Chacun peut constater que l’immigration est tout sauf « stabilisée » –et les témoignages reçus sur notre siteidentitenationale.net ont été nombreux à ce sujet. Mot d’ordre mensonger pourtant relayé par la plupart des medias, à commencer par Le Monde si l’on en croit la démographe Michèle Tribalat, directrice de recherche à l’Institut national des études démographiques (Ined). Celle-ci a poussé un véritable coup de gueule sur le site de l’hebdomadaire Marianne mardi.
Mme Tribalat, à qui le FN préfère les analyses des démographes que nous jugeons plus sérieux comme MM. Bourcier de Carbon ou Dupaquier notamment, note ainsi que contrairement à l’analyse d’un article du Monde publié le 4 décembre, les flux migratoires ne se sont pas « stabilisés » mais que dans la période citée, « entre 1982 et 2006 « , « l’augmentation, qui se produit presque entièrement sur la dernière période, est de 25%. Décrire cette évolution comme une stabilisation est proprement mensonger. L’indicateur de fécondité (des immigrés), qui est passé de 1,66 en 1993 à 2,0 aujourd’hui, d’après les chiffres publiés par l’Insee, s’est accru de 20 %. Qui oserait parler d’une stabilisation? « .
« Le commentaire honnête de cette évolution est, qu’après une phase de stabilisation qui dure, si l’on prend les chiffres des recensements au pied de la lettre, de 1975 à 1999, la France a renoué avec l’immigration étrangère, ce qui a porté la proportion d’immigrés à 8,2 % en 2006 (et non pas 8 %) » -Chiffre que nous estimons pour notre part bien en deçà de la réalité. « On pourrait même ajouter, poursuit Mme tribalat qu’en 2006 la France connaît la proportion d’immigrés la plus forte de son histoire. La vérité est que l’on a renoué, depuis le milieu des années 1990, avec un régime migratoire qui, en termes quantitatifs, a plus à voir avec le pic 1968-75 qu’avec les années précédentes. Entre 1999 et 2005, le nombre d’immigrés d’Algérie au augmenté de 105 000 personnes, soit un accroissement de 18 %. Bon, c’est vrai que pour Le Monde, au-dessous de 25 % c’est une stabilisation » !
« Que Le Monde, habituellement présenté comme le journal de référence en France, se soit livré à pareil montage est désespérant écrit Mme Tribalat. Cet article du 4 décembre montre que les bons sentiments et la volonté pédagogique de redresser l’opinion publique qui pense mal conduisent à des catastrophes. Ils conduisent à piétiner la déontologie minimale de tout journaliste qui se respecte dont le devoir est d’informer et non de consoler ou de rassurer ».
« Le Monde conclut-elle, vient de faire la démonstration que les chiffres peuvent être manipulés et, à l’opposé de ses intentions sans doute, conforte ainsi ceux qui pensent que les médias ne disent pas la vérité sur la question de l’immigration. Cet article est manifestement l’illustration de ces mensonges qui entretiennent la méfiance dans l’opinion publique ». Une évidence !