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Quelques réflexions sur le grand marché climatique…

« Les nouvelles en provenance du sommet de Copenhague (sur le réchauffement climatique) ne sont pas bonnes » a affirmé Angela Merkel ce jeudi. la chancelière allemande a pris acte des antagonismes économiques entre les différentes nations, de l’impossibilité des délégations des 193 pays à mettre en place des objectifs clairs, un accord politique de principe permettant a terme un traité « authentiquement contraignant ». Pourtant, comme l’a noté Yves Daoudal dans son hebdomadaire les 1200 délégués « venus sacrifier à la grande cérémonie mondiale climatique « , « cette liturgie destinée à conjurer le mauvais sort apocalyptique », « sont tous acquis aux dogmes promulgués par les grands prêtres du GIEC ».

« Certes, un trop fort taux de gaz carbonique n’est pas bon pour l’atmosphère (…) il est judicieux de prendre des mesures pour limiter la pollution (…) Mais la fixation sur le démon « carbone » est grotesque. Surtout s’il s’agit de lutter contre le réchauffement. Car, malgré les dogmes du GIEC, il n’est nullement démontré que le gaz carbonique augmente la température. Les études sur les longues périodesmontrent au contraire que l’augmentation du gaz carbonique ne précède pas le réchauffement climatique, mais le suit. Ces mêmes études montrent que le réchauffement n’est pas dû aux activités humaines, mais au soleil ».

Bruno Gollnisch dans l’entretien qu’il a accordé à Lyon Mag et mis en ligne sur notre site le 15 décembre a relevé pour sa part « qu’il y a dans ce discours sur le réchauffement climatique, sous des aspects environnementaux, une volonté de mainmise sur l’ensemble des ressources énergétiques mondiales, et de contrôle de celle-ci, dont les intentions ne sont pas forcément pures. ce que je souhaiterai, c’est qu’il y ait un peu de contradiction, que l’on puisse donner la parole à des savants qui ne sont pas d’accord avec les conclusions du GIEC. Il faut savoir raison garder dans ce domaine. Ceci étant, nous sommes en faveur de la recherche sur les énergies nouvelles et non-polluantes. La géothermie et le photovoltaïque me paraissent tout à fait légitimes ».

On l’aura donc compris « à Copenhague, il est question essentiellement d’argent raporte Daoudal hebdo. Il s’agit de savoir combien les pays riches vont donner aux pays pauvres pour les aider à développer une économie qui produise peu de gaz à effet de serre. L’Union européenne, qui veut être la bonne élève, a déjà décidé de donner 7,2 milliards d’euros sur trois ans (…). La moitié de la somme est fournie par la France, le Royaume Uni et l’Allemagne… Et cela doit représenter 30 % de l’aide globale. Mais c’est pour les trois ans à venir. Pour la suite, les pays en développement demandent 100 milliards d’euros par an entre 2013 et 2020…

Et Yves Daoudal de rappeler encore que la Conférence de Copenhague fait suite à celle de Kyoto, en 1997. « La principale conséquence pratique du Protocole de Kyoto fut l’instauration de droits d’émission de CO2 . On attribue à chaque industrie des quotas d’émission de gaz carbonique. A elle de se débrouiller pour ne pas dépasser le quota. Et si elle est assez vertueuse pour ne pas utiliser tout son quota, elle peut revendre son surplus aux industries qui en auraient besoin ».

Les sauveurs de la planète ont ainsi inventé un nouveau commerce, celui des droits à polluer. Un commerce gigantesque, contrôlé par les grandes banques d’affaires et les spéculateurs de tout poil, et qui donne matière à une énorme fraude à la TVA. Au titres des exemples donnés par le journaliste, notons qu’Au Royaume-Uni, un organisme, le Corporate Europe Observatory (CEO) fait remarquer qu’Arcelor Mittal, que dirige Lakshmi Mittal, l’homme le plus riche de Grande-Bretagne, va gagner plus d’un milliard d’euros entre 2008 et 2012 grâce aux crédits carbone. Car Arcelor a reçu beaucoup plus de droits à polluer qu’il ne peut en utiliser, et cela grâce à un lobbying efficace, assorti de menaces de délocalisations massives »…

Cerise sur le gâteau, « Europol a révélé la semaine dernière que 90% du volume du marché des droits d’émission de gaz carbonique était constitué de fraudes, ce qui sape la viabilité du système au moment même où l’Union européenne fait pression pour qu’il soit adopté par le reste du monde. Bref Ce merveilleux système des permis d’émission, comme on s’en doute, s’il remplit les poches des escrocs, dope les résultats des banques d’affaires et arrondit substantiellement les fins de mois des plus grosses entreprises, n’a pas fait baisser d’un gramme, comme on s’en doute, les émissions de gaz carbonique. Mais la Commission européenne s’est félicitée à plusieurs reprises du fort volume des échanges de permis d’émission, signe que le marché fonctionne. Sic »…

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