Le quotidien Le Monde en date du 21 décembre s’en est félicité: « discrètement mais sûrement, le gouvernement régularise des sans-papiers. Alors qu’il multiplie les signes de fermeté comme ce nouveau renvoi d’Afghans le 15 décembre, les chiffres recueillis par Le Monde auprès du ministère de l’immigration révèlent que plus de 20 000 étrangers en situation irrégulière auront été régularisés en 2009. Ce chiffre est équivalent, si ce n’est supérieur, à celui des expulsions ».
Cette politique de régularisation massive s’apparente pourtant à un véritable encouragement à l’immigration clandestine, à laquelle s’ajoute l’octroi chaque année depuis l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée de 200 000 cartes de séjour de dix ans renouvelable, qui ouvrent droit au regroupement familial et à des papiers français pour les enfants nés en France…
Le Monde relève encore que « l’admission au séjour pour raisons familiales est, de loin, la voie la plus fréquente de régularisation. Instaurée par la loi Chevènement de 1998, cette possibilité d’attribuer une carte vie privée, vie familiale à un étranger dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d’autoriser son séjour porterait une atteinte disproportionnée, à son droit au respect de sa vie privée et familiale, reste très utilisée par les préfets ».
« Depuis dix ans, le nombre de titres de séjours accordés pour raisons familiales n’a cessé d’augmenter, de 3 314 en 1999 jusqu’à 22 195 en 2006 (année de la régularisation exceptionnelle engagée par M. Sarkozy), avant de se tasser un peu ». On constate ainsi que le gouvernement socialiste fut dans ce domaine moins laxiste que l’UMP, c’est dire !
Bref, pendant le débat sur l’identité nationale, l’immigration de peuplement de poursuit de plus belle, afin d’instaurer cette société métissée que le couple Sarkozy et les caciques de l’UMPS appellent de leurs vœux. Rappelons que si les flux migratoires ne sont pas rapidement inversés, les travaux du démographe Philippe Bourcier de Carbon indiquent que la population non européenne –principalement maghrébine, africaine et Turque pourrait approcher, en 2030, 9,6 millions, soit 15 % de la population métropolitaine totale et donner le jour à 200 000 enfants, soit 30 % des naissances métropolitaines. A cela deux causes principales : l’accélération des flux migratoires et le maintien d’un taux de fécondité élevée pour les femmes musulmanes arrivées sur notre sol.