grande ampleur, qui semble épargner les sites anglais, ne correspond pas à une logique économique ou industrielle, et encore moins à une conséquence du déclin du marché du tabac ».

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