Monsieur le Président, mes chers collègues,
Je sais bien que le rapport Belder ne porte que sur les relations économiques et commerciales avec les Balkans occidentaux et la nécessité, tout à fait évidente, que l’Union européenne aide à leur reconstruction, tant économique que juridique, politique et sociale.
Je m’étonne cependant que, malgré l’affirmation que cette aide, comme les processus d’adhésion, doit être différenciée et adaptée à chaque pays, il ne soit pas réellement tenu compte, dans le rapport des situations particulières des uns et des autres. La Serbie, par exemple, n’est même pas citée.
Et surtout, ce Parlement, toujours si prompt à dénoncer les violations des droits de l’homme partout dans le monde, ou à réclamer des clauses « droits de l’homme » dans ses accords de coopération internationaux, réussit le tour de force de voter un rapport sur les Balkans sans mentionner une seule fois la situation dramatique et inadmissible des populations Serbes du Kosovo, devenues parias sur la terre historique de leurs ancêtres. Mais en se félicitant des centaines de millions d’euros apportées aux autorités qui suscitent, organisent ou tolèrent cette situation.
Occulter les problèmes ne les a jamais résolus.