Communiqué de presse de Bruno GOLLNISCH
Compassion sincère, ou alibi de l’impuissance ?
Cet après-midi sont célébrées les obsèques du malheureux petit Valentin. A cette occasion, comme ces jours-ci, l’émotion s’exprimera. Participent aussi de cette émotion, désormais de rigueur, les témoignages de proches médiatiquement sollicités, les « manifestations silencieuses », les bougies, les fleurs, les visites de ministres, les messages présidentiels, etc.
C’est légitime, jusqu’à un certain point. Mais cela ne tient pas lieu de politique, ainsi que vient de le rappeler Maître de Saint-Just, avocat de la famille de la petite Anne-Marie, ignoblement torturée et assassinée par le récidiviste Bodein.
Cela dispense même de poser les vraies questions : celle de l’effondrement de notre édifice pénal, celle du détournement abusif d’une justice politisée vers des missions de police de la pensée, la question de la sanction suprême et définitive pour les assassins d’enfants, la question de la terrible déréliction de la psychiatrie française.
Et plus précisément s’agissant de cette affaire :
Pourquoi aucune mesure de sauvegarde n’a-t-elle jamais été prise pour Stéphane Moitoiret, manifestement psychopathe et dangereux, comme nombre de marginaux que l’on laisse vagabonder sans aucun suivi psychique, danger pour eux-mêmes et pour les autres, ainsi que le remarque aujourd’hui l’élu UMP qui a présidé la mission du Sénat sur la pauvreté et l’exclusion ?
L’intéressé avait-il ou non un casier judiciaire ?
Son cas aurait été signalé par les gendarmeries de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère. Si oui, quand ? Comment ? Pourquoi ? Quelles ont été les suites ?
L’émotion ne devrait pas dispenser de poser ces questions.