Le rapport de M. Lamassoure sur le système des ressources propres de l’Union européenne se veut clairement idéologique: il refuse de s’étendre, je cite, « sur les détails d’un système dépassé, inéquitable et peu transparent » dont le principal défaut, aux yeux du rapporteur, réside dans le fait que ce n’est pas le Parlement européen qui en décide.
Et c’est heureux, car si l’on écoutait cette assemblée, voilà beau temps que les contribuables européens auraient à subir un impôt supplémentaire prélevé directement par Bruxelles! Or, le libre consentement à l’impôt (par les citoyens ou leurs représentants) est un principe fondamental de l’état de droit, comme la faculté de le lever est une prérogative de l’Etat.
Et c’est bien là que le bât blesse! L’Union européenne n’est pas un État et ne peut en aucun cas se prévaloir du pouvoir de lever l’impôt. De plus, elle ne cesse de démontrer, en ignorant le rejet par les Français, les Néerlandais et les Irlandais, de la Constitution européenne, qu’elle n’a que faire du libre consentement des peuples. Elle préfère malheureusement le mensonge, la manipulation ou même la contrainte.