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Par inclinaison, Barnier se couche

Jean-Marie Le Pen tenait mardi une conférence de presse dans les locaux du Parlement européen à Paris, alors que la présidence française de l’UE débutera le 1ER juillet. Le Président du FN pointant « la crise politique et institutionnelle du modèle fédéraliste de l’Union européenne », a relevé que Nicolas Sarkozy « a la possibilité de profiter du NON irlandais pour remettre sur la table les institutions européennes, et les orienter vers le maintien des souverainetés nationales ». « Il a toutes les cartes en main pour nous démontrer son ardeur réformatrice » (l’intégralité de cette conférence de presse est consultable sur www.frontnational.com). Mais force est de constater, une nouvelle fois et cela n’étonnera que les naïfs, que l’UMP au pouvoir n’entend pas défendre les intérêts français. Le ministère de l’Agriculture et de la Pêche avait ordonné le 19 juin aux directions régionales des affaires maritimes concernées, et sur injonction de Bruxelles, de retirer leur permis aux 36 thoniers-senneurs français (FDA Quotidien du 19/06/2008). Mourad Kahoul, à la tête du syndicat des thoniers méditerranéens a pourtant demandé à l’Etat français d’intenter un recours devant la Cour européenne de justice (CEJ) contre la fermeture mi-juin de la pêche au thon rouge en Méditerranée, imposée à notre pays et à l’Italie par la Commission européenne quinze jours avant la date prévue. Les « bruxellois » ont argué que les quotas de pêche française et italiens fixés pour 2008 avaient été atteints et que cette espèce serait menacée de disparition. « L’Etat français doit attaquer la commission européenne pour tout ce qu’elle dit. Rien n’est fondé, il y a un gros lobby derrière tout cela » a affirmé M. Kahoul qui estime que « si l’espèce est menacée » (ce qu’avancent certains spécialistes), il faut fermer le territoire pour tout le monde ». Or « pourquoi les Basques espagnols ont-ils une dérogation jusqu’au 30 novembre, pourquoi les Croates et les Turcs peuvent-ils continuer à pêcher ? Pourquoi les Croates peuvent-ils disposer de six nouveaux thoniers industriels flambant neufs, pendant qu’on nous dit de casser nos bateaux ? ». Des arguments de bon sens que n’a pas voulu entendre le très européiste ministre de la Pêche, Michel Barnier, qui a préféré se coucher : « je ne suis pas dans l’état d’esprit de mener une polémique, de jouer contre la Commission européenne, je veux être avec la Commission », a-t-il affirmé à l’issue d’une réunion à Luxembourg présidée par le Commissaire européen à la Pêche Joe Borg. Le ton est donné…

Tous d’accord…sur l’essentiel

Une polémique bien artificielle, le genre de diversion qu’affectionne le Système, fait rage entre l’UMP d’un côté, la gauche et les associations immigrationistes de l’autre depuis l’incendie par des immigrés clandestins du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes – voir notre édition de lundi. Dans les faits, au-delà de certaines divergences de façade, tout ce beau monde reste d’accord sur la poursuite de l’immigration, du regroupement familial, du droit du sol, de l’aide médicale d’Etat aux clandestins, etc. La seule différence étant sur le nombre de clandestins qu’il s’agit de renvoyer chaque année dans leur pays d’origine. La gauche conteste ainsi le quota de 25 000 expulsions par an fixé par le gouvernement. Un objectif pourtant dérisoire, comme nous l’avons souvent rappelé, au regard des dizaines de milliers d’immigrés clandestins continuant d’entrer chaque année sur le territoire national, venant gonfler le chiffre des 600.000 déjà présents sur notre sol selon le rapport du sénateur socialiste Othily… La très laxiste politique du gouvernement est désormais cependant critiquée par les propres élus du parti sarkozyste, à l’instar du député UMP des Yvelines, Etienne Pinte, pour qui « le drame de Vincennes était malheureusement prévisible car la politique d’immigration du gouvernement a provoqué des situations explosives ». On a appris mercredi que sur les 249 immigrés qui étaient retenus au CRA de Vincennes, et qui ont dû être transférés dans divers autres centres, 31 ont d’ores et déjà été libérés…

Par charité chrétienne ?

En France, la propagande culpabilisatrice, la honte de notre culture et de notre civilisation, souvent martelée dès le plus jeune âge, le goût de la repentance, la peur d’être taxé de racisme, d’intolérance, de « manque d’ouverture à l’autre », encouragent de facto les revendications communautaristes Et il est clair que certains membres de la communauté musulmane en profitent pour exiger la soumission la plus complète des indigènes de ce pays à leurs caprices les plus délirants. Lefigaro.fr a ainsi fait état d’un article du Dauphiné Libéré, publié mercredi, qui s’arrête sur un fait divers assez emblématique. Ainsi un mahométan qui avait choisi, en toute connaissance de cause, de faire hospitaliser sa petite fille à la clinique Saint-Vincent de Paul de Bourgoin-Jallieu (Isère) « qui venait de subir une intervention chirurgicale programmée », « a demandé que le personnel décroche un crucifix de la chambre de sa fille ». « Pendant près d’un quart d’heure, le père en présence de son épouse s’est emporté verbalement, exigeant que le crucifix soit décroché ». « La direction de la clinique a exprimé son étonnement. La directrice de la clinique, Marie-Thérèse Besson, a déclaré au Dauphiné Libéré que cette demande était « surprenante de la part d’une famille qui a choisi librement notre établissement ». « Quand les gens choisissent d’être soignés dans notre établissement (…) ils savent qu’ils sont dans une maternité catholique », a ajouté Mme Besson. Certes, mais dans les faits est-il expliqué, « le personnel de l’établissement a finalement cédé à cette exigence ». Par charité chrétienne ?

Si les Turcs n’étaient pas là…

La méthode Coué a été largement utilisée par l’ensemble des médias à quelques heures du match de l’euro 2008 opposant l’équipe d’Allemagne à celle de Turquie, les journalistes glosant à l’envie sur la formidable amitié régnant entre Ottomans – ils sont officiellement deux millions à vivre en Allemagne – et Germains. Dans un éditorial commun rédigé dans leur langue respective et signé par le rédacteur en chef du quotidien allemand Bild, Kai Diekmann et celui du journal turc Hürriyet, Ertugrul Özkök, a été mise en avant l’ « amitié turco-allemande ». Comme pour conjurer le sort, puisque en fait de « fraternisation », les supporters turcs ne sont pas trop connus pour leur fairplay… La médiatisation de cette rencontre participe aussi bien sûr de la propagande visant à faire entrer ce pays asiatique et musulman dans l’Europe. Comme le note fort justement François Couteil dans Minute, « en toute logique (la Turquie) devrait disputer le championnat d’Asie ! ». Mais « la Turquie championne d’Europe voilà qui consolerait sans doute l’eurocratie après le NON opposé par le peuple irlandais au traité de Lisbonne… ».

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