Madame la Présidente, je voulais dire que le projet de résolution sur la piraterie, considérant la menace croissante de la piraterie en mer au large de la Corne de l’Afrique, soutient la volonté des États membres d’engager une action navale coordonnée. Les amendements sont, hélas, pour la plupart, des vœux pieux ou le rappel d’évidences, comme l’effondrement dans l’anarchie de la Somalie, dont il faudrait, c’est bien nécessaire, tirer toutes les conséquences.
Il est certain qu’il ne pourra être lutté efficacement contre la piraterie si l’on ne neutralise pas les bases des pirates. Il est regrettable, aussi, que ce texte ne rappelle pas la cause principale de ce retour de la piraterie, qui est le recul de l’influence civilisatrice de l’Europe dans cette région du monde.
Enfin, je crois qu’il est assez curieux de vouloir demander que les forces navales des États membres découplent, en quelque sorte, l’action de lutte contre la piraterie des actions qui sont menées, on ne sait trop pourquoi, dans le cadre de l’opération Enduring freedom , comme si Ben Laden s’échappait en quelque sorte d’Afghanistan via le Pakistan, en pirogue, pour aller gagner la Nouvelle-Zélande. Je comprends que l’on veuille introduire cette distinction, mais les navires qui sont sur place auront naturellement à faire les deux missions.