Nicolas Sarkozy s’est donc finalement fendu d’une tribune dans Le Monde pour participer à son tour au débat sur l’Identité nationale. Une occasion bien électoraliste surtout de réagir aux inquiétudes de l’opinion publique sur la place de plus en plus importante prise par l’Islam.
Réveil identitaire islamique qui n’est jamais qu’un élément, parmi d’autres, pour évaluer réellement la présence démographique toujours plus importante de l’immigration arabo-musulmane, puisque l’UMP au pouvoir depuis 2002 n’entend pas inverser les flux migratoires. MM. Hortefeux et Besson ont ainsi rappelé ces derniers jours que 200 000 immigrés continuaient à s’installer chaque année dans notre pays en toute légalité. Un sujet sur lequel le chef de l’Etat a choisi prudemment de faire l’impasse dans sa tribune pour se concentrer sur l’islam.
» Chrétien, juif ou musulman, homme de foi, quelle que soit sa foi, croyant, quelle que soit sa croyance, chacun doit savoir se garder de toute ostentation et de toute provocation » a-t-il notamment affirmé. A quelques mois des élections régionales, le chef de l’Etat ne pouvait en effet faire l’impasse sur les réactions suscitées par le referendum anti-minarets du 30 novembre dernier en Suisse, largement approuvé par nos compatriotes.
Sur le site du figaro.fr, près de 49 000 lecteurs ont répondu à la « Question du jour » de mardi « Faut-il interdire la construction de nouveaux minarets en France ? » pour plébisciter l’interdiction à 73 %. En Allemagne, Der Spiegel a obtenu dans les mêmes conditions 78 % d’opposants aux minarets.
Selon l’institut IFOP, 46 % des Français sont favorables à leur interdiction (40 % les acceptent). Une enquête d’opinion qui claque comme un désaveu implicite pour Nicolas Sarkozy, maître d’œuvre de « l’Islam de France ». C’est en effet à l’époque ou il était ministre de l’Intérieur qu’il a mis sur pied le Conseil français du culte musulman. Une vaste usine à gaz qui a permis de légitimer les représentants de l’islam fondamentaliste, très implantés dans un grand nombre de lieux de culte.