Une autre enquête d’opinion réalisée par le CSA et paru dans Le Parisien/Aujourd’hui en France ce lundi entretient le flou en rapportant qu’une majorité de Français (50%) affirme ne pas être satisfaite de la manière dont se déroule le débat sur l’identité nationale (25% de « satisfaits », 25% « ne se prononcent pas »).
Au delà, les dirigeants des partis de l’Etablissement craignent surtout que celui-ci ne profite au Front National. Trois anciens premiers ministres – Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin – ont mis en garde le gouvernement à ce sujet. Et seulement trois ministres ont participé à un débat local…
Député UMP de l’Aube et maire de Troyes, François Baroin affirme dans le quotidien Le Monde le même jour que ce débat « ne peut que servir le FN ».
Si selon la belle formule de Jean-Marie Le Pen, « un patriote est un amoureux de la patrie comme un nationaliste est un amoureux de la nation » , Baroin affirme dans cet entretien que l’UMP rejette justement la doctrine de défense et de promotion de l’idée nationale.
« Nous ne sommes pas nationalisme, le nationalisme, comme le dit jacques Chirac dans ses mémoires c’est la haine des autres » lance-t-il à l’instar du facteur Besancenot. Mitterrand disait déjà au moment du vote en faveur du traité de Maastricht que « le nationalisme c’est la guerre » . Nous sommes là en terrain connu…
« Il y a désormais un risque de remonte du FN favorisé par la crise et ce débat sur l’identité nationale » poursuit M. Baroin dans les colonnes du Monde. C’est parce que le débat sur l’identité nationale vient du ministère de l’immigration et de l’identité nationale qu’il est par définition biaisé. Confondre immigration et identité nationale revient à représenter l’étranger comme la cause de toutes nos difficultés aujourd’hui » .
M. Baroin a raison sur un point : la cause de toutes nos difficultés n’est pas tant « l’étranger » que les responsables de l’immigration de peuplement, droite et gauche mondialistes confondues. Ceux qui à l’instar de Sarkozy et des présidentiables du PS ne veulent pas remettre en cause les pompes aspirantes d’une immigration qui est un fardeau économique, sociale et identitaire de plus en plus insupportable pour nos compatriotes.