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La (fausse) polémique Morano

L’UMP à l’art de se « vendre » aux médias : Rachida Dati, piégée par un micro dont elle avait oublié l’existence dans l’hémicycle européen, a été entendue par la France entière en train de confier par téléphone à une amie à quel point elle se contrefout des débats et s’ennuie. Ce n’est pas vraiment un scoop pour qui connaît l’ex ministre de la Justice… Une autre proche de Sarkozy, la secrétaire d’Etat à la Famille (par antiphrase), Nadine Morano, défraye également la chronique. En l’occurrence pour avoir rappelé de simples vérités de bon sens, lors d’un débat lundi sur l’identité nationale à Charmes (Vosges).

Lors de cette réunion publique, au cours de laquelle certains dans l’assistance aurait présenté l’islam comme une religion menaçante, un chômeur de 19 ans lui demande: « Qu’adviendra-t-il du futur pour nous les jeunes et est-ce que l’islam a vraiment sa place dans l’identité nationale? ». « On ne fait pas le procès d’un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c’est qu’il se sente français lorsqu’il est français » a-t-elle notamment déclaré, avant d’ajouter. »Ce que je veux, c’est qu’il aime la France quand il vit dans ce pays, c’est qu’il trouve un travail, et qu’il ne parle pas le verlan. C’est qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers ».

Cet exposé tout bête du simple savoir-vivre a déclenché un tollé médiatique. « Après le voile et la burqa, haro sur les casquettes! », s’est étranglée Djamila Sonzogni au nom des Verts. Le Parti communiste a demandé la « dissolution » du ministère de l’Immigration et l' »arrêt immédiat » du débat national sur. Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a jugé ses propos « consternants et très graves », dénonçant « les amalgames grossiers » entre immigration, délinquance, islam et identité nationale, auxquels « se livrent les ministres du gouvernement ».

Ce déchaînement de commentaires pour une phrase aussi banale en dit très long sur le terrorisme intellectuel de la gauche. Nicolas Sarkozy a beau s’échiner à convaincre son entourage que la tenue de ce débat est nécessaire pour ramener à lui l’électorat patriote et empêcher le FN d’avoir des élus aux prochaines élections régionales, la légitimité de celui-ci est aujourd’hui contestée dans les rangs même de la droite UMP.

Certains estiment qu’il est contraire à la philosophie des droits de l’homme (déraciné) qui est le cœur nucléaire du projet sarkozyste, d’autres qu’il a surtout pour effet de légitimer le Front National…l’un n’empêchant pas l’autre d’ailleurs.

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